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Territoriales 2013 : Emile Vernier, chevalier de la départementalisation "pour assainir la situation"


Emile Vernier, tête de liste du RRPP aux élections Territoriales 2013
Emile Vernier, tête de liste du RRPP aux élections Territoriales 2013
L’offre du Rassemblement pour le respect des populations polynésiennes (RRPP) détonne dans le paysage politique local, à la veille des élections territoriales 2013 : un parti de citoyens, qui ne donne plus aucun crédit à la capacité des polynésiens à s’extraire de "la faillite générale" sans le secours tutélaire de la France. Sa proposition : la départementalisation. Interview de son chef de file, Emile Vernier.

Retraité de l’enseignement, qu’est-ce qui vous pousse à vous engager dans cette campagne pour les Territoriales 2013 ?

Emile Vernier : La situation du Pays, celle des retraités, celle des jeunes : la situation de faillite en général. Vous savez, j’ai 60 ans, trois enfants, cinq mo’otua (petits-enfants, NDLR) et un autre en route. Et nous en sommes tous là, dans le Rassemblement pour le respect des populations polynésiennes. Tout ça nous pousse à nous manifester. Le constat est aussi que l’on ne nous écoute pas. Alors la seule solution est d’aller à l’Assemblée. On se rend bien compte qu’il y a quelque qui se passe, une attente dans la population.

Vous souhaitez être représenté à l’APF, quelles solutions comptez-vous prôner pour le redressement du Pays ?

Emile Vernier : Nous ne briguons pas des sièges à l’Assemblée. Nous voulons la majorité. Si j’étais élu et devais participer à une opposition, je me demande même si je resterais. (…) Nous avons déjà des mesures d’urgence. La première est de faire un point de la situation économique et financière de notre pays. Dès après l’élection, il faudra rencontrer l’Etat, à Paris, tout de suite, pour lui expliquer cette situation avec d’autres mots. Nous souhaitons que l’Etat s’occupe du Pays. Et donc, deuxième mesure d’urgence : il faut clarifier une bonne fois pour toutes l’avis de la population sur la question de l’indépendance. Avant la fin de l’année 2013, nous mettrons en place un référendum à propos de cette question (…). L’article 1er du statut d’autonomie de 2004 prévoit ce moyen de consultation populaire. Pourquoi n’y a-t-il jamais eu de référendum sur la question de l’indépendance, avant d’engager toutes ces démarches à New York ? Le gouvernement se fiche du monde et des électeurs.
Elus nous consulterons la population par le biais du référendum pour toutes les décisions importantes qui engagent la vie de la société.
Nous diminuerons également le nombre de ministres du gouvernement à cinq et à 20 le nombre de conseiller techniques. Dès que possible on fera voter une diminution des indemnités des élus de l’ordre de 30 à 50%. En termes d’image, il est important de montrer que la classe politique ne va pas là-bas pour l’argent. C’est important pour restaurer la confiance de la population dans ses élus.
Le statut d’autonomie est un statut excellent que les hommes politiques locaux ont dévoyé pour l’argent. Ils se sont gavés sur le dos de la population. Il y a des gens très riches à l’assemblée.


Quelle est votre approche sur la question du foncier ?

Emile Vernier : En 2004 le slogan des indépendantiste était Fa’aho’i te fenua no te nuna’a (rendons la terre au peuple, NDLR). Rien n’a été rendu à ce jour. Au contraire on tente de spolier les terres, à travers diverses mesures. (…) Il y a aujourd’hui 218 000 hectares dans toute la Polynésie que le gouvernement essaie de prendre, faute de succession. Ca nous annulerons. Nous considérons que ce n’est pas au propriétaire de faire des efforts pour prouver que c’est à lui, c’est au gouvernement de faire les recherches et de contacter les ayants-droits.

Vous proposez de créer un service public chargé de régler ces questions ?

Emile Vernier : Ce service existe déjà, dans l’espace républicain, en Corse : le Girtec, créé en 2007 (Groupement d'intérêt public pour la reconstitution des titres de propriété en Corse, NDLR). En Corse le problème est comparable au notre. Ils n’ont pas de titres de propriété. On propose la création d’un Girtep, en Polynésie : un service public chargé de régler ces questions de terre.

