Tahiti, le 16 octobre 2025- Ce jeudi, deux semaines avant qu'elle ne s'envole en métropole pour le concours Miss France, Tahiti Infos a rencontré Miss Tahiti 2025 autour d'un café. Hinaupoko Devèze se livre avec authenticité sur ses doutes, sa force et ce mana polynésien qu'elle emporte avec elle pour représenter tout un peuple.
Si tu devais décrire ton état d'esprit à la veille de l’aventure Miss France en une image polynésienne, ce serait quoi ?
“Je le vois comme un va'a, avec des rameurs. Aujourd'hui, je suis ici parce que tout un peuple m'a portée. Je me présente à Miss France non pas pour gagner seule, mais pour atteindre une victoire collective. Quand j'étais petite fille polynésienne et que je regardais les Miss Tahiti se présenter à Miss France, j'avais l'impression de gagner à travers elles. Aujourd'hui, si je me présente, c'est pour mettre en lumière la Polynésie tout entière avec moi. C'est eux qui me motivent chaque jour.”
Tu reviens des Marquises. Qu'est-ce que tu rapportes de ce voyage ?
“Ils m'ont envoyé un power de mana incroyable. Le mana, c'est cette force spirituelle qu'on ne peut pas réellement traduire. C'est quelque chose qui fait partie de notre culture, qui est innée chez nous. S'il y a bien quelque chose que j'embarque avec moi pour la France, c'est ce mana de ma Polynésie. Quand je suis retournée aux Marquises, c'est comme si j'avais toujours grandi là-bas. Tu vois dans leur regard que tu es un enfant des Marquises. Ce côté inclusif, cette hospitalité, cet accueil, tout cet amour qu'on m'a donné, ce sera ma plus grande motivation pour Miss France.”
D'ailleurs, tu t'es cassé l'orteil aux Marquises...
“(Rires) Oui ! C'est un petit rappel. Pendant mes moments de doute, je me dis : le mana, il est là. Avant l'élection de Miss Tahiti, je m'étais écorché le coude à Nuku Hiva. Tout le monde m'a dit : ‘Pourquoi tu t'abîmes le corps juste avant l'élection de beauté ?’ J'ai gagné Miss Tahiti, donc je me dis, peut-être que c'est un signe. Peut-être qu'il faut déverser un peu de sang sur la Terre des hommes (rires). Ce n'est pas un hasard que je me sois encore fait mal aux Marquises avant de partir.”
Que retiens-tu déjà de cette aventure ?
“La plus belle chose que je retiens, c'est l'expérience humaine. J'ai rencontré des personnes qui m'ont enrichie sur ma culture, sur la beauté de notre patrimoine. Avec mes sœurs d'aventure, les dix candidates, on a vraiment lié des liens très forts. Toutes les personnes qui s'arrêtent pour me dire ‘Hey Miss Tahiti, on est avec toi !’ Tous ces mots où je me dis : ‘Waouh, ce titre m'a permis de faire toutes ces rencontres.’ Tu apprends de tout le monde, tu apprends aussi l'humilité. Si je suis là aujourd'hui, c'est grâce à toutes ces personnes.”
Sur les réseaux sociaux, comment gères-tu les haters ?
“Je ne les lis pas. Enfin, j'ai pu lire et ça m'a énormément affectée. J'ai appris dès le début : ne regarde pas. Leur opinion, c'est leur opinion. C'est toi qui choisis ce qui te définit. Si je me suis lancée dans ce concours, c'est pour affronter ma peur du regard des gens. Cette expérience m'a appris à m'accepter telle que je suis. Je veux incarner que je suis Miss, que je suis humaine et pas parfaite. Je ne veux pas complaire à quelque chose de parfait. Si j'ai choisi de me lancer dans cette aventure, c'est pour représenter notre Polynésie dans son authenticité. J'ai compris que je ne pouvais pas plaire à tout le monde.”
As-tu déjà regardé les autres candidates ?
“J'ai regardé un petit peu les profils. Je les trouve toutes très belles. Je ne suis pas dans la comparaison. Chaque femme est unique. Chacune a sa beauté individuelle. C'est surtout que je viens de Tahiti. Les filles là-bas se côtoient déjà. Alors que moi, j'arrive du Pacifique. J'arrive en dernière avec Miss Nouvelle-Calédonie. On est les deux dernières à être présentées.”
Tu pars le 28 octobre. Sais-tu à quoi t'attendre ?
“Je ne connais pas encore le lieu exact de préparation. Je sais que l'élection se passe à Amiens, en Picardie. Les valises ne sont pas encore faites du tout. Je n'ai pas encore de contact avec la créatrice du costume. J'ai vu qu'il était nommé Patutiki, avec des motifs marquisiens. J'ai hâte de voir.”
Quel aspect de cette aventure Miss France t'excite le plus et celui qui t'intimide ?
