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Le Fifo 2015 mettra la femme océanienne à l'honneur


La famille du Fifo réunie ce jeudi matin sur le plateau de Polynésie 1re pour présenter en détail la 12e édition.
La famille du Fifo réunie ce jeudi matin sur le plateau de Polynésie 1re pour présenter en détail la 12e édition.
FAA'A, le 20 novembre 2014. La 12e édition du Festival international du film documentaire océanien (Fifo) se déroulera du 31 janvier au 8 février 2015 à la Maison de la culture de Papeete. Les 15 films en compétition et 17 hors compétition, les membres du jury, le programme ont été présentés ce jeudi lors d'une conférence de presse dans un des studios télé de Polynésie 1re à Pamatai. Avec une place particulière cette année accordée à la femme engagée d'Océanie. Sur les 83 films reçus par le comité de sélection du Fifo, il a fallu comme toujours faire un choix, parfois difficile, certains membres du comité se laissant guider par l'émotion des films présentés, d'autres jugeant déjà d'un œil professionnel les qualités des réalisations. Au final, le Fifo 12e du nom présentera au Centre culturel de Papeete 15 films en compétition et 17 en hors-compétition. "Cette année, le Fifo rend hommage à la femme –il était temps-, à la femme artiste, engagée qu'elle soit maorie, polynésienne, aborigène, une femme intelligente et combative" précise Michèle Dechazeaux du comité de pré-sélection du Fifo. Pas moins de sept films documentaires aborderont cette féminité océanienne.

Les autres films mettent en avant l'Histoire des peuples avec des portées revendicatives, parfois, quand ils abordent avec les Aborigènes la défense de leurs sites sacrés, la bombe nucléaire en Polynésie française abordée cette fois via l'atoll de Tureia, mais aussi la tradition "avec un étonnant film sur Rapa Nui dont on croyait tout savoir et que l'on redécouvre" précise Michèle Dechazeaux. Des films venus de pays vraiment très différents avec des productions issues des grands pays du Pacifique mais aussi du Timor oriental, de Papouasie Nouvelle Guinée ou d'Hawaii. "C'est vraiment la rencontre de toute la communauté du Pacifique". Reste que cette parole venue d'Océanie et diffusée par documentaire interposé est encore peu utilisée par les peuples concernés eux-mêmes. "On espère qu'il y aura l'émergence d'une expression autochtone".

Au-delà des documentaires à découvrir pour le grand public du 3 au 8 février 2015, le Fifo ce sont aussi des projections réservées aux scolaires (le lundi 2 févier) avec des ateliers spécifiques, mais encore le colloque des télévisions océaniennes et le rendez-vous de l'Oceania Pitch qui devient en 2015 le Pitch Dating pour lancer de nouveaux projets de documentaires et permettre à leurs porteurs de trouver des financements.
Il ne nous reste plus qu'à attendre 72 jours désormais pour profiter des découvertes du Fifo 2015.


Pour en savoir plus sur le Fifo 2015, suivre le lien en CLIQUANT ICI


Court métrage : la 6e nuit du genre

Le Fifo s'ouvrira, comme c'est devenu une tradition, avec la Nuit du court métrage. Cette 6e édition, en collaboration avec le Vini film festival et le festival Courts des îles, permettra la diffusion de 14 films au format court (de 2'30 à 15'). Soit environ 2h30 de projection à partir de 19 heures. Une édition très australienne avec 8 productions venues d'Australie, quatre de Polynésie, une de Nouvelle Calédonie et une de Nouvelle Zélande, choisies pour leur qualité. Les thèmes abordés dans ces réalisations courtes sont moins sombres que les années précédentes et l'humour y est en force.

Le jury du Fifo 2015

Jan Kounen, sera le président du jury. Réalisateur de publicités célèbres, il signe son premier long métrage Dobermann en 1996 (avec Vincent Cassel). On lui doit aussi l'adaptation de la BD Blueberry (toujours avec Vincent Cassel) en 2004, 99 Francs en 2005 et Coco Chanel et Igor Stravinsky en 2009.
Les autres membres du jury sont : Julia Parnell, une productrice néo-zélandaise ; Hermann Van Eyken, directeur de la Griffith Film School en Australie ; Bill Gardner, vice-président du développement et des programmes chez PBS (USA); Emmanuel Tjibaou, directeur du centre culturel Tjibaou de Nouvelle Calédonie ; Jacques Navarro, réalisateur et producteur de Polynésie française ; Thomas Teriiteporouarai, journaliste à Polynésie 1re.

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 20 Novembre 2014 à 15:01 | Lu 1111 fois