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Arbovirus : un colloque pour faire le point


L’Institut Louis Malardé organise un colloque sur les arbovirus. Lancé ce lundi matin, il va durer jusqu’à mercredi midi.
L’Institut Louis Malardé organise un colloque sur les arbovirus. Lancé ce lundi matin, il va durer jusqu’à mercredi midi.
PAPEETE, le 22 mai 2017 - L’Institut Louis Malardé organise un colloque sur les arbovirus. Lancé ce lundi matin, il va durer jusqu’à mercredi midi. Une vingtaine de chercheurs nationaux et internationaux ont répondu à l’appel pour faire un point sur la situation dans le Pacifique, identifier de nouvelles pistes de recherche ou bien encore comprendre les interactions possibles entre les différents virus.

Chercheur en virologie à l’Institut Louis Malardé (ILM), Van Mai Cao-Lormeau est à l’initiative du colloque en cours sur les arbovirus. Colloque qui a commencé lundi en fin de matinée et se terminera mercredi matin par le compte-rendu des travaux. Il s’organise en ateliers, faisant intervenir des chercheurs locaux, nationaux et internationaux.

"L’idée est de faire un état des lieux sur l’avancée des recherches relatives aux arbovirus", explique Van Mai Cao-Lormeau. Pour rappel, les arbovirus sont des virus transportés par des arthropodes (notamment le moustique) qui peuvent les transmettre par piqûre à d’autres animaux. Ce sont par exemple la dengue, le zika ou le chikungunya, bien connus sur le territoire. Les arbovirus sont responsables d’arboviroses.

En plus de faire un état des lieux sur les dernières avancées, les participants vont établir de nouvelles voies de recherche et étendre, dans la mesure du possible les zones de recherches dans le Pacifique. "On travaille en particulier avec les Fidji sur la séroprévalence, on aimerait désormais incorporer les Samoa." Les deux pays étant de la partie.

La séroprévalence correspondant au nombre de personnes qui, dans une population donnée, répondent positivement à des tests sériques. Concrètement, cela revient à faire des tests sur une personne pour savoir si oui ou non elle a été atteinte par une maladie en particulier. Le cas échéant si elle a été atteinte par l’un des arbovirus et si oui par lequel précisément. Car les symptômes ne permettent pas de confirmer l’atteinte par un arbovirus ni, parfois, de distinguer l’arbovirus responsable. Avec la séroprévalence, il est possible de connaître précisément le nombre de personnes touchées par le zika, la dengue et/ou le chikungunya sur un territoire donné.

Des spécialistes d’autres régions du monde sont également présents. "Avec eux, l’idée est de voir si nous pourrions transposer certains de leurs outils, méthodes, résultats chez nous." En échange, la Polynésie qui a connu la première grosse épidémie de zika, a de l’avance. "Nous avons été parmi les premiers à travailler sur cet arbovirus. Nous pouvons répondre à certaines questions et anticiper ce qui est susceptible d’arriver ailleurs dans le monde."

Enfin, "nous allons nous intéresser à l’impact de la co-circulation des arbovirus. Il semble que les dernières épidémies soient ou aient été sévères, nous voulons mieux comprendre les interactions possibles entre les arbovirus." Tout cela pour, à terme, protéger les populations aux mieux en prévenant et en anticipant.

Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 22 Mai 2017 à 15:55 | Lu 1488 fois