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"Voler les gendarmes, il fallait y penser"


"Voler les gendarmes, il fallait y penser"
Tahiti, le 1er juillet 2020 - Deux hommes poursuivis pour le vol de trois scooters au sein de la caserne de gendarmerie de Faa’a ont comparu devant le tribunal correctionnel mardi après un premier renvoi du procès le 25 mai dernier. Les deux prévenus, déjà bien connus de la justice ont écopé de 6 mois de prison dont quatre avec sursis avec maintien en détention.
 
Le 24 mai dernier, alors que les gendarmes effectuaient une patrouille sur les terrains de la caserne de Faa’a, il avaient remarqué un trou dans le grillage qui entoure le terrain militaire. Grâce à la vidéosurveillance, ils avaient constaté que durant la nuit précédente, deux individus avaient réussi à s’introduire dans la caserne où ils avaient découpé le grillage à l’aide d’une pince. Arrêtés dès le lendemain, les deux suspects avaient reconnu les faits en invoquant un pari fait sur fond d’alcool.
 
Présentés en comparution immédiate une première fois le 25 mai, les deux prévenus avaient demandé un délai pour préparer leur défense. Ils ont donc été jugés mardi devant le tribunal correctionnel de Papeete. À la barre, ces deux trentenaires, déjà bien connus de la justice, ont émis des regrets en mettant leur attitude sur le compte de l’alcool. La présidente du tribunal les a interpellés sur le choix de leur cible : "C’est malin, voler les gendarmes, il fallait y penser !".
 
L’excuse de l’alcool n’a pas convaincu le procureur de la République qui, avant de requérir 5 à 6 mois de prison avec sursis à l’encontre des deux multi-récidivistes, a souligné que les faits étaient "graves", notamment en raison du lieu où ils avaient été commis, à savoir dans la "plus grande caserne de gendarmerie de Tahiti".
 
Pour la défense des deux trentenaires, Mes Armour-Lazzari et Hellec se sont relayés à la barre. L’un pour affirmer que son client n’était qu’un "suiveur" qui avait commis ce geste après s’être disputé avec sa copine. L’autre pour expliquer au tribunal que son client était déficient mental "léger".
 
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné les deux hommes à 6 mois de prison dont quatre avec sursis et maintien en détention.
 

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 1 Juillet 2020 à 09:27 | Lu 3581 fois