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​Destitution de Trump: Rentrée du Sénat en plein bras de fer autour du procès


Donald Trump est devenu le 18 décembre le troisième président de l'Histoire des Etats-Unis à être mis en accusation par la Chambre des représentants, pour les chefs d'"abus de pouvoir" et "entrave à la bonne marche du Congrès".
Donald Trump est devenu le 18 décembre le troisième président de l'Histoire des Etats-Unis à être mis en accusation par la Chambre des représentants, pour les chefs d'"abus de pouvoir" et "entrave à la bonne marche du Congrès".
Washington, Etats-Unis | AFP | vendredi 02/01/2020 - Les sénateurs américains font vendredi leur rentrée parlementaire de 2020 sans avoir encore fixé la date d'ouverture du procès en destitution très attendu du président Donald Trump, objet d'un bras de fer tendu entre démocrates et républicains.
 
L'opposition s'est emparée jeudi de nouveaux éléments pour réclamer à nouveau que soient entendus des témoins disposant, selon elle, d'informations de première main sur l'affaire ukrainienne à l'origine de la procédure lancée par les démocrates.
Donald Trump est devenu le 18 décembre le troisième président de l'Histoire des Etats-Unis à être mis en accusation par la Chambre des représentants, pour les chefs d'"abus de pouvoir" et "entrave à la bonne marche du Congrès". 
Il doit désormais être jugé au Sénat, contrôlé par les républicains qui le soutiennent en vaste majorité et devraient donc l'acquitter.
La présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, refuse toutefois de porter l'acte d'accusation devant le Sénat tant qu'il n'aura pas énoncé un cadre "juste", selon elle, pour la tenue de ce procès. Or ce document est indispensable pour la suite de la procédure. 
Les démocrates dénoncent notamment le fait que le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, ait déclaré qu'il travaillait "en coordination totale" avec la Maison Blanche pour décider de la forme que prendrait le procès. 
L'opposition voudrait aussi entendre des témoins et consulter des documents qui n'avaient pas été livrés à l'enquête en destitution menée à la Chambre. 
Or une série d'emails publiés jeudi par le site spécialisé dans les questions de sécurité "Just Security" pointe vers un élément au coeur de l'affaire: Donald Trump aurait directement ordonné de suspendre une aide militaire de quelque 400 millions de dollars destinée à l'Ukraine. 
Les démocrates accusent le président américain d'avoir ainsi fait pression sur Kiev pour que le pouvoir ukrainien annonce une enquête sur un rival bien placé pour l'affronter lors de la présidentielle américaine, Joe Biden. 
Donald Trump et la Maison Blanche démentent catégoriquement, dénonçant une "chasse aux sorcières". 
Selon "Just Security", un responsable des services de la Maison Blanche en charge des questions budgétaires, Michael Duffey, avait envoyé un courriel le 30 août au Pentagone pour indiquer que le gel serait maintenu. 
"Indication claire de la part du président des Etats-Unis de continuer à retenir" l'aide, avait-il écrit.
"Pourquoi Trump & McConnell ne permettent-ils pas la tenue d'un procès juste?" a réagi Nancy Pelosi sur Twitter.

le Jeudi 2 Janvier 2020 à 14:27 | Lu 351 fois