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La hausse de la fréquentation hôtelière à la lueur de la réalité du terrain


A Tahiti, le Sofitel Maeava Beach à Punaauia a été fermé en novembre 2012 et totalement détruit en août 2014. Pendant 45 ans, cet hôtel de 200 chambres a été le fleuron de l'activité touristique sur l'île de Tahiti.
A Tahiti, le Sofitel Maeava Beach à Punaauia a été fermé en novembre 2012 et totalement détruit en août 2014. Pendant 45 ans, cet hôtel de 200 chambres a été le fleuron de l'activité touristique sur l'île de Tahiti.
PAPEETE, le 6 novembre 2014. Dans un communiqué de presse envoyé aux rédactions ce jeudi, le Conseil des professionnels de l'hôtellerie (CPH) relativise la hausse de la fréquentation hôtelière enregistrée en août 2014 selon les chiffres publiés récemment par l'ISPF. "Nous nous réjouissons des améliorations aussi minimes soient-elle toutefois nous ne pouvons pas partager l’enthousiasme de l’énoncé qui laisserait à penser que nous sommes dans une situation idyllique avec des niveaux de remplissage jamais observé depuis 2006. Demain, si à l'instar des nombreux hôtels qui ont mis la clef sous la porte depuis 2008, d’autres établissements ferment, va-t-on continuer à s'extasier devant un taux de remplissage qui s'améliore dans les établissements rescapés !? C'est pourtant bien la situation actuelle". Pour le CPH, " il faut rester factuel et préciser que cette hausse n’est que mécanique et que nous avons perdu depuis 2008 plus de 10 000 chambres louées dont + de 5000 depuis 2012. Même si la baisse de l’offre n’est malheureusement pas volontaire et n’est due qu’à la fermeture de multiples établissements, elle a toutefois permis de remonter les prix moyens et le revenu moyen par chambre construite, ce dont nous ne pouvons que nous féliciter".

Si le taux de remplissage des hôtels polynésiens doit être analysé en ayant connaissance de la fermeture de nombreuses chambres au cours des dernières années, c'est avec ce même réalisme que le Conseil des professionnels de l'hôtellerie regarde les résultats des compagnies aériennes. "Les compagnies aériennes ont également nettement amélioré leur taux de remplissage mais au prix de suppressions importantes du nombre de vols réduisant ainsi l’offre pour la rentabiliser". L'avantage étant que les compagnies aériennes ont, en cas de crise, cette "faculté de réduire la voilure ou de réorienter leurs avions vers d’autres destinations ou encore de faire du charter en minimisant l’impact social". En revanche, les marges de manœuvre d'un hôtel sont plus limitées "il ne peut pas supprimer des chambres ou partir exercer ailleurs".


Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 6 Novembre 2014 à 15:02 | Lu 1182 fois