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Fifo : une 10e édition encore plus engagée


PAPEETE, jeudi 17 janvier 2013. En 2004, naît le premier Fifo (festival international du film documentaire océanien) : il y avait alors 12 000 spectateurs, trois jours de projections et cinq tables rondes. Dix ans plus tard, en 2013 (du 11 au 17 février), le Fifo ce sont six journées de projections, 30 000 spectateurs attendus avec 15 films en compétition, 19 hors compétition, mais aussi d’autres manifestations connexes : le 7e colloque des télévisions océaniennes, les 5e rencontres numériques, le 4e Oceania Pitch, des ateliers de formation, une nuit du festival romantique de Cabourg et une nuit du court-métrage océanien qui sera dotée cette année d’un prix du public. En dix ans donc, le Fifo a su s’imposer comme l’évènement culturel le plus important de Polynésie (et dont le rayonnement extérieur progresse) et a su créer d’autres évènements en son sein, dont le Fifo Hors les murs pour les archipels polynésiens, un déplacement apprécié par les îliens. En attendant les films de 2013 dans quelques semaines, et pour son 10e anniversaire, le Fifo est en avant première durant tous les week-ends du mois de janvier sur divers sites de Papeete avec des projections gratuites pour le public.

Côté films également, en dix ans, le Fifo a vécu aussi une évolution. Le genre documentaire se fait de plus en plus revendicatif. «Les documentaires que nous diffusions lors des premières éditions du Fifo étaient descriptifs. Aujourd’hui, le festival est aussi une tribune. Dans ces films, la parole qui passe par l’image, est une parole engagée, plus dénonciatrice quand il s’agit de l’histoire ou de la défense de l’environnement» souligne Michèle De Chazeaux, grande dame de la télévision polynésienne, et membre du comité de pré sélection du festival.
Si le Fifo est un évènement attendu, c’est aussi qu’il répond à un besoin identitaire. «Ces films documentaires permettent de mettre en avant le sentiment d’appartenance à l’Océanie. Sur Polynésie 1ere les audiences importantes des documentaires diffusés sur la chaîne confirment l’intérêt du Fifo» explique Gilles Cozanet, vice-président du festival. Un argument sur lequel renchérit Heremoana Mamaatuaiaiahutapu également vice-président du festival et directeur de la Maison de la culture. «Le Fifo est né du constat du manque de communication du monde océanien. On se voit moins que nos ancêtres qui n’avaient que des pirogues pour se rencontrer. Dans le même temps, il y a désormais 6 000 télévisions au monde et le développement des web-TV accentue ce besoin de contenu d’images, c’est le moment ou jamais de rendre le continent océanien visible au reste du monde». Une ouverture vers le Festival de Cabourg depuis 4 ans est l'une des fenêtres du Fifo vers l’extérieur, qui cette année sera également présent au début du mois de juin 2013 à Paris, au Muséum d’histoire naturelle qui se mettra pour deux jours à l’heure océanienne et diffusera une sélection de films du Fifo.


Les billets du Fifo 2013 seront en vente dès lundi prochain, le 21 janvier, à la Maison de la Culture
Entrée jour : 1 000 XPF. Étudiant / Groupe (à partir de 10 personnes)/ -18ans : 500 XPF Scolaires : gratuit sur réservation au 544 544 poste 104.
Renseignements : 70 70 16 - [email protected]
Plus d'informations sur le site Internet www.fifotahiti.org ou sur Facebook : FIFO Tahiti

Fifo : une 10e édition encore plus engagée
Trois soirées gratuites en «off » et la venue de Christian Karembeu

Le programme du Fifo est riche et dense (voir en pièce jointe). Chaque film (15 en compétition, 19 hors compétition) étant diffusé trois fois durant les six jours, le public passionné peut voir l’ensemble des sélections du festival ; suivre les débats des 5e rencontres numériques, voire même les ateliers proposés. Trois soirées spéciales (et gratuites) sont également à retenir pour le public. Le dimanche 10 février à 19h30 à l’hôtel Intercontinental de Faa’a une soirée festival de Cabourg avec la projection de deux films dont le long métrage «Ma bonne étoile», prix du public à Cabourg en juin 2012. Pour cette soirée spéciale, l’entrée est libre.
Le lundi 11 février, la 3e nuit du court métrage océanien se déroulera à la Maison de la Culture. 12 films de 3 minutes à 29 minutes seront projetés. Et nouveauté cette année, le public sera invité à voter pour le film qu’il a préféré.
Enfin, le samedi 16 février à 19h, à la Maison de la culture également, projection en avant première du film «Kanak, l’histoire oubliée» qui raconte l’histoire du footballeur calédonien Christian Karembeu qui rejoint le centre d’entraînement du FC Nantes en 1988, avec en toile de fond les évènements de la grotte d’Ouvéa. Christian Karembeu sera présent pour cette soirée spéciale. A noter que ces deux soirées au grand théâtre de la Maison de la Culture sont gratuites, mais pour des raisons de sécurité et de places disponibles, les invitations seront à retirer en avance, sur place.
fifo_livret__.pdf FIFO LIVRET -.pdf  (4.31 Mo)

