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Mahina veut devenir pionnier dans la lutte contre la délinquance


Mahina veut devenir pionnier dans la lutte contre la délinquance
Le maire de Mahina, Patrice Jamet, le Haut-commissaire de la République Richard Didier, le commandant de la gendarmerie en Polynésie française le colonel Valentini, le représentant du procureur de la République, la police municipale et de nombreux représentants d’associations étaient présents mardi pour assister à la création du premier Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) du Pays. Ce conseil, qui se réunira une fois par mois, vise à créer une symbiose entre tous les acteurs de la lutte contre la délinquance. C’est Patrice Jamet qui l’a souhaité.

« Durant la campagne municipale, notre équipe avait souvent entendu parler de l’insécurité dans la ville de Mahina. C’est ensuite que j’ai appris l’existence de cet outil, qui est exactement ce qu’il nous fallait « explique le tavana. Ce dispositif permet de fédérer la justice, les forces de l’ordre, le milieu associatif, pour informer, sensibiliser, et mieux prévenir l’insécurité, qui n’est pas qu’un « sentiment irrationnel », comme l’a rappelé le Haut-commissaire. Surtout dans une commune traumatisée par le sordide assassinat de la jeune Vahinerii Wong, étranglée début novembre sur la plage de Hitimahana.


Accès interdit à la plage de Hitimahana à partir de 19H

Mahina veut devenir pionnier dans la lutte contre la délinquance
Sans attendre le résultat des premières actions du CLSPD, le maire de Mahina a voulu des mesures rapides pour mettre fin aux excès du week-end dans cette zone : Patrice Jamet a pris la semaine dernière un arrêté municipal interdisant l’accès à la plage à partir de 19H tous les jours de la semaine. Il a également décidé de faire appliquer strictement l’interdiction de consommation d’alcool dans les lieux publics, et annonce des contrôles réguliers des forces de l’ordre. « Tout cela a été très bien accueilli par les habitants du quartier, ils étaient dérangés par des beuveries qui étaient souvent le fait de personnes extérieures à la commune » souligne Patrice Jamet.

Grâce au CLSPD, dont il sera le pilier, le tavana de Mahina entend avant tout lutter contre les nuisances sonores et le trafic de drogue. Il faudra aussi s’attaquer au problème, souvent moins visible, de la violence domestique. Au cours de l’année 2011, 10% des violences physiques constatées sur la commune l’ont été au sein du cercle familial. Le CLSPP, en permettant de corréler les informations recueillies par les acteurs de terrain, devrait permettre de mieux les détecter.

le Mardi 13 Décembre 2011 à 21:54 | Lu 958 fois