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Les mouillages sauvages de Taapuna vont disparaître


PUNAAUIA, jeudi 19 décembre 2013. Le tourisme de qualité a un prix. Alors que le Pays travaille depuis quelques mois sur son projet Mahana Beach, les bateaux qui s’installent sans autorisation dans la baie de Taapuna sur des mouillages sauvages sont dans le collimateur. Il en va de la sécurité de la navigation et de la protection de l’environnement, alors que la marina Taina peut se vanter d’avoir obtenu pour la deuxième fois consécutive, en 2013, le pavillon bleu.
Au cours de l’année 2012, et alors que les 545 places de la marina Taina étaient insuffisantes, le nombre de corps morts installés par le Port autonome de Papeete -qui a compétence sur la zone- a été augmenté pour répondre à la demande croissante de la plaisance. De 56 corps morts en 2009, la marina Taina offre désormais 176 corps morts, la plupart étant écologiques, en béton armé, équipés d’alvéoles destinés à faciliter la colonisation des poissons et du corail.

Sur la gestion d’un plan d’eau lagunaire, chaque détail à son importance pour conserver un milieu le plus naturel possible en dépit de l’activité humaine, c’est pourquoi depuis le 1er janvier 2013, le Port autonome a rendu obligatoire pour tous les bateaux au mouillage d’être équipés d’un réservoir de récupération des eaux usées et d’utiliser la station de pompage de la marina Taina pour les vidanger. Une obligation qui n’est pas encore totalement respectée. Depuis juillet 2012, la zone du banc de sable de Taapuna, où sont installées les pirogues doubles est passée dans la circonscription du Port Autonome de Papeete. Il y aurait actuellement une douzaine de ces « fare flottants» qui font le bonheur le week-end de groupes ou de familles ayant décidé de faire la fête sur l’eau. Or pour l’heure si les exploitants commerciaux de ces doubles pirogues utilisent les équipements de la marina, notamment pour vider leurs ordures, ils ne s’acquittent d’aucune redevance auprès du port.

Par ailleurs, le gouvernement s’interroge aujourd’hui sur le nombre et le regroupement au même endroit de ces pirogues, au point que la question a été discutée mercredi dernier en Conseil des ministres. «Pour moi, il est parfois difficile d’admettre de les voir toutes à Taapuna» déclarait Albert Solia, le ministre de l’Equipement. «Le Port autonome envisage désormais d’attribuer des mouillages écologiques à ces unités flottantes, sur une zone allant de Taapuna à l’aéroport de Faa’a, afin d’éviter leur concentration en un seul et même endroit » précise encore le communiqué de presse publié à l’issue du Conseil des ministres.

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 19 Décembre 2013 à 16:32 | Lu 4066 fois