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Référendum d’autodétermination: La Présidence réagit aux propos d'Oscar Temaru sur Polynésie 1ère


Référendum d’autodétermination: La Présidence réagit aux propos d'Oscar Temaru sur Polynésie 1ère
La Présidence a souhaité réagir par un communiqué aux propos tenus par Oscar Temaru, invité sur le plateau de Polynésie 1ère ce dimanche:

Communiqué de la Présidence: "Aveuglé par son obsession, Oscar Temaru est hors du coup !"

Invité de Polynésie Première, Monsieur Temaru estime que Monsieur Gaston Flosse « n’est plus dans le coup » en réclamant l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Il estime aussi qu’en tant que Président de la Polynésie française, légitimement élu, Monsieur Flosse n’aurait rien à dire à ce sujet, et qu’il serait en conséquence, selon ses propres termes, « hors du coup ».
Chacun appréciera combien Oscar Temaru persiste et signe dans sa funeste obsession à vouloir faire avancer son indépendance sans se soucier de l’avis des instances légitimes du Pays, et à fortiori, de la population qui est concernée. Cela augure de la dictature que sera notre Pays lorsqu’il sera indépendant avec Oscar Temaru au pouvoir. N’avait-il pas déjà engagé son processus à l’ONU sans aucun mandat de la population et de la seule initiative du Tavini Huiraatira ? Peut-on à ce point mépriser les Polynésiens jusqu’à oublier que la population l’a sévèrement sanctionné pour ce déni de démocratie le 5 mai dernier. Lorsqu’il dit que « c’est une affaire entre nous, l’Onu et la France », chacun aura compris qu’il est aveuglé par son obsession et qu’il veut en réalité dire « entre moi, l’Onu et la France », alors même que Monsieur Temaru n’a aucune légitimité à engager un tel processus.
C’est bien à l’Etat d’organiser ce référendum, et c’est tout aussi clairement aux instances représentatives de la Polynésie française d’y être associée. Comment d’ailleurs pourrait-il être autrement ?
S’il faut faire un parallèle avec la Nouvelle Calédonie, le Premier Ministre Jean Marc Ayrault, récemment de passage à Nouméa s’est clairement exprimé à ce sujet : « Lorsque le Congrès décidera d’une date pour l’organisation d’un référendum, celui-ci sera organisé, et si en 2018 le Congrès ne s’est pas prononcé l’Etat prendra ses responsabilités et remplira les obligations qui sont les siennes, personne ne doit en douter. Sauf à ce qu’une solution consensuelle réunisse l’ensemble des forces calédoniennes - solution qui entraînerait nécessairement une révision de la Constitution - la question de l’accès de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté sera posée par référendum au plus tard en 2018, dans les termes prévus par l’Accord de Nouméa. »
Le Premier Ministre est sans ambiguïtés : l’organisation du référendum relève de l’Etat et il n’est nullement d’initiative onusienne ; il appartient au Congrès de la Nouvelle Calédonie, instance représentative du peuple Calédonien, à l’instar de l’Assemblée de la Polynésie française, de fixer la date de ce référendum en accord avec l’Etat, et enfin, cette consultation n’est pas obligatoire si une solution alternative consensuelle se dégageait.
Comme l’a toujours dit le Président Gaston Flosse, l’organisation d’un référendum est bien une affaire franco-polynésienne et la France a elle-même qualifié « d’ingérence inacceptable » la récente réinscription de la Polynésie française sur la liste des Pays à décoloniser, décidée, chacun s’en souvient, par Le Comité des 24, les nouveaux amis d’Oscar Temaru et de Richard Tuheiava, composé de pays dont la plupart, à quelques exceptions près, sont tout, sauf des modèles de démocratie et de développement.
L’ONU n’a rien à voir dans les affaires de la Polynésie française. L’organisation d’un référendum est bien une affaire franco-polynésienne qui sera décidée d’un commun accord entre les instances représentatives légitimement élus de la Polynésie française, et l’Etat ; sans l’ONU et sans Monsieur Temaru qui ne représente que lui-même. Pour le coup, c’est bien Monsieur Temaru qui est hors du coup.
En demandant de reporter l’organisation de ce référendum, qu’il exigeait lui-même rapidement il y a encore peu de temps, chacun aura retenu que Monsieur Temaru a en réalité peur de donner la parole aux Polynésiens, puisque, de son propre aveu, il a besoin de temps pour leur laver le cerveau avec sa propagande.

Rédigé par () le Lundi 14 Octobre 2013 à 08:18 | Lu 2074 fois