Tahiti Infos

Wellington reconduit son ambassadeur à Washington


Wellington reconduit son ambassadeur à Washington
WELLINGTON, mercredi 1er août 2012 (Flash d’Océanie) – Murray McCully, ministre néo-zélandais des affaires étrangères, a annoncé mercredi la reconduction du mandat, pour trois ans supplémentaires, de Mike Moore, nommé en janvier 2010 ambassadeur à Washington.
En annonçant cette reconduction, le chef de la diplomatie néo-zélandaise a justifié cette décision par le fait que celui qui fut aussi Premier ministre de la Nouvelle-Zélande au début des années 1990 avait accompli un travail impressionnant » au cours de ses trois premières années en poste à Washington en matière de renforcement des relations avec les États-Unis.
« La Nouvelle-Zélande travaille en étroite collaboration avec les États-Unis dans la région Asie-Pacifique, en Afghanistan, sur les défis des changements climatiques, la non-prolifération et la lutte contre le terrorise », soulignait le ministre néo-zélandais lors de la nomination de M. Moore, tout en rappelant l’importance des échanges commerciaux entre les deux pays.
« Personne n’est mieux placé pour représenter la Nouvelle-Zélande à Washington alors que nous nous attachons à un partenariat trans-Pacifique (annoncé par le Président américain Barack Obama lors d’un voyage à Hawaii), a annoncé M. McCully.
Outre le fait d’avoir été Premier ministre d la Nouvelle-Zélande en 1990, M. Moore fut auparavant ministre du commerce extérieur (1984-1990), puis ministre des relations et du commerce extérieurs (1988-1990).
Entre 1999 et 2002, il a aussi dirigé l’Organisation Mondiale du Commerce.

Les relations entre les deux pays ont notamment connu une embellie notable au plan de la coopération militaire, restreinte depuis 1986 par une interdiction néo-zélandaise faite aux bâtiments militaires à propulsion ou équipés d’armes nucléaires.
Ce réchauffement s’était aussi matérialisé par la visite début novembre 2010de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton en Nouvelle-Zélande, considérée comme un temps fort dans ce processus.
À l’occasion de cette visite en Nouvelle-Zélande, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton avait alors scellé avec son homologue néo-zélandais Murray McCully un pacte qualifié de « hautement symbolique » qui marque le retour officiel de relations de « partenariat » entre les États-Unis et la Nouvelle-Zélande.

Outre les aspects de coopération militaire, l’accord, intitulé « Déclaration de Wellington », couvre aussi des domaines de coopération renforcée, en matière de lutte contre les effets des changements climatiques, mais aussi en vue de coordonner les actions de ces deux pays en matière d’aide au développement dans la zone du Pacifique insulaire.
En guise d’entrée en matière de son voyage dans la région, Mme Clinton avait annoncé la réactivation (avec la dotation d’un budget initial de 21 millions de dollars US) d’un bureau régional de son agence d’aide au développement international, UsAid, qui a finalement été basé en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Tout au long de son voyage, Mme Clinton était accompagnée du secrétaire adjoint pour la zone Asie-Pacifique, Kurt Campbell.
Ce dernier, lors d’une intervention devant la commission des affaires étrangères du Congrès, fin septembre 2010, avait souligné la volonté des États-Unis d’entamer un processus de réengagement visible dans la zone Asie-Pacifique, avec un accent fort sur la composante « Pacifique ».
Évoquant alors les « acteurs régionaux » que sont l’Australie et la Nouvelle-Zélande, il avait affiché la volonté de coopération régionale avec eux, en tant que partenaires privilégiés « pour faire avancer la stabilité, la prospérité et la liberté des peuples et nations des îles du Pacifique ».
« Les États-Unis reconnaissent le rôle très réel de leadership que jouent l’Australie et la Nouvelle-Zélande dans la région du Pacifique Sud (…) Une coopération et une coordination étroites avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande continuera de marquer notre stratégie pour le Pacifique (…) Nous accueillons aussi favorablement le rôle de plus en plus prééminent de nouveaux acteurs, en particulier le Japon, qui est en pointe sur les dossiers d’énergies renouvelables et de changements climatiques. Nous sommes aussi heureux de pouvoir consulter régulièrement l’Union Européenne, qui est de plus en plus engagée dans cette région, sur les évolutions et les politiques dans le Pacifique », avait-il alors précisé.
Évoquant d’autres nouveaux acteurs influents comme la Chine, de plus en plus présente dans le Pacifique insulaire (et notamment à Fidji depuis le coup d’État de décembre 2006), ou encore la Russie, M. Campbell parlait d’ « intérêts partagés » et rejetait toute notion de « compétition ».
« Nous cherchons plutôt à identifier des domaines potentiels de coopération pour la stabilité régionale, la sécurité et la prospérité du Pacifique », insistait-il alors.

Lire aussi >>Kurt Campbell entame une tournée océanienne

Rédigé par PAd le Mercredi 1 Août 2012 à 06:10 | Lu 461 fois