Les Sables-d'Olonne, France | AFP | vendredi 27/04/2023 - La nouvelle héroïne de la course au large s'appelle Kirsten Neuschäfer. La navigatrice Sud-Africaine est entrée dans l'histoire jeudi en devenant la première femme à remporter une course autour du monde en solitaire, à son arrivée aux Sables-d’Olonne (Vendée) en tête de la Golden Globe Race.
La navigatrice de 40 ans s’est imposée après 235 jours en mer d'une folle épopée où les 16 concurrents au départ devaient partir de Vendée avant de passer par les trois caps de référence (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn), sans escale, assistance et moyen de navigation moderne.
Sourire aux lèvres et pieds nus, Kirsten Neuschäfer a franchi jeudi à 21h43 la ligne d'arrivée située au large des Sables-d'Olonne, à bord de son petit monocoque de 1988 baptisé Minnehaha, qui a résisté à de nombreuses tempêtes pendant huit mois.
"C'est incroyable, c'est beaucoup après tous ces mois en solitaire", a-t-elle déclaré en mettant le pied à terre devant une foule de Sablais. "Je suis très émue et honorée qu'il y ait autant de gens ici et je ne pense pas pouvoir revivre une telle chose une deuxième fois dans ma vie", a-t-elle ajouté avant d'enlacer sa mère sous les applaudissements.
Parmi la foule, le navigateur Jean-Luc Van Den Heede, 77 ans, vainqueur de la précédente édition de cette aventure vintage, en 2019, venu saluer une "grande championne" de la course au large.
Une aventurière
"C'est une course qui est très dure, il n'y a pas de communication, on est pas poussé. Il faut avoir un mental très fort et je pense que Kirsten fait partie des gens qui ont un mental très fort", a-t-il dit.
Le 15 février, Neuschäfer était déjà devenue la première femme de l'histoire à passer le Cap Horn en tête d’un tour du monde, quelques semaines seulement après avoir secouru son concurrent finlandais Tapio Lethinen, naufragé au large de l’Afrique du Sud.
Originaire de Port-Elizabeth, elle est navigatrice professionnelle depuis 2006, spécialisée dans le transfert et la livraison de voiliers par la mer. Avant le départ de la course en septembre, son premier voyage autour du monde, elle avait raconté à l'AFP l'autre "grand périple" de sa vie à 22 ans seulement: un parcours à vélo de l'Europe en direction de son pays d'origine, soit 15.000 km à parcourir.
"Quand cela devient vraiment dur, je lis un roman comme ça je peux m’échapper de mes propres pensées et me mettre dans celles de quelqu’un d’autre", avait-elle dit.
Seule femme à avoir pris le départ, elle a été rejointe sur la ligne d’arrivée par la navigatrice et députée européenne Catherine Chabaud, première femme à boucler un tour du monde à la voile en solitaire, lors du Vendée Globe 1996-1997.
Vendée Globe vintage
"C'est juste génial. C'est bon pour la voile et pour les femmes", s'est-elle réjouie. "Les femmes qui naviguent ne se regardent pas comme des femmes qui naviguent, mais juste comme des individus passionnés. C'est un beau message", a-t-elle commenté.
Avec sa victoire, Neuschäfer est entrée au panthéon des grandes navigatrices hauturières de l'histoire moderne aux côtés de Florence Arthaud, Isabelle Autissier ou encore Ellen MacArthur.
Sur les 16 partants de la Golden Globe Race, seuls deux autres marins étaient encore en lice jeudi pour terminer la course. L’Indien Abhilash Tomy devait arriver en Vendée dans les prochains jours tandis que l’Autrichien Michael Guggenberger se trouvait encore au large des Canaries.
Le Britannique Simon Curwen a passé la ligne à la mi-journée mais ne pouvait plus prétendre à la victoire finale car il a effectué pendant son périple une escale dans un port chilien pour réparation.
