La course s’est déroulée sur trois jours jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 mai derniers. Presqu’une cinquantaine d’équipages étaient engagés avec des sénior, des équipages entreprise, des femmes et des juniors. Le parcours a mené les concurrents à réaliser un tour de l’île en trois étapes : Arue-Mataiea 58 km, Mataiea-Tautira 58 km et Tautira-Pirae 55 km. La dernière étape a été faite par toutes les catégories.
En dehors des résultats, ce fut avant tout une aventure humaine exceptionnelle. La pirogue, avec le surf, est le sport emblématique de la Polynésie française. Une discipline qui demande un entrainement régulier et qui se vit en groupe. Les concurrents ont dû aller puiser dans leurs réserves. Ils ont en rencontré des conditions météo changeantes et des paysages à couper le souffle. SB
Nous avons pu recueillir divers témoignages au terme de la course.
En dehors des résultats, ce fut avant tout une aventure humaine exceptionnelle. La pirogue, avec le surf, est le sport emblématique de la Polynésie française. Une discipline qui demande un entrainement régulier et qui se vit en groupe. Les concurrents ont dû aller puiser dans leurs réserves. Ils ont en rencontré des conditions météo changeantes et des paysages à couper le souffle. SB
Nous avons pu recueillir divers témoignages au terme de la course.
Hiromana Florès, Shell Va’a :
Bon début de saison pour Shell Va’a ?
« On remercie tout d’abord le seigneur et cette victoire on la dédie à notre ami Vaiani qui nous a quittés la semaine dernière. Très content encore aujourd’hui, l’année n’est pas encore terminée mais on est bien partis. Là, on gagne la première course à changements à 6. Il va falloir remettre ça encore pour le Faati Moorea. Je remercie le staff, tous les collègues, les rameurs et bien sûr notre patron Albert Moux qui est toujours derrière nous. »
Qu’est ce qui a changé pour ce début de saison ?
« Je dirais l’entente, l’ambiance et surtout la confiance en nous-mêmes. »
Vous avez rencontré des conditions météo diverses ?
« On a eu toutes les conditions. Du plat, de la remontée et aujourd’hui du bon surf. Il fallait s’adapter, cela ne peut se travailler qu’à l’entrainement. »
La qualité des changements a pu apporter un plus ?
« Je vais être franc, on ne travaille pas beaucoup les changements mais il faut toujours être réactif, on y parvient grâce à la confiance en nous-mêmes et surtout à la concentration. Il y a aussi le bon positionnement dans l’eau des rameurs, c’est ce qui donne de bons changements, à mon avis. »
171 km en 3 jours, cela reste un bel effort ?
« C’est sûr. Comme on dit, après l’effort, le réconfort avec la famille. Un remerciement particulier à la famille justement notamment aux femmes de rameurs qui font aussi beaucoup de sacrifices. »
Bon début de saison pour Shell Va’a ?
« On remercie tout d’abord le seigneur et cette victoire on la dédie à notre ami Vaiani qui nous a quittés la semaine dernière. Très content encore aujourd’hui, l’année n’est pas encore terminée mais on est bien partis. Là, on gagne la première course à changements à 6. Il va falloir remettre ça encore pour le Faati Moorea. Je remercie le staff, tous les collègues, les rameurs et bien sûr notre patron Albert Moux qui est toujours derrière nous. »
Qu’est ce qui a changé pour ce début de saison ?
« Je dirais l’entente, l’ambiance et surtout la confiance en nous-mêmes. »
Vous avez rencontré des conditions météo diverses ?
« On a eu toutes les conditions. Du plat, de la remontée et aujourd’hui du bon surf. Il fallait s’adapter, cela ne peut se travailler qu’à l’entrainement. »
La qualité des changements a pu apporter un plus ?
« Je vais être franc, on ne travaille pas beaucoup les changements mais il faut toujours être réactif, on y parvient grâce à la confiance en nous-mêmes et surtout à la concentration. Il y a aussi le bon positionnement dans l’eau des rameurs, c’est ce qui donne de bons changements, à mon avis. »
171 km en 3 jours, cela reste un bel effort ?