Sur le fond, le fer de lance de votre proposition politique est la départementalisation. Comment expliquez-vous cette position ?

Emile Vernier : Je viens de vous donner la réponse. Le statut d’autonomie n’a à mes yeux plus aucune valeur. Il n’a pas servi à construire notre pays. Combien de milliers de milliards Fcfp avons-nous eu depuis le début du CEP ? J’ai fait une estimation entre 7 000 et 10 000 milliards Fcfp, depuis 1962. Ca fait des sous. Quand je vois où tout cela nous a mené, j’ai pitié de ma population.
Nous demandons la départementalisation pour assainir la situation de la Polynésie française. L’Etat gère les fonds et l’Assemblée élue proposera les grands travaux. Le francs CFP sera remplacé par l’euro. Un impôt sur le revenu sera mis en place. Et cet impôt est très important pour restaurer une équité devant l’impôt. Notre pays est fracturé entre des très riches et des très pauvres. Et au milieu il y a nous. Nous ne pouvons pas supporter ça. Ce pays est tellement beau. Le département serait pour une période transitoire de 20 à 30 ans. Le temps d’assainir la situation. Le temps de mettre en place des aides aux plus démunis comme le RSA (Revenu de solidarité active, NDLR).


Vous pensez que les polynésiens sont inaptes à se gouverner dans le cadre d’un statut d’autonomie ?

Emile Vernier : Sur ce qu’on a vu jusqu’à aujourd’hui, c’est une évidence. Les gouvernants locaux ont montré leur appétit pour l’argent, se sont vendus. Au RRPP, nous ne devons rien à personne et nous ne voulons rien devoir.

Au terme du premier tour, le 21 avril prochain, quelle sera votre attitude si vous êtes amenés à choisir un rapprochement avec les listes qualifiées pour le second tour ?

Emile Vernier : Personnellement, compte tenu de la particularité de notre démarche et notre souhait de départementalisation, si je devais prendre cette décision, je serais incapable de me rapprocher de quiconque : l’autonomie c’est permettre encore à des dirigeants de nous voler ; l’indépendance, nous ne souhaitons pas cela. Je ne peux plus accepter que des personnes, sous couvert d’autonomie deviennent des milliardaires. Voilà ma position, aujourd’hui, personnelle.
(…) Qualifié pour le second tour, là les choses sont simples : si nous sommes au second tour, nous remporterons cette élection. Regarder le nombre d’abstention, aux dernières élections législatives : ces gens-là ne veulent plus voter pour eux. C’est pour ça que je lance un appel : votez pour nous !

UIUIRA’A MANA’O IA EMILE VERNIER TĀNE

Emile Vernier, a vauvau mai te mau rēni arata’i o tā ‘oe tārena ?

Emile Vernier : Nō mātou nei, tē horo nei mātou nō te hō’ē tārena e pae tāpa’o. Te tāpa’o mātāmua : te pārurura’a ihoa ïa i te mau ta’ata te i fa’atuha’a hia e te feiā  ma’i. Te piti o te tāpa’o, te parau ïa nō te fenua. Te toru o te tāpa’o, hina’aro mātou ‘ia pāruru hia tō tātou nūna’a nō raro roa, nūna’a ‘aita e moni tā rātou. E te maha o te tāpa’o, ‘ia riro tō tātou fenua mai i te hō’ē « Département », e mata’eina’a rahi no farāni.

Te nā’o ra ‘oe mea rahi te mau ta’ata o te ora nei ra ia au i te hō’ē fāito moni haeha’a roa, te reira mau ihoa o tā ‘oe i ‘ite ?

Emile Vernier : Te reira mau ihoa ! Mea rahi a’e te mā’ohi te i raro a’e noa rātou i te 20 000 farāne, i te mau ta’ata te i ni’a. Mea rahi ! Mea rahi ! I ni’a i tā mātou tāpura, tē vai nei te hō’ē vahine, e fārerei vau iā na ‘ananahi. Tā na moni : 12 000 i te ‘ava’e. ‘Ua pohe te tāne. ‘Ua fa’aho’i  te « CPS » terā 12 000 farāne i te ava’e i ni’a iā na nō te fa’aora i tō na ‘utuāfare. Piha’iho iā na, tē vai nei te hō’ē mo’otua nō te piha maha i te fare ha’api’ira’a tuarua. Nāhea pa’ai ‘ō na e nehenehe e rave maita’i i te ‘ohipa, nā roto noa ihoa i te hō’ē mōriêhinu ānei a ore ra te hō’ē mōri mata’i. Mea pe’ape’a, mea māuiui !

