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​L'après-grève quasiment résorbé à Air Tahiti


Tahiti, le 6 octobre 2022 – Sur les 3 500 passagers dont les vols avaient été annulés ce week-end en raison de la grève des pompiers de l'aviation civile, seule une quarantaine devaient encore être emmenés à bon port jeudi matin. La situation sera totalement rétablie d'ici la fin de la semaine.
 
En marge de sa conférence de presse de jeudi matin, Air Tahiti a fait le point sur les conséquences de la grève des pompiers des aérodromes le week-end dernier. Les trois jours de grève à la Direction de l'aviation civile, entre vendredi et dimanche, ont causé l'annulation de 115 vols et bloqué 3 500 passagers. Cela sans compter les clients d'Air Tahiti dont les vols ont été perturbés et modifié au cours des trois journées de grève. Entre lundi et mercredi, neuf rotations supplémentaires ont été mises en place aux Marquises, aux Australes, aux îles Sous-le-vent et aux Tuamotu-Nord pour résorber la situation.
 
Jeudi matin, il ne restait plus qu'une quarantaine de passagers dont le vol a été annulé ce week-end à ne pas encore avoir été transportés. Principalement des voyageurs disséminés sur des îles éloignées avec notamment Niau et Kaukura – pour qui un vol est prévu dimanche –, Makemo et Hao – pour qui un vol devait être organisé jeudi –, et Ahe d’où deux personnes doivent rentrer vendredi sur Tahiti. La situation sera donc totalement résorbée à la fin de la semaine. Air Tahiti a rappelé que s'agissant d'une grève extérieure à la compagnie, elle ne prenait pas en charge les frais d'hébergement supplémentaires éventuellement payés par ses passagers restés dans les îles, mais qu'elle ne faisait pas payer les frais de modifications de vols liés au mouvement social.
 
“Le seul interlocuteur des passagers qui subissent la grève, c'est la compagnie. Alors qu'elle est absolument étrangère à la situation et qu'elle subit la grève”, a résumé le directeur général de la compagnie, Manate Vivish, constatant qu'Air Tahiti était pointée du doigt pour cette grève des pompiers des aérodromes. “On nous a un peu reproché un manque d'anticipation, sur le début et sur la sortie de grève. Nous, il faut savoir que jusqu'à deux à trois heures avant le début de la grève, on nous a expliqué qu'ils sortaient de négociation positivement, qu'ils allaient signer et qu'il n'y aurait pas de grève… On a été totalement surpris par la situation”, poursuit le dirigeant, confirmant les propos du vice-président Jean-Christophe Bouissou qui s'était étonné vendredi matin de la brusque mauvaise tournure prise par les négociations. “Pour la sortie, ça a été pareil. La dernière fois que les pompiers ont fait grève, ça a duré une quinzaine de jours. Là, on en est sorti en deux jours.”
 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun et Antoine Samoyeau le Jeudi 6 Octobre 2022 à 22:03 | Lu 928 fois