Encore un projet de logement social dont les riverains ne veulent pas. Après le soulèvement contre « Bougainville », un projet de l’EAD dans le quartier Taunoa, c’est au tour d’un lotissement social de l’OPH, à Sainte-Amélie, de susciter la virulente opposition des résidents. Dans une lettre ouverte, ils dénoncent ce projet de 5 étages, comprenant 19 logements sociaux. Le ministre Louis Frébault, qui a rencontré les représentants du mouvement vendredi, devrait proposer des modifications au projet initial en pré-conseil des ministres ce lundi.
Pourquoi une telle opposition à du logement social, pourtant bien nécessaire en zone urbaine ? Les raisons de ces riverains sont multiples et variées. Pêle-mêle, ils dénoncent la « défiguration du paysage », le manque "d’aires de jeux", puisque seul un parc pour les enfants en bas-âge serait prévu... « Pour les plus grands, (…) la rue sera à coup sûr leur terrain de jeux avec toutes les conséquences liées à la circulation et la sécurité des personnes. » explique ainsi le collectif.
Les critiques sont également financières : « Nous estimons que le montant actuel de la dilapidation des fonds publics s’élève à 140 000 000 FCP, hypothèse basse » affirment ces riverains, qui rappellent que le terrain de l’ancien hôtel Mahinatea, sur lequel le projet doit être construit, a été acheté 91 MF en 2009, et que la bâtisse déjà existante, qui doit être détruite, a été achetée 108 MF à M. Jean-Baptiste Céran-Jérusalemy, "président d’honneur d’ O Porinetia To Tatou Ai’a", le parti de Gaston Tong Sang qui aurait d’ailleurs initié le projet.
Derrière ces considérations esthétiques et financières, faut-il voir une opposition de principe à l’installation de logements sociaux près de leurs maisons ? Non, affirment ces riverains. « Nous ne sommes pas des opposants farouches à tout projet de construction de logements sociaux. Mais nous estimons que cela doit se faire dans le respect d’un certain nombre de critères, en particulier l’adhésion des résidents de la commune dans le cadre d’une véritable politique à moyen et long terme ».
Une rencontre a eu lieu vendredi dernier entre les leaders du mouvement et le ministre du logement Louis Frébault. Une lettre officielle résumant les revendications des riverains a été remise au ministre ce lundi à la première heure. Elle affirme qu’une association de riverains est en cours de constitution, et que la pétition contre le projet de l’OPH a déjà reçu 900 signatures. Le ministre, qui assiste au pré- conseil des ministres ce matin, devrait présenter au gouvernement quelques propositions de modification du projet, afin de trouver un consensus satisfaisant pour les familles en attente de logements sociaux, et pour les riverains du quartier qui va les accueillir.
Une rencontre est organisée à 17H lundi dans les jardins de la mairie de Papeete, par le 1er adjoint à la Mairie de Papeete Jea-Claude Clark. Il recevra les associations de jeunes, les associations familiales, et les pétitionnaires.
L’OPH n’a pas encore répondu à notre demande d'interview.
En pièce jointe le dernier communiqué du collectif et la lettre à Monsieur Louis Frebault
Pourquoi une telle opposition à du logement social, pourtant bien nécessaire en zone urbaine ? Les raisons de ces riverains sont multiples et variées. Pêle-mêle, ils dénoncent la « défiguration du paysage », le manque "d’aires de jeux", puisque seul un parc pour les enfants en bas-âge serait prévu... « Pour les plus grands, (…) la rue sera à coup sûr leur terrain de jeux avec toutes les conséquences liées à la circulation et la sécurité des personnes. » explique ainsi le collectif.
Les critiques sont également financières : « Nous estimons que le montant actuel de la dilapidation des fonds publics s’élève à 140 000 000 FCP, hypothèse basse » affirment ces riverains, qui rappellent que le terrain de l’ancien hôtel Mahinatea, sur lequel le projet doit être construit, a été acheté 91 MF en 2009, et que la bâtisse déjà existante, qui doit être détruite, a été achetée 108 MF à M. Jean-Baptiste Céran-Jérusalemy, "président d’honneur d’ O Porinetia To Tatou Ai’a", le parti de Gaston Tong Sang qui aurait d’ailleurs initié le projet.
Derrière ces considérations esthétiques et financières, faut-il voir une opposition de principe à l’installation de logements sociaux près de leurs maisons ? Non, affirment ces riverains. « Nous ne sommes pas des opposants farouches à tout projet de construction de logements sociaux. Mais nous estimons que cela doit se faire dans le respect d’un certain nombre de critères, en particulier l’adhésion des résidents de la commune dans le cadre d’une véritable politique à moyen et long terme ».
Une rencontre a eu lieu vendredi dernier entre les leaders du mouvement et le ministre du logement Louis Frébault. Une lettre officielle résumant les revendications des riverains a été remise au ministre ce lundi à la première heure. Elle affirme qu’une association de riverains est en cours de constitution, et que la pétition contre le projet de l’OPH a déjà reçu 900 signatures. Le ministre, qui assiste au pré- conseil des ministres ce matin, devrait présenter au gouvernement quelques propositions de modification du projet, afin de trouver un consensus satisfaisant pour les familles en attente de logements sociaux, et pour les riverains du quartier qui va les accueillir.
Une rencontre est organisée à 17H lundi dans les jardins de la mairie de Papeete, par le 1er adjoint à la Mairie de Papeete Jea-Claude Clark. Il recevra les associations de jeunes, les associations familiales, et les pétitionnaires.
L’OPH n’a pas encore répondu à notre demande d'interview.
En pièce jointe le dernier communiqué du collectif et la lettre à Monsieur Louis Frebault
