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Les études pour le Centre de mémoire des essais nucléaires commencées


PARIS, le 14 février 2019. Le président du Pays a rencontré mercredi à Paris le professeur Renaud Meltz, directeur du Centre de recherche sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques de l’Université de Haute-Alsace. Il a la charge d'écrire l'histoire des essais nucléaires en Polynésie française.


Dans le cadre de la mise en place du Centre de mémoire des essais nucléaires, le président Edouard Fritch a signé au mois d’octobre dernier avec l’Université de Polynésie française et la Maison des sciences de l’homme du Pacifique une convention pour mettre en œuvre un programme de recherche intitulé « histoire et mémoire des essais nucléaires en Polynésie française ».

Le président a rencontré mercredi à Paris le professeur Renaud Meltz, directeur du Centre de recherche sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques de l’Université de Haute-Alsace en charge d’écrire cette histoire et de mener des enquêtes sur le terrain afin de recueillir les témoignages des acteurs du CEP (Centre d’expérimentation du Pacifique), qu’il s’agisse des vétérans ou des populations civiles.

Le professeur Renaud Meltz a, d’une part, présenté la manière dont il conduit l’étude et son état d’avancement, et, d’autre part, les difficultés soulevées pour l’accès à certains documents d’archives. Ce travail à caractère scientifique, validé par le comité de pilotage du projet, est indispensable à la mise en place du Centre de mémoire.

Fin janvier, l'Etat et le Pays ont signé une convention d'occupation précaire pour le terrain de l’hôtel du commandement de la marine. Ce terrain sera cédé à titre gratuit par l'Etat pour accueillir le Centre de mémoire.

La parcelle, d'une superficie de 3 276 m², est située sur le front de mer et comprend deux bâtiments principaux, l’Hôtel de la Marine (Bir Hakeim) et la résidence du commandant de la marine et un terrain nu. Sa valeur a été estimée, en 2017, à 662,79 millions de Fcfp.

"Nous souhaitons pouvoir présenter dès le début de l’année prochaine le projet avec le contenu et que les travaux suivent", avait commenté Edouard Fritch fin-janvier. "Le Pays s’est engagé à la remise en état du bâtiment pour recevoir le Centre de mémoire. Il y aura ensuite la possibilité pour ce centre de mémoire de rapatrier les documents qui sont aujourd’hui en métropole. Ce travail doit se faire avec l’Etat. Enfin, il restera la question du fonctionnement de notre centre de mémoire. Cela fait l’objet de discussions. Le haut-commissaire demande que nous puissions avoir un co-financement de l’Etat pour le fonctionnement, ce qui est une très très bonne idée naturellement. Il faut le faire vivre ce centre de mémoire. Il ne s’agit pas d’y mettre des documents et de laisser. Il nous faudra certainement un accompagnement de l’Etat."

le Jeudi 14 Février 2019 à 10:55 | Lu 1537 fois