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Trois affaires de meurtre en appel aux assises


PAPEETE, 1er juin 2015 – Six procès en appel doivent être examinés lors de la session d’assises, du 2 au 12 juin prochains.
La session d’assises du deuxième trimestre débute ce mardi pour deux semaines, au Palais de justice de Papeete. Six affaires sont susceptibles d’être examinées par les jurés dans le cadre de procès en appel. Seules trois seront en audiences publiques.
Les audiences seront présidées par le juge Dominique Pannetier, président de la chambre des appels correctionnels de Papeete.


> Mardi 2 juin : La mère infanticide de Rikitea

Rose T. avait été condamnée, le 27 novembre 2013 en première instance à 7 ans de prison ferme pour coups et blessures involontaires ayant entraîné la mort. La chambre de l’instruction a fait droit à La demande de libération de cette mère de famille. La jeune femme comparaîtra donc libre à son procès en appel, mardi. L’instruction à l’audience est programmée sur toute la journée.
Dans la soirée du 25 novembre 2010, à Rikitea (Gambier), à la suite d’une querelle conjugale Rose T. s’était aspergée d’essence et en avait fait de même sur son nourrisson de six mois pour dissuader Rodrigue, son compagnon, qui menaçait de quitter le foyer. Elle avait allumé…
Evasanée avec son bébé au service des grands brûlés de l’hôpital d’Auckland (Nouvelle-Zélande), elle avait survécu mais son enfant très sévèrement brûlé était décédé au bout d’une dizaine de jours.


> Mardi 9 juin : Le boxeur meurtrier de Papara

Eugène R. a écopé de 23 ans de prison pour homicide volontaire, à l’issue de son procès en première instance, le 10 septembre 2014 reconnu coupable du meurtre d’un convive lors d’une soirée de beuverie, le 15 février 2013 à Papara, PK 39.
L’autopsie de sa victime mettra en évidence tout l’acharnement développé par Eugène R., ce soir-là, avec 1,34 gr d’alcool dans le sang. La victime se serait moquée d’une récente défaite de ce boxeur amateur au club de Papara. Piqué au vif, Eugène R. le frappe tellement que le légiste observera un recul du visage de la victime, à la suite de multiples fractures osseuses. "Tout ce qui se situe entre les sourcils et les dents est fracturé", a constaté l’autopsie de la victime, qui était décédée lors de son transfert vers l’hôpital.
Eugène R. fait déjà l’objet de plusieurs condamnations pour violences volontaires.


> Jeudi 11 juin : Il égorge son voisin dans un accès de rage

Jimmy M. purge une peine de 17 ans de réclusion criminelle prononcé le 16 septembre dernier aux assises après qu’il ait été reconnu coupable du meurtre par égorgement de son voisin de 79 ans.
Les faits se sont produits le 12 janvier 2013. Jimmy M. est diagnostiqué dépressif, ce qui vaut à cet instituteur d’être en congés de longue maladie. Ce jour-là, le retour de sa concubine, au petit matin, après une nuit blanche passée avec des amis provoque la colère de ce quadragénaire. Lors de la scène de ménage, il se saisit d’un coupe-coupe et menace de tuer les chats de sa concubine. Cette dernière sera blessée au bras en tentant de protéger ses animaux.
Peut-être que les voisins se sont plaints du bruit et l'ont fait savoir. L'accusé prétend qu'ils se seraient moqués de la fragilité de sa situation conjugale. Toujours est-il que dans un accès de rage, Jimmy M. escalade le mur de mitoyenneté et s'abat coupe-coupe en main sur la famille. Là, il égorge un grand-père de 79 ans et blesse à l’avant-bras son beau-fils qui tente de le défendre.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Lundi 1 Juin 2015 à 10:51 | Lu 756 fois