Te fa’ahiti ra ‘oe te fifirau e fārerei hia ra i te pae o te fenua, ‘eāha ïa tā ‘oe ‘ōpuara’a ?

Emile Vernier : ‘Oia mau, te fifi e vai nei i roto i tō tātou fenua, hō’ē ā i tō te fenua Corse.  ‘Aita hō’ē a’e pū e fa’a’ite mai ra te mau papara’a tupuna a te mau ta’ata ato’a. I te fenua farāni, ‘ia pohe ana’e te hō’ē ta’ata, e horo’a hia e ono ‘āva’e nō te vavāhi te faufa’a nā i ni’a i te hua’ai tāta’itahi. E ono ava’e. Mai te mea ‘aitia i oti, i te hitura’a o te ‘ava’e, e haru te hau te tahi faufa’a. E hōro’a hia e ono ava’e. Tā tātou, ‘aita ! E nehenehe tātou e vaiho i tā tātou faufa’a i roto i te vavāhi ‘ore, hānere e hānere matahiti noa nā reira. Te fifi i teie taime, ‘aita e papara’a tupuna.
‘Aita ato’a e nehenehe e fa’anoa’a i te parau fatura’a nō teie a ore ra terā fenua. Te vai nei te tōmite. ‘Ia noa’a ana’e i teie tōmite, e parau ihoa ïa te tahi pae o tō tātou nūna’a « Ah ! Nō’u ihoa ïa teie fenua. » ‘Aita pa’ai e ‘ite hia i te mea ‘ua tōmite a’e na hia paha i teie tāpū fenua i te mau matahiti 1890 ra. E mai i taua tau ra tae roa atu i teie mahana, ‘aita e hō’ē a’e ‘ā’amu nō teie fenua. Nehenehe ‘ōna e ho’o hia, nehenehe ‘ona e ‘aitau hia, ‘aita tātou e ‘ite. Tō tātou pa’ai hua’ai tamari’i nō ‘ananahi.
Nō reira, mea ti’a ia te hau fenua ia ha’amau i te hō’ē pū nō te pā’imi te ‘ā’amu nō terā e terā fenua. I teie mahana, mea fifi roa nō tō tātou nūna’a nō te mea ‘aita rātou e ta’a fa’ahou. A ha’amana’o na i te matahiti 2004 ra, ‘ua nā’o mai ra te tahi pūpū « e fa’aho’i hia i tō ‘outou fenua! ». I teie mahana, te nā’o ra ‘oia (Oscar Temaru tāne) « i teie mahana, te ‘īa ra vau i te fenua ». Tā mātou, e piti ture o tā mātou e tu’u i roto i te ve’a a te hau, e fa’a’ore mātou. ‘A vaiho atu i te hau fenua e ha’apa’o i te pae o te papara’a tupuna nō te mea ‘e rāve’a tā na. Nā na e fa’a’ite mai te papara’a tupuna nō terā e terā atu mau ‘ōpū fēti’i.
Nō mātou, e ti’a ihoa ‘ia ha’amau teie pū pi’i hia « GIRTEC ». I farāni, ‘ua ha’amau hia ‘oia i te matahiti 2007 ra. Te vai ato’a nei teie pū i te fenua nō Corse. ‘Ia mana’o ana’e vau, ‘aita e nehenehe e ha’amau i te reira i’ō nei, nō te mea e ‘ere tātou e « Département ». Mea rahi te mau vāhi ‘eita te hau farāni e tauturu ia tātou nō tā tātou papa ture ‘ōtōnōmī. Nō reira mātou e haere i ni’a i terā fā’otira’a : e turu mātou i te ha’amata’eina’ara’a. ‘Ia hi’o ana’e hia, terā paha te toru o te ‘ē’a !