“Ce qui m'excite le plus, c'est la rencontre avec les filles. J'ai hâte de les rencontrer. Notre Miss France actuelle, Angélique, a vraiment cette volonté qu'il y ait un esprit de sororité. Ce qui m'intimide, c'est de me faire mal. Si tu te tords la cheville, c'est foutu. Et tomber malade avec le rythme, le changement de climat. Ce dont j'ai peur, c'est ce que je ne pourrai pas maîtriser.”
As-tu une Miss France passée que tu admires ?
“Je ne suis pas dans ce phénomène de préférence. Je cherche à créer mon parcours qui sera unique. Il y a nos deux Mareva qui ressortent parce qu'encore aujourd'hui, elles ont su mettre en lumière la Polynésie. J'aspire moi aussi, même si je ne reviens pas avec le titre, à mettre en lumière notre Polynésie française, la beauté et la richesse de notre culture.”
Quand tu seras en métropole, qu'est-ce qui va te rappeler Tahiti ?
“Mon pouce cassé ! (Rires) Je prends le mana. C'est une force qui ne pourra pas se traduire autrement que la chaleur qui vient du cœur. Les chants. Au moment du doute, je sortirai mon téléphone, je regarderai ces chants qui me rappellent la force de ma culture.”
Comment se passe ta préparation ?
“Il y a le sport, l'éloquence, le catwalk, la présence scénique. J'ai aussi fait des cours de danse. Tu évolues sur ta maturité, ton vocabulaire. J'apprends à incarner cette confiance en soi et à prendre ma place en tant qu'ambassadrice.”
Quel message voudrais-tu envoyer à la jeunesse polynésienne ?
“C'est un message que je m'adresserais à moi, petite. J'ai énormément douté. Je n'ai pas cru en moi. Ce qui a fait que je suis arrivée là, c'est parce que mon entourage m'a poussée à voir ce potentiel que je ne voyais pas. S’il y a un message que j'aimerais passer, c'est de toujours oser croire en soi, se lancer et surtout se dépasser. La peur a tendance à freiner. Je suis venue de France, je n'avais pas d'amis en Polynésie. J'avais ce besoin de me découvrir dans mon identité polynésienne. Aujourd'hui, j'ai osé. Osez vous dépasser, osez vous lancer. Même si vous tombez, ce n'est pas grave, il faut rebondir. Je ne suis pas dans le conditionnement parfait. J'ai fait un burn-out, je me suis relevée. J'ai osé montrer que je suis humaine et que j'ai des faiblesses. On a tous des faiblesses. Il faut juste s'accepter tel qu'on est. C'est toi qui choisis où tu vas, c'est toi qui choisis qui tu veux devenir. Lance-toi. Ose. Réalise.”
Si tu devais décrire ton état d'esprit à la veille de l’aventure Miss France en une image polynésienne, ce serait quoi ?
“Je le vois comme un va'a, avec des rameurs. Aujourd'hui, je suis ici parce que tout un peuple m'a portée. Je me présente à Miss France non pas pour gagner seule, mais pour atteindre une victoire collective. Quand j'étais petite fille polynésienne et que je regardais les Miss Tahiti se présenter à Miss France, j'avais l'impression de gagner à travers elles. Aujourd'hui, si je me présente, c'est pour mettre en lumière la Polynésie tout entière avec moi. C'est eux qui me motivent chaque jour.”
Tu reviens des Marquises. Qu'est-ce que tu rapportes de ce voyage ?
“Ils m'ont envoyé un power de mana incroyable. Le mana, c'est cette force spirituelle qu'on ne peut pas réellement traduire. C'est quelque chose qui fait partie de notre culture, qui est innée chez nous. S'il y a bien quelque chose que j'embarque avec moi pour la France, c'est ce mana de ma Polynésie. Quand je suis retournée aux Marquises, c'est comme si j'avais toujours grandi là-bas. Tu vois dans leur regard que tu es un enfant des Marquises. Ce côté inclusif, cette hospitalité, cet accueil, tout cet amour qu'on m'a donné, ce sera ma plus grande motivation pour Miss France.”
D'ailleurs, tu t'es cassé l'orteil aux Marquises...
“(Rires) Oui ! C'est un petit rappel. Pendant mes moments de doute, je me dis : le mana, il est là. Avant l'élection de Miss Tahiti, je m'étais écorché le coude à Nuku Hiva. Tout le monde m'a dit : ‘Pourquoi tu t'abîmes le corps juste avant l'élection de beauté ?’ J'ai gagné Miss Tahiti, donc je me dis, peut-être que c'est un signe. Peut-être qu'il faut déverser un peu de sang sur la Terre des hommes (rires). Ce n'est pas un hasard que je me sois encore fait mal aux Marquises avant de partir.”
Que retiens-tu déjà de cette aventure ?