Des ateliers gratuits ouverts au public

Le Fifo s’est également le moyen de mettre en avant la production audiovisuelle. A ce titre, le festival proposera cette année cinq ateliers différents. Ils sont ouverts à tous (sauf l’Oceania Pitch réservé aux professionnels qui ont déjà des productions en gestation). Les ateliers sont ouverts au public à partir de 15 ans, sur inscription au 70 70 16 (places limitées) ou par mail [email protected]


Atelier écriture de scénario de documentaire (du mardi 12 au vendredi 15 février de 15h à 17h)


L’intervenant de cet atelier Christophe Nick proposera un voyage dans l’univers de la narration documentaire. En s’appuyant sur une quinzaine d’extraits de films, il décrira et analysera la relation entre sujet/angle/narration et réalisation. Du documentaire d’observation au docu-fiction en passant par l’immersion, le film d’archives ou le film d’entretiens, l’incarnation ou le «sans commentaire», il partira de sa propre expérience pour suggérer une réflexion collective sur l’efficacité dans le récit documentaire.

Atelier Stop-Motion (le jeudi 14 février de 9h30 à 12h et de 14h à 16h)

L’intervenante Luce Pasquini, enseignante en arts numériques au Centre des métiers des arts de Tahiti propose une nouvelle expression contemporaine à partir de photographies. Si la réalisation est relativement simple, le résultat est toujours surprenant : il s’agit de mettre à la suite une série de photos ou de dessins pour reconstituer le mouvement dans une animation. La vidéo est ainsi créée « image par image », comme c’est le cas par exemple pour les dessins animés. Ce procédé permet de se concentrer sur les étapes du scénario, le story-board et la prise de vue des photos(ou la réalisation des dessins) car le montage vidéo est quasiment instantané et ne représente en lui-même aucune difficulté. Le Stop-Motion ne date donc pas d’hier, mais mêlé aux technologies numériques actuelles, il permet de réaliser à peu de frais de courtes séquences animées originales, souvent fraîches et pleines de créativité.

Atelier tournage extérieur Go-Pro (du mardi 12 au vendredi 15 février de 9h à 12h ou de 14h à 17h30)


Petit, étanche, résistant, adaptable, ce moyen de tournage miniaturisé témoigne d’une réelle évolution des méthodes de prises de vue des particuliers comme des professionnels, notamment pour le reportage, le sport et le documentaire. Un outil extrêmement simplifié mais dont la manipulation nécessite tout de même des réglages précis et un certain sens du bricolage.
C’est ce savoir-faire pratique que cet atelier animé par Jimmy Planchard propose d’acquérir : réglages vidéos et photos, accessoirisation et mise en pratique, préparation de plans destinés aux ralentis, préparation d’images destinées au time-lapse (effet d’accélération), prise de vue en mode rafale, déclenchement de plans en multicam avec le WiFi SacPac*, gestion des plans pour le montage dans Final Cut Pro X et IMovie...

Atelier montage audiovisuel (du mardi 12 au vendredi 15 février de 9h à 12h et de 14h à 17h30)

Année après année, l’atelier d’initiation au montage vidéo ne désemplit pas et c’est tout naturellement que le festival, en partenariat avec Ivea – Apple Premier Reseller et Centre de Services Apple – renouvelle cette animation. Dans un espace équipé 100% Apple, découvrez ou perfectionnez-vous avec les logiciels iMovie’11 et Final Cut Pro X. En quelques heures, vous apprendrez à réaliser des montages plus ou moins élaborés à partir de vos propres images et vidéos. Deux ateliers différents sont proposés, I Movie’11 (niveau débutant) et Final Cut Pro X (niveau intermédiaire). Tout le matériel nécessaire est mis à disposition des stagiaires. Tout le matériel vous est prêté.

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 17 Janvier 2013 à 12:30 | Lu 1176 fois