‘Aita ‘oe e tū’ati ra i te huru fa’anahora’a poritita a vētahi mau pūpū, ‘eāha ïa te vāhi ta’a ‘ē i roto pū ia ‘oe ‘e rātou ?

Emile Vernier : ‘Ē ! ‘Eiaha pa’ai nā te moni e fa’atere ia tātou, nā te ta’ata ra. ‘A fa’aho’i mai te fa’aterera’a ia te mā’ohi. ‘A tu’u te mā’ohi i rōpū. Nō te mea, i teie taime ‘ia ‘ite ana’e vau te tahi mau pūpū poritita e hina’aro ra e fa’a’ite e mea pūai roa rātou. ‘E piriaro ‘āpī ana’e. Mea fa’atāmā’a roa ia rātou. Mea haere roa e ti’i i te mau ta’ata  i Taha’a, Bora Bora. Ia mātou e fa’atupu nei i tā mātou mau rurura’a, ‘aita e fa’atupu i te tāmā’ara’a. ‘Aita e pe’e ia mātou.
‘Aita e nehenehe iā’u e ani i te moni i te hō’ē vahine e 12 000 farāne noa tā na i te ‘āva’e. Mea haere noa mai mai i terā. Nō tō na here. Nō reira vau e pe’ape’a ai (…) i teie mahana, nā te moni e fa’atere nei ia tātou. Nā te moni e ha’avi’ivi’i i tō tātou ferurira’a. E hina’aro mātou ‘ia tūmā hia i te reira mau ravera’a. ‘O mātou, ‘e ‘ere o vau ana’e, te here nei mātou i tō mātou fenua. Te parau nei au, ‘aita mātou e haere i’ō nō te moni.


Te hina’aro ato’a ra ‘oe e taui te huru o te fa’aterera’a hau fenua, ma te fa’atopara’a i te fāito nūmera o te mau fa’atere hau. Nā reira ato’a nō te mau ti’a i te fare ‘apo’ora’a rahi ?

Emile Vernier :  Nō te rahira’a o te mau ti’a i ma’iti hia i te fare ‘apo’ora’a rahi, ‘aita ‘e ‘ere nā tātou. ’Ua tu’u hia i roto i te papa ture o tō tātou nei fenua, e 57 ihoa. A piti, nō te rahira’a ra  o te mau fa’atere hau, i’ō, nā tātou. Nō te mea, te parau ra te papa ture « ‘eiaha e hau atu i te ‘ahuru ». Tē parau nei vau, ‘ia fa’atopa hia i ni’a i te faito pae ta’ata nō te ha’amāmā te mau ha’amau’ara’a o te fa’aterera’a a te hau. E hi’ora’a ato’a nā te nūna’a. ‘Ia ‘ite ato’a ‘oia i te mea ‘aita mātou e horo nō te moni. Nō reira, ‘ua tano ihoa, a fa’atopa te mau fāito moni  a te hau fenua, tae noa atu i tā te mau ti’a nō te ‘apo’ora’a rahi  i ni’a i terā  fāito 30 tae atu i te 50 i ni’a i te hānere.

Mai te peu e ma’iri atu ‘outou i te hatuara’a mātāmua, ‘eaha ïa i tō muri mai ?