Lors de la première édition de cette course, entre 1968 et 1969, le Britannique Robin Knox-Johnston a été le seul des 9 marins alignés au départ à boucler son voyage, devenant du même coup le premier homme à avoir navigué seul autour du monde sans escale. Une épopée qui avait ensuite inspiré la création d'un certain Vendée Globe.
La navigatrice de 40 ans s’est imposée après 235 jours en mer d'une folle épopée où les 16 concurrents au départ devaient partir de Vendée avant de passer par les trois caps de référence (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn), sans escale, assistance et moyen de navigation moderne.
Sourire aux lèvres et pieds nus, Kirsten Neuschäfer a franchi jeudi à 21h43 la ligne d'arrivée située au large des Sables-d'Olonne, à bord de son petit monocoque de 1988 baptisé Minnehaha, qui a résisté à de nombreuses tempêtes pendant huit mois.
"C'est incroyable, c'est beaucoup après tous ces mois en solitaire", a-t-elle déclaré en mettant le pied à terre devant une foule de Sablais. "Je suis très émue et honorée qu'il y ait autant de gens ici et je ne pense pas pouvoir revivre une telle chose une deuxième fois dans ma vie", a-t-elle ajouté avant d'enlacer sa mère sous les applaudissements.
Parmi la foule, le navigateur Jean-Luc Van Den Heede, 77 ans, vainqueur de la précédente édition de cette aventure vintage, en 2019, venu saluer une "grande championne" de la course au large.
Une aventurière
"C'est une course qui est très dure, il n'y a pas de communication, on est pas poussé. Il faut avoir un mental très fort et je pense que Kirsten fait partie des gens qui ont un mental très fort", a-t-il dit.
Le 15 février, Neuschäfer était déjà devenue la première femme de l'histoire à passer le Cap Horn en tête d’un tour du monde, quelques semaines seulement après avoir secouru son concurrent finlandais Tapio Lethinen, naufragé au large de l’Afrique du Sud.
Originaire de Port-Elizabeth, elle est navigatrice professionnelle depuis 2006, spécialisée dans le transfert et la livraison de voiliers par la mer. Avant le départ de la course en septembre, son premier voyage autour du monde, elle avait raconté à l'AFP l'autre "grand périple" de sa vie à 22 ans seulement: un parcours à vélo de l'Europe en direction de son pays d'origine, soit 15.000 km à parcourir.
"Quand cela devient vraiment dur, je lis un roman comme ça je peux m’échapper de mes propres pensées et me mettre dans celles de quelqu’un d’autre", avait-elle dit.
Seule femme à avoir pris le départ, elle a été rejointe sur la ligne d’arrivée par la navigatrice et députée européenne Catherine Chabaud, première femme à boucler un tour du monde à la voile en solitaire, lors du Vendée Globe 1996-1997.
Vendée Globe vintage
"C'est juste génial. C'est bon pour la voile et pour les femmes", s'est-elle réjouie. "Les femmes qui naviguent ne se regardent pas comme des femmes qui naviguent, mais juste comme des individus passionnés. C'est un beau message", a-t-elle commenté.
Avec sa victoire, Neuschäfer est entrée au panthéon des grandes navigatrices hauturières de l'histoire moderne aux côtés de Florence Arthaud, Isabelle Autissier ou encore Ellen MacArthur.
Sur les 16 partants de la Golden Globe Race, seuls deux autres marins étaient encore en lice jeudi pour terminer la course. L’Indien Abhilash Tomy devait arriver en Vendée dans les prochains jours tandis que l’Autrichien Michael Guggenberger se trouvait encore au large des Canaries.
Le Britannique Simon Curwen a passé la ligne à la mi-journée mais ne pouvait plus prétendre à la victoire finale car il a effectué pendant son périple une escale dans un port chilien pour réparation.
Lors de la première édition de cette course, entre 1968 et 1969, le Britannique Robin Knox-Johnston a été le seul des 9 marins alignés au départ à boucler son voyage, devenant du même coup le premier homme à avoir navigué seul autour du monde sans escale. Une épopée qui avait ensuite inspiré la création d'un certain Vendée Globe.