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Alcooliques anonymes : les fêtes de fin d'année sont propices à la tentation


L'association des Alcooliques anonymes de Tahiti se réunit tous les mercredis à 18h30. Crédit facebook.
L'association des Alcooliques anonymes de Tahiti se réunit tous les mercredis à 18h30. Crédit facebook.
Papeete, le 26 novembre 2018 - Présente à Tahiti depuis plus de 30 ans, l'association des Alcooliques anonymes vient en aide aux personnes dépendantes à l'alcool. A quelques semaines des fêtes de fin d'année, l'association, qui sait combien cette période peut être délicate, tient à rappeler que ses portes sont toujours grand ouvertes pour écouter, soutenir et aider les personnes confrontées à cette addiction.


"Les fêtes de fin d'années sont des périodes très très difficiles pour les personnes qui souffrent d'un problème d'addiction à l'alcool", explique d'emblée Adeline. Bénévole à l'association des Alcooliques anonymes (AA), Adeline sait de quoi elle parle. Sobre depuis plusieurs décennies maintenant, elle a vu une partie de sa vie gâchée par l'alcool.
Car effectivement, cette période de Noël est souvent propice à la tentation. "L'alcool coule à flots, on débouche facilement une bouteille", poursuit Adeline. L'envie de prendre un verre le jour de Noël ou le soir du Nouvel an est grande. Or souvent, c'est ce verre qui va être le déclencheur. Il va entraîner un deuxième verre, puis un troisième et ainsi de suite, jusqu'à ce que le cycle devienne infernal.

NE PAS HÉSITER A NOUS TÉLÉPHONER AVANT

"On invite vraiment les personnes avant les fêtes à ne pas hésiter à nous téléphoner, à venir se rendre à nos réunions anonymes le mercredi soir, poursuit la bénévole. Il ne faut surtout pas que ces hommes ou ces femmes remettent cela au chapitre des bonnes résolutions du 1er janvier, ou qu'ils se disent 'demain j'arrête'… car parfois à force de reporter ce moment, c'est trop tard", insiste Adeline qui avoue que l'alcool est une véritable souffrance.
"Quand je buvais, je souffrais tellement, c'était horrible. J'avais la sensation que si je donnais de la souffrance à mon mari, j'en aurais un peu moins. J'étais au désespoir, c'est l'alcool qui me rendait déprimée. Quand j'ai arrêté l'alcool, je me suis retrouvée, j'ai réussi à retrouver progressivement l'estime de moi, à me sentir de nouveau valorisée. Je me suis rendu compte que j'arrivais à faire ces choses par moi-même, que j'étais capable de faire les choses sans alcool. L'alcoolique souffre tellement, qu'il ne sait plus comment faire, il reste prisonnier dans sa tête avec l'alcool ", reconnaît la bénévole.
Et c'est en se rendant aux réunions hebdomadaires des Alcooliques anonymes, en parlant, en écoutant les témoignages de personnes qui souffraient comme elle, en dialoguant, qu'Adeline a réussi à se délivrer de l'alcool, telle une prisonnière de sa cellule.
Et si Adeline est sobre depuis 30 ans, elle sait combien la vigilance est de mise surtout dans les semaines à venir.

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Infos pratiques
Tél : 40 43 21 63
[email protected]
www.alcooliques-anonymes.fr
www.aa.org
Facebook : Alcooliques anonymes Tahiti
Réunion : L'association des Alcooliques anonymes propose une réunion hebdomadaire tous les mercredis de 18 h 30 à 19 h 30 au 1er étage du presbytère de la cathédrale à Papeete.
L'association accueille de façon anonyme des femmes, des hommes, de tout âge, de tout milieu social, qui se trouvent confrontés à l'alcoolisme. Pendant les réunions, les personnes sont libres de parler ou seulement d'écouter.

le Lundi 26 Novembre 2018 à 11:42 | Lu 960 fois