Tahiti, le 25 novembre 2025 – Renvoyé de l’Église catholique en octobre 2024 en raison de soupçons d'abus de confiance, l'ancien prêtre de Taravao, Noël Nohotemoorea a été jugé mardi en correctionnelle. À la barre et bien que l'enquête ait démontré qu'il avait embauché des proches et détourné des millions de francs issus des quêtes, dons et événements paroissiaux, l'ancien ecclésiastique s'est enfoncé dans le déni en donnant des explications que le président du tribunal a qualifié de “farfelues”.
La salle d'audience était comble ce mardi après-midi lors du procès de l'ancien prêtre de la paroisse de Taravao, Noël Nohotemoorea, qui était jugé pour abus de confiance et pour avoir embauché plusieurs de ses proches en les rémunérant avec l'argent de la paroisse. Il était reproché à l'ancien ecclésiastique d'avoir, entre novembre 2016 et février 2021, détourné 13 millions de francs dont 4,6 millions qui avaient directement fini sur son compte personnel. Dans le cadre de l'enquête, il était également apparu que l'ancien prêtre avait obtenu d'une paroissienne qu'il conseillait sur sa “vie spirituelle” qu'elle lui achète un pick-up à 3,3 millions de francs.
Dès le début de son audition à la barre, Noël Nohotemoorea a avancé sa ligne de défense en affirmant qu'il n'avait rien détourné puisque l'argent ne venait pas du Conseil d'administration de la mission catholique (Camica) de Tahiti et dépendances mais des “activités pastorales”. L'ancien prêtre a ensuite assuré que cet argent qu'il se reversait correspondait à des “indemnités” et que, réparties sur la période des faits, cela “fait très peu”. Le président du tribunal lui a alors rappelé que sa hiérarchie lui avait, à plusieurs reprises, demandé des éléments de comptabilité. Une demande restée lettre morte.
La salle d'audience était comble ce mardi après-midi lors du procès de l'ancien prêtre de la paroisse de Taravao, Noël Nohotemoorea, qui était jugé pour abus de confiance et pour avoir embauché plusieurs de ses proches en les rémunérant avec l'argent de la paroisse. Il était reproché à l'ancien ecclésiastique d'avoir, entre novembre 2016 et février 2021, détourné 13 millions de francs dont 4,6 millions qui avaient directement fini sur son compte personnel. Dans le cadre de l'enquête, il était également apparu que l'ancien prêtre avait obtenu d'une paroissienne qu'il conseillait sur sa “vie spirituelle” qu'elle lui achète un pick-up à 3,3 millions de francs.
Dès le début de son audition à la barre, Noël Nohotemoorea a avancé sa ligne de défense en affirmant qu'il n'avait rien détourné puisque l'argent ne venait pas du Conseil d'administration de la mission catholique (Camica) de Tahiti et dépendances mais des “activités pastorales”. L'ancien prêtre a ensuite assuré que cet argent qu'il se reversait correspondait à des “indemnités” et que, réparties sur la période des faits, cela “fait très peu”. Le président du tribunal lui a alors rappelé que sa hiérarchie lui avait, à plusieurs reprises, demandé des éléments de comptabilité. Une demande restée lettre morte.
Manipulation
Interrogé sur le fait d'avoir embauché cinq de ses proches dont son frère et sa sœur – des emplois qualifiés de “fictifs” par le diacre – Noël Nohotemoorea s'est empêtré dans ses contradictions en assurant qu'il n'avait pas eu besoin de l'accord du Camica pour les engager tout en ayant beaucoup de mal à expliquer en quoi avait bien pu consister lesdits emplois.
Au sujet de la voiture que lui a achetée une de ses paroissiennes, l'ancien prêtre a ensuite affirmé qu'il estimait que c'était un don puisqu'il avait aidé la victime dans sa “vie de couple” et sa spiritualité. Tel que l'a rappelé le président du tribunal, l'homme, qui usait de son statut pour manipuler les fidèles, avait pourtant lui-même choisi le véhicule, de préférence “un pick-up avec une remorque pour mettre les démons à l'intérieur”. La victime lui avait également offert un voyage aux États-Unis afin qu'il “reprenne des forces” pour “combattre le mal” et un tour en hélicoptère pour son anniversaire car on le lui fêtait “peu souvent”.
L'on aura aussi découvert lors de cette audience que Noël Nohotemoorea, qui fait l'objet d'une enquête parallèle pour viols, parle “une langue qui mélange toutes les langues et que parlent les bébés”. “Vous comprenez donc la langue des bébés ?” a ironisé le président du tribunal. Un “don du ciel” selon l'intéressé.
A l'heure où nous mettions sous presse, le procès était toujours en cours.
Au sujet de la voiture que lui a achetée une de ses paroissiennes, l'ancien prêtre a ensuite affirmé qu'il estimait que c'était un don puisqu'il avait aidé la victime dans sa “vie de couple” et sa spiritualité. Tel que l'a rappelé le président du tribunal, l'homme, qui usait de son statut pour manipuler les fidèles, avait pourtant lui-même choisi le véhicule, de préférence “un pick-up avec une remorque pour mettre les démons à l'intérieur”. La victime lui avait également offert un voyage aux États-Unis afin qu'il “reprenne des forces” pour “combattre le mal” et un tour en hélicoptère pour son anniversaire car on le lui fêtait “peu souvent”.
L'on aura aussi découvert lors de cette audience que Noël Nohotemoorea, qui fait l'objet d'une enquête parallèle pour viols, parle “une langue qui mélange toutes les langues et que parlent les bébés”. “Vous comprenez donc la langue des bébés ?” a ironisé le président du tribunal. Un “don du ciel” selon l'intéressé.
A l'heure où nous mettions sous presse, le procès était toujours en cours.
