« C’est sûr. Comme on dit, après l’effort, le réconfort avec la famille. Un remerciement particulier à la famille justement notamment aux femmes de rameurs qui font aussi beaucoup de sacrifices. »
Manutea Owen a ramé pour le team Pora Pora te hoe mamu (Bora)
Tu es devenu un peu un électron libre du va’a ?
« Voilà, j’ai essayé de partager un peu mon expérience avec eux. Surtout au niveau de ma notion de la glisse car il ne s’entrainent pas trop à ce niveau là. Ils sont très jeunes, je suis le plus vieux sur la pirogue. J’essaie de voir ce que je peux leur apporter car ils ont beaucoup de potentiel avec Brice, leur barreur. Mais bon je fais ce que je peux, vu que je prends de l’âge ! »
Deux bonnes étapes, la troisième plus difficile ?
« Oui, comme je ne voyais pas l’île, j’ai pris un mauvais cap au début, on s’est retrouvés assez loin derrière. On savait qu’il fallait marquer Hinaraurea, notre concurrent au général. On a perdu finalement du terrain à cause de moi ! J’ai essayé de rattraper mon erreur, Hinaraurea a essayé de nous larguer en faisant des à-coups mais on a réussi à tenir le coup mentalement et à rester soudés. On a pu ainsi conserver cette belle 5e place au général.
Tu es devenu un peu un électron libre du va’a ?
« Voilà, j’ai essayé de partager un peu mon expérience avec eux. Surtout au niveau de ma notion de la glisse car il ne s’entrainent pas trop à ce niveau là. Ils sont très jeunes, je suis le plus vieux sur la pirogue. J’essaie de voir ce que je peux leur apporter car ils ont beaucoup de potentiel avec Brice, leur barreur. Mais bon je fais ce que je peux, vu que je prends de l’âge ! »
Deux bonnes étapes, la troisième plus difficile ?
« Oui, comme je ne voyais pas l’île, j’ai pris un mauvais cap au début, on s’est retrouvés assez loin derrière. On savait qu’il fallait marquer Hinaraurea, notre concurrent au général. On a perdu finalement du terrain à cause de moi ! J’ai essayé de rattraper mon erreur, Hinaraurea a essayé de nous larguer en faisant des à-coups mais on a réussi à tenir le coup mentalement et à rester soudés. On a pu ainsi conserver cette belle 5e place au général.
Hinatea Bernadino, Teva Va’a
Satisfaite de votre première place ?
« Satisfaite, car ce n’a pas été une course très facile. Notre début de course n’a pas été évident, on a eu des soucis avec notre bateau suiveur qui est tombé en panne. Au niveau du cap, on a fait du n’importe quoi. J’ai un peu « crisé » sur la pirogue car il y avait un peu trop de capitaines en même temps, ce n’était pas bon pour notre mental, notre motivation et notre physique. »
« Après le motu de Mahaena, c’est là qu’on commencé à creuser un écart. On s’est ménagées car on n’est que 10 rameuses, on ne pouvait donc pas faire de changements à 6. Bon, il n’y a pas eu trop de combat avec les filles du team Opt donc nos approximations n’ont pas pesé sur le résultat final. »
Un dernier mot, un remerciement ?
« On est déçues que les médias ne nous aient pas trop suivies. On a vu un bateau au début et puis rien tout le long, on est déçues pour nos familles qui voulaient nous voir. Cela a été malgré tout une belle course, avec de belles conditions météo, on est heureuses d’avoir pu terminer premières, merci aux filles et merci aux prêts de rameuses qui nous ont bien renforcées. »
Satisfaite de votre première place ?
« Satisfaite, car ce n’a pas été une course très facile. Notre début de course n’a pas été évident, on a eu des soucis avec notre bateau suiveur qui est tombé en panne. Au niveau du cap, on a fait du n’importe quoi. J’ai un peu « crisé » sur la pirogue car il y avait un peu trop de capitaines en même temps, ce n’était pas bon pour notre mental, notre motivation et notre physique. »
« Après le motu de Mahaena, c’est là qu’on commencé à creuser un écart. On s’est ménagées car on n’est que 10 rameuses, on ne pouvait donc pas faire de changements à 6. Bon, il n’y a pas eu trop de combat avec les filles du team Opt donc nos approximations n’ont pas pesé sur le résultat final. »
Un dernier mot, un remerciement ?
« