Tahiti, le 28 avril 2025 – L’Apair-Apurad assigne la CSTP-FO et les informaticiens de l’association devant le tribunal de première instance. Elle les accuse de faire “obstruction aux soins”, en ne leur fournissant pas les codes informatiques nécessaires pour le suivi des patients, ce qui pourrait avoir des “conséquences sanitaires dramatiques” pour les malades. De son côté, la déléguée syndicale assure que “les clés de la maison” ont été rendues il y a “plus de dix jours (…) à une société qui n’a aucune connaissance et avec laquelle ils n’ont jamais travaillé”.
L’association Apair-Apurad, au travers de son avocat Me Laurent Chicheportiche, a assigné le secrétaire général de la CSTP-FO, Patrick Galenon, ainsi que les informaticiens de l’association devant le tribunal civil de première instance vendredi, pour “troubles manifestement illicites”. Ils ont été convoqués dans la journée mais l’audition a finalement été reportée à ce lundi.
L’avocat souligne dans son mémoire que depuis que “l’ensemble” des informaticiens est en grève, il y a un “risque de rupture de continuité d’accès aux données de santé individuelles” des patients suivis par l’association.
Pour anticiper ce “risque”, l’association a fait appel à un prestataire pour une “prise en main du système information”, puis a “mandaté” un huissier pour “récupérer en urgence les codes d’accès au réseau” auprès des deux employés.
Selon l’avocat, ces derniers “ont donné une réponse imprécise et incomplète sur un papier” et le prestataire a assuré qu’il ne pouvait “intervenir (…) qu’avec l’ensemble des accès et l’architecture du réseau”.
L’association Apair-Apurad, au travers de son avocat Me Laurent Chicheportiche, a assigné le secrétaire général de la CSTP-FO, Patrick Galenon, ainsi que les informaticiens de l’association devant le tribunal civil de première instance vendredi, pour “troubles manifestement illicites”. Ils ont été convoqués dans la journée mais l’audition a finalement été reportée à ce lundi.
L’avocat souligne dans son mémoire que depuis que “l’ensemble” des informaticiens est en grève, il y a un “risque de rupture de continuité d’accès aux données de santé individuelles” des patients suivis par l’association.
Pour anticiper ce “risque”, l’association a fait appel à un prestataire pour une “prise en main du système information”, puis a “mandaté” un huissier pour “récupérer en urgence les codes d’accès au réseau” auprès des deux employés.
Selon l’avocat, ces derniers “ont donné une réponse imprécise et incomplète sur un papier” et le prestataire a assuré qu’il ne pouvait “intervenir (…) qu’avec l’ensemble des accès et l’architecture du réseau”.
“Une dégradation très importante du système d’information”
Toujours selon l’avocat, comme il n’y a plus de “suivi” ni de “maintenance” du système informatique, il y a selon lui “une dégradation très importante du système d’information depuis plusieurs jours”. La direction de l’association ne reçoit plus les mails des “principaux collaborateurs extérieurs” tels que le CHPF, les laboratoires de biologie ou encore les médecins spécialistes. L’avocat ajoute que “l’accès au logiciel prescripteur pour les patients avec maladie respiratoire chronique n’est plus fonctionnel”.
À ce propos, Me Chicheportiche fait état de “l’inquiétude” du “principal prescripteur d’apnée du sommeil”. Il souligne ne plus avoir accès aux informations relatives à ses patients. Cela entraîne “un sérieux problème de sécurité vis-à-vis de la santé des patients, et (…) de la vie de certains malades avec de surcroît des pathologies cardiaques lourdes et à l’équilibre précaire”. Selon l’avocat de l’association, cette “obstruction aux soins” par ces salariés grévistes peut avoir des “conséquences sanitaires dramatiques, susceptibles de mettre en jeu le pronostic vital de certains patients”. Au vu de tout cela, Me Chicheportiche estime qu’il y a une “extrême urgence et des troubles manifestement illicites” qu’il faut arrêter.
Il précise que l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (Arass) et le ministre de la Santé, Cédric Mercadal, sont informés de la situation.
À ce propos, Me Chicheportiche fait état de “l’inquiétude” du “principal prescripteur d’apnée du sommeil”. Il souligne ne plus avoir accès aux informations relatives à ses patients. Cela entraîne “un sérieux problème de sécurité vis-à-vis de la santé des patients, et (…) de la vie de certains malades avec de surcroît des pathologies cardiaques lourdes et à l’équilibre précaire”. Selon l’avocat de l’association, cette “obstruction aux soins” par ces salariés grévistes peut avoir des “conséquences sanitaires dramatiques, susceptibles de mettre en jeu le pronostic vital de certains patients”. Au vu de tout cela, Me Chicheportiche estime qu’il y a une “extrême urgence et des troubles manifestement illicites” qu’il faut arrêter.
Il précise que l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (Arass) et le ministre de la Santé, Cédric Mercadal, sont informés de la situation.
Des pratiques “à l’image même de la gouvernance”
De son côté, la déléguée syndicale de la CSTP-FO, Averii Lachaux, assure que l’huissier de justice est passé “à plusieurs reprises” sur le piquet de grève pour “récupérer les codes d’accès informatiques pour régler les problèmes qu’ils rencontrent”. Elle ajoute que cela a été fait “il y a plus de dix jours” et précise que “les informaticiens ont remis les clés de la maison à une société qui n’a aucune connaissance et avec laquelle ils n’ont jamais travaillé”.
En effet, selon la déléguée syndicale, le président de l’association Grégory Detrun aurait choisi une autre société informatique que celle avec laquelle l’association a l’habitude de travailler. Averii Lachaux s’interroge sur le choix de ladite société et assure que Grégory Detrun a pris “une société informatique qui n’est pas en capacité de pouvoir régler leur souci informatique puisque tous les codes leur ont été donnés”.
Mais cela n’étonne guère la déléguée syndicale qui explique que depuis le début de la grève, Grégory Detrun n’a eu de cesse de leur envoyer les forces de l’ordre, l’huissier de justice ou encore de les mettre au tribunal. Pour elle, ces pratiques sont “à l’image même de la direction et de la gouvernance que nous supportons au quotidien depuis plusieurs années”.
Au vu de tous ces éléments, Averii Lachaux assure qu’“avec ces conditions-là, nous ne pouvons envisager une reprise du travail même si nous le souhaitons de tout notre cœur pour nous, nos familles et nos patients”.
Elle ajoute que les membres du conseil d’administration étaient prêts à recevoir une délégation vendredi, mais selon elle, “le président a interdit aux membres de se substituer et de court-circuiter ce qu’il a mis en place avec la direction qu’il a lui-même mandatée pour négocier”. Toujours selon Averii Lachaux, la directrice des soins Frédérique Daviet serait actuellement hors territoire. La déléguée syndicale regrette que Grégory Detrun soit “absent” lors des négociations “alors qu’il devrait prendre ses responsabilités”.
En effet, selon la déléguée syndicale, le président de l’association Grégory Detrun aurait choisi une autre société informatique que celle avec laquelle l’association a l’habitude de travailler. Averii Lachaux s’interroge sur le choix de ladite société et assure que Grégory Detrun a pris “une société informatique qui n’est pas en capacité de pouvoir régler leur souci informatique puisque tous les codes leur ont été donnés”.
Mais cela n’étonne guère la déléguée syndicale qui explique que depuis le début de la grève, Grégory Detrun n’a eu de cesse de leur envoyer les forces de l’ordre, l’huissier de justice ou encore de les mettre au tribunal. Pour elle, ces pratiques sont “à l’image même de la direction et de la gouvernance que nous supportons au quotidien depuis plusieurs années”.
Au vu de tous ces éléments, Averii Lachaux assure qu’“avec ces conditions-là, nous ne pouvons envisager une reprise du travail même si nous le souhaitons de tout notre cœur pour nous, nos familles et nos patients”.
Elle ajoute que les membres du conseil d’administration étaient prêts à recevoir une délégation vendredi, mais selon elle, “le président a interdit aux membres de se substituer et de court-circuiter ce qu’il a mis en place avec la direction qu’il a lui-même mandatée pour négocier”. Toujours selon Averii Lachaux, la directrice des soins Frédérique Daviet serait actuellement hors territoire. La déléguée syndicale regrette que Grégory Detrun soit “absent” lors des négociations “alors qu’il devrait prendre ses responsabilités”.