Tahiti Infos

Haumani Sécurité, acte II


Haumani Sécurité, acte II
Tahiti, le 22 septembre 2021 - Condamnée déjà en août 2020 à un an de prison avec sursis pour abus de bien sociaux, commis entre 2010 et 2013, l'ancienne gérante de la société Haumani Sécurité était de retour, ce mardi, à la barre du tribunal correctionnel, pour d'autres infractions commises entre 2013 et 2019. Il lui était notamment reproché de ne pas avoir honoré le plan de redressement en accumulant un passif auprès de la CPS de l'ordre de 140 millions de Fcpf. Une peine de deux ans de prison avec sursis a été requise par le procureur. Le délibéré sera rendu mardi prochain. 

Retour à la barre du tribunal, ce mardi, pour l'ancienne gérante de la société Haumani Sécurité. En effet, en août 2020, la quadragénaire comparaissait pour abus de bien sociaux, commis entre 2010 et 2013, et avait été condamnée à un an de prison avec sursis et à l’interdiction de gérer une société pendant cinq ans.  

Lire aussi >> ​La gérante de Haumani Sécurité condamnée pour avoir détourné 15 millions

Ce mardi, l'intéressée comparaissait pour d'autres faits, notamment de banqueroute, commis cette fois-ci entre 2013 et 2019. Il lui était reproché de ne pas avoir honoré le plan de redressement de sa société, en accumulant un passif auprès de la CPS de l'ordre de 140 millions de Fcfp. Dans le même temps, l'ancienne gérante et son père qui travaillait avec elle à la tête de la société, continuaient tous les deux à percevoir un revenu mensuel de près de 600 000 Fcfp. La sous-facturation des prestations et les prélèvements trop importants de la gérance ont ensuite mené à la liquidation judiciaire de la société Haumani Sécurité le 25 novembre 2019. 

“On a perdu un gros contrat”

De nouveau confrontée aux faits, l'ancienne gérante a indiqué à la barre avoir remboursé dans un premier temps les sommes dues à la CPS. “Mais on a perdu un gros contrat, celui qu'on avait avec l'armée, et je n'arrivais plus à trouver de nouveaux clients. Et quand la liquidation a été prononcée je me suis enfermée et j'ai fait une dépression”, s'est défendue la prévenue. 

Le tribunal s'est également longuement attardé sur le “siphonage et le recyclage d'actifs” opérés par le père de l'ancienne gérante avec un autre patron d'une société de sécurité, poursuivi, lui, pour “recel de biens provenant d'une banqueroute.” En effet, une fois la liquidation de la société Haumani Sécurité actée, les plus gros contrats de gardiennage et une quarantaine d'employés de Haumani Sécurité ont été repris dans les mêmes conditions au sein de la société Ryan Protection. Sauf que cette reprise s'est faite hors de tout cadre légal.  

Le procureur a requis une peine de deux ans de prison avec sursis et l'interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans à l'encontre la quadragénaire. Pour son père, co-gérant de la société mais qui ne disposait pas des agréments nécessaires pour diriger une entreprise de gardiennage, une peine de deux ans de prison et l'interdiction de gérer une entreprise pendant dix ans on été requises. Concernant le patron de la société Ryan Protection, une peine d'un an de prison avec sursis a été requise, assortie d’une amende de 600 000 Fcfp. Le tribunal rendra son délibéré mardi prochain. 

Rédigé par Désiré Teivao le Mercredi 22 Septembre 2021 à 07:26 | Lu 1914 fois