Emile Vernier :  Mai te mea te i ni’a mātou i te 5 tae atu i te 12.5 i ni’a i te hānere, i roto i terā ārea,  e nehenehe mātou e fa’a ō i roto i te tahi pūpū poritita horo. Te fifi ra i teie mahana, te hina’aro nei mātou ‘ia tāmā hia te orara’a poritita. ‘Aita vau e mana’o e  mai te mea e vai noa te ‘ōtōnomī, e tāmā hia teie orara’a poritita. Nō reira, i teie taime, ‘aita e nehenehe ia ‘u e parau ‘e tāpiri mātou i te tahi pūpū nō te mea ‘aita ihoa mātou e ‘āfaro i te ‘ōtōnomī. E ha’apa’o noa i te pūtē. ‘Ia mātou, te « Département », e ha’apa’o i te nūna’a.
Te ti’amāra’a, te mea o tā’u i ‘ite nā roto i te roro uira, ‘ia haere ana’e ‘oe i Vanuatu ānei a ore ra i te tahi atu mau fenua o te i ti’amā, ‘Auē ! ‘aita vau e hina’aro tā’u nūna’a ia tae i ni’a i terā huru. ‘Ahani ra tātou mai ia Taratoni mā, mea ‘ē ïa. Mea rahi i tā rātou faufa’a.  Tā tātou faufa’a, te rātere noa. E te iti noa ra te mau rātere. Te vai nei te tumu. Nō te aha te fāito rātere i topa ai ? Nā mua a’e, ‘aita tātou i tae atu ra i ni’a i terā fāito 300 000 mau rātere. I teie mahana, te ‘āfara’a noa. I te matahiti ma’iri a’e nei, te i ni’a ana’e i te fāito 162 000 mau rātere.
‘Aita tātou e ora i te reira noa mau fāito rātere. Nō mātou, e haere mai te mau rātere mai te peu te vai ra te tahi mau vāhi mai te mau casino ānei, mai te hō’ē vāhi mata’ita’ira’a i’a huru rau, a ore ra te tahi vāhi ha’utira’a mai ia Disneyland ma. Te vai ra te mau ‘ona nā rāpae mai o te riro i te haere mai e tu’u i tā rātou moni io tātou nei. I teie mahana, ‘aita rātou e haere mai. ‘Ua ‘ite rātou mai te mea e ti’amā teie fenua, ‘e topa tari rātou. E topa tari te orara’a. ‘Ua ‘ite rātou, ‘e ‘ere rātou i te mea ma’au !

 
Mai i te peu e riro o Porinetia ei Mata’eina’a nō Farāni, nō te hō’ē tau roa ?

Emile Vernier : ‘Aita, nō te mea, mea rahi te tauturu tā te hau farāni e horo’a nei nō tō na iho nūna’a, tae noa ato’a atu nō te tahi ā mau fenua ‘aihua’a ra’au. Te ‘ere ra tātou i te rahira’a o te mau tauturu  nō teie noa papa ture tō tātou. Nā te reira e pāto’ito’i te tahi mau ravera’a rau. ‘Aita te mau ti’a o te fare ‘apo’ora’a rahi e tau’a noa a’e i teie nūna’a ri’i ri’i tō tātou. Mea moni a’e rātou, fātata roa i te hō’ē mirioni i te ‘āva’e.’Aita ihoa ïa rātou e fa’aro’o mai ra te nūna’a e autā ra. Nō reira, mai te peu e manuia noa atu mātou, e ani mātou i te mana’o nō Pōrīnetia pa’ato’a, i ni’a ihoa rā te parau nō te Ti’amāra’a ‘e te Ha’amata’eina’ara’a.
Nō teie ‘ohipa, e nehenehe e rave i te reira nō te hō’ē  tau 15 haere atu 20 matahiti. I muri mai, e ho’i mai ā mātou i mua i te aro o te nūna’a nō te ani i tō rātou mana’o, e rave tāmau ānei a ore ra e taui te papa ture. ‘Aita mātou e rave teie mau fā’otira’a nā roto noa i tō mātou mana’o. E fa’atura hia ihoa te reo o te nūna’a. ‘E taime nahonaho teie nō te fa’aineine i tō tātou ‘ananahi.


‘Ua fa’atuha’a hia ‘oe, e orara’a nahonaho to ‘oe, ‘eaha ïa te tumu ‘oe e ‘aro fa’ahou ai ?

Emile Vernier : ‘Ua ‘ite ‘oe, aroha rahi tō’u ‘ia ‘ite ana’e vau i tō’u nūna’a i roto i te fifi. Parau mau, e moni tātuha’ara’a tā’u, terā ra, ‘aita te reo o tō’u nūna’a e fa’aro’o hia ra. Pau o tō na autara’a, e ‘au e ‘aita ihoa ‘oia e tau’a noa hia a’e. A tīrē te ‘ohipa pi’o. ‘Ia maita’i te huru o te orara’a.
 
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Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 13 Mars 2013 à 15:12 | Lu 1982 fois