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Chargés d'études de l'APF : Gaston Flosse et Marcel Tuihani témoins assistés


Chargés d'études de l'APF : Gaston Flosse et Marcel Tuihani témoins assistés
Tahiti, le 15 septembre 2020 – Entendus lundi et mardi par le juge d'instruction en charge de l'affaire des chargés d'études de l'assemblée, les anciens présidents de l'assemblée et du Pays, Marcel Tuihani et Gaston Flosse, ont été placés sous le statut de témoins assistés dans cette affaire dont l'instruction touche à sa fin.
 
Les deux auditions avaient été reportées à plusieurs reprises. Lundi et mardi, les anciens présidents de l'assemblée et du Pays, Marcel Tuihani et Gaston Flosse, ont été placés sous le statut de "témoins assistés" dans l'affaire des chargés d'études de l'assemblée. Une mesure judiciaire moins lourde de conséquences que la mise en examen. Les deux hommes ont été entendus par le juge d'instruction Frédéric Vue dans le cadre de l'information judiciaire ouverte en juin 2018 au terme de plus de deux ans d'enquête préliminaire. Au micro de nos confrères de TNTV, l'avocat de Gaston Flosse, Me François Quinquis, s'est satisfait de l'absence de mise en examen de son client dans ce dossier : "Vous avez un certain nombre de dissidents Tahoera’a qui sont à l’origine de cette procédure et, heureusement, certains juges savent faire la part des choses".
 
En effet, cette affaire était partie d’une question de l’élue de l’ex-Rassemblement pour une majorité autonomiste (RMA) à l’assemblée, Nicole Bouteau, le 11 décembre 2015 lors du vote du budget de l’institution. A l’époque, la représentante, aujourd’hui ministre du gouvernement Fritch, avait demandé davantage de "transparence" à l’ancien président Tahoera’a de l’assemblée, Marcel Tuihani, sur les missions de quatre employés de son secrétariat général. Des chargés d’études rémunérés sur un budget annuel de 39 millions de Fcfp par l’institution, parmi lesquels figuraient Ranitea Amaru, Liza Chan, Fabien Dubois ainsi que l’ancienne ministre de la Solidarité de Gaston Flosse, Manolita Ly. Nicole Bouteau avait pointé du doigt la présence de ces agents "aux réunions de groupe du Tahoeraa", alors qu’ils devaient travailler pour le compte de l’institution et non d’un groupe politique en particulier.

Rédigé par Antoine Samoyeau le Mardi 15 Septembre 2020 à 18:20 | Lu 2620 fois