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Nucléaire : un pas de plus vers la création du Centre de mémoire


PAPEETE, le 28 janvier 2019. L'Etat et le Pays ont signé ce lundi une convention d'occupation précaire pour le terrain de l’hôtel du commandement de la marine. Cette signature permet au Pays d'engager les études préalables au projet de Centre de mémoire.



En novembre dernier, l'Etat a annoncé la cession à titre gratuit par l’État de l’hôtel du commandement de la marine pour accueillir à Papeete le Centre de mémoire et de réflexion autour des essais nucléaires et de leurs conséquences. La signature, ce lundi, de la convention d’occupation précaire de cette parcelle, entre l’État et le Pays, "constitue une étape importante dans le processus de création du centre de mémoire ; processus qui s’est accéléré, en janvier 2018, avec l’installation du comité de projet", soulignent le haut-commissariat et la présidence dans un communiqué commun. Cette convention est "destinée à donner au Pays, dès à présent, les droits du propriétaire, afin qu’il puisse engager les études préalables, et ainsi maintenir le rythme d’élaboration de cet important projet".


La parcelle, d'une superficie de 3 276 m², est située sur le front de mer et comprend deux bâtiments principaux, l’Hôtel de la Marine (Bir Hakeim) et la résidence du commandant de la marine et un terrain nu. "Sa valeur a été estimée, en 2017, à 662,79 millions de Fcfp.

"Nous souhaitons pouvoir présenter dès le début de l’année prochaine le projet avec le contenu et que les travaux suivent », a commenté Edouard Fritch à la sortie de cette signature. « Le Pays s’est engagé à la remise en état du bâtiment pour recevoir le Centre de mémoire. Il y aura ensuite la possibilité pour ce centre de mémoire de rapatrier les documents qui sont aujourd’hui en métropole. Ce travail doit se faire avec l’Etat. Enfin, il restera la question du fonctionnement de notre centre de mémoire. Cela fait l’objet de discussions. Le haut-commissaire demande que nous puissions avoir un co-financement de l’Etat pour le fonctionnement, ce qui est une très très bonne idée naturellement. Il faut le faire vivre ce centre de mémoire. Il ne s’agit pas d’y mettre des documents et de laisser. Il nous faudra certainement un accompagnement de l’Etat."

"Les études qui sont rendues possibles par la signature de cette convention doivent durer environ dix mois et permettront d’établir précisément les surfaces nécessaires à chaque espace (pré-programme), ainsi qu’un programme de maîtrise d’œuvre comprenant un programme muséographique, deux à trois scénarios architecturaux, et une évaluation financière du coût de l’opération", indique le communiqué. "Un groupe de travail d’une trentaine de personnes a déjà conçu un projet de périmètre et a fait connaître ses souhaits quant aux objectifs du centre de mémoire. Ce groupe rassemble les services de l’État et du Pays, plusieurs associations, d’anciens travailleurs du CEP, le service historique des Armées, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), le ministère des armées, des spécialistes du nucléaire, des historiens, des étudiants…"

"Ils continueront à participer à l’élaboration du projet et le comité de projet que nous co-présidons décidera, in fine, du fonds documentaire et des conditions de fonctionnement du centre, en lien avec les organisations et services nationaux qui sont associés au dossier",
notent le haut-commissariat et le Pays.

Le transfert de propriété interviendra lors de la signature de l’acte authentique devant le notaire constatant ce transfert.



le Lundi 28 Janvier 2019 à 14:10 | Lu 821 fois