“La plus belle chose que je retiens, c'est l'expérience humaine. J'ai rencontré des personnes qui m'ont enrichie sur ma culture, sur la beauté de notre patrimoine. Avec mes sœurs d'aventure, les dix candidates, on a vraiment lié des liens très forts. Toutes les personnes qui s'arrêtent pour me dire ‘Hey Miss Tahiti, on est avec toi !’ Tous ces mots où je me dis : ‘Waouh, ce titre m'a permis de faire toutes ces rencontres.’ Tu apprends de tout le monde, tu apprends aussi l'humilité. Si je suis là aujourd'hui, c'est grâce à toutes ces personnes.”
Sur les réseaux sociaux, comment gères-tu les haters ?
“Je ne les lis pas. Enfin, j'ai pu lire et ça m'a énormément affectée. J'ai appris dès le début : ne regarde pas. Leur opinion, c'est leur opinion. C'est toi qui choisis ce qui te définit. Si je me suis lancée dans ce concours, c'est pour affronter ma peur du regard des gens. Cette expérience m'a appris à m'accepter telle que je suis. Je veux incarner que je suis Miss, que je suis humaine et pas parfaite. Je ne veux pas complaire à quelque chose de parfait. Si j'ai choisi de me lancer dans cette aventure, c'est pour représenter notre Polynésie dans son authenticité. J'ai compris que je ne pouvais pas plaire à tout le monde.”
As-tu déjà regardé les autres candidates ?
“J'ai regardé un petit peu les profils. Je les trouve toutes très belles. Je ne suis pas dans la comparaison. Chaque femme est unique. Chacune a sa beauté individuelle. C'est surtout que je viens de Tahiti. Les filles là-bas se côtoient déjà. Alors que moi, j'arrive du Pacifique. J'arrive en dernière avec Miss Nouvelle-Calédonie. On est les deux dernières à être présentées.”
Tu pars le 28 octobre. Sais-tu à quoi t'attendre ?
“Je ne connais pas encore le lieu exact de préparation. Je sais que l'élection se passe à Amiens, en Picardie. Les valises ne sont pas encore faites du tout. Je n'ai pas encore de contact avec la créatrice du costume. J'ai vu qu'il était nommé Patutiki, avec des motifs marquisiens. J'ai hâte de voir.”
Quel aspect de cette aventure Miss France t'excite le plus et celui qui t'intimide ?
“Ce qui m'excite le plus, c'est la rencontre avec les filles. J'ai hâte de les rencontrer. Notre Miss France actuelle, Angélique, a vraiment cette volonté qu'il y ait un esprit de sororité. Ce qui m'intimide, c'est de me faire mal. Si tu te tords la cheville, c'est foutu. Et tomber malade avec le rythme, le changement de climat. Ce dont j'ai peur, c'est ce que je ne pourrai pas maîtriser.”
As-tu une Miss France passée que tu admires ?
“Je ne suis pas dans ce phénomène de préférence. Je cherche à créer mon parcours qui sera unique. Il y a nos deux Mareva qui ressortent parce qu'encore aujourd'hui, elles ont su mettre en lumière la Polynésie. J'aspire moi aussi, même si je ne reviens pas avec le titre, à mettre en lumière notre Polynésie française, la beauté et la richesse de notre culture.”
Quand tu seras en métropole, qu'est-ce qui va te rappeler Tahiti ?
“Mon pouce cassé ! (Rires) Je prends le mana. C'est une force qui ne pourra pas se traduire autrement que la chaleur qui vient du cœur. Les chants. Au moment du doute, je sortirai mon téléphone, je regarderai ces chants qui me rappellent la force de ma culture.”
Comment se passe ta préparation ?
“Il y a le sport, l'éloquence, le catwalk, la présence scénique. J'ai aussi fait des cours de danse. Tu évolues sur ta maturité, ton vocabulaire. J'apprends à incarner cette confiance en soi et à prendre ma place en tant qu'ambassadrice.”
Quel message voudrais-tu envoyer à la jeunesse polynésienne ?
“C'est un message que je m'adresserais à moi, petite. J'ai énormément douté. Je n'ai pas cru en moi. Ce qui a fait que je suis arrivée là, c'est parce que mon entourage m'a poussée à voir ce potentiel que je ne voyais pas. S’il y a un message que j'aimerais passer, c'est de toujours oser croire en soi, se lancer et surtout se dépasser. La peur a tendance à freiner. Je suis venue de France, je n'avais pas d'amis en Polynésie. J'avais ce besoin de me découvrir dans mon identité polynésienne. Aujourd'hui, j'ai osé. Osez vous dépasser, osez vous lancer. Même si vous tombez, ce n'est pas grave, il faut rebondir. Je ne suis pas dans le conditionnement parfait. J'ai fait un burn-out, je me suis relevée. J'ai osé montrer que je suis humaine et que j'ai des faiblesses. On a tous des faiblesses. Il faut juste s'accepter tel qu'on est. C'est toi qui choisis où tu vas, c'est toi qui choisis qui tu veux devenir. Lance-toi. Ose. Réalise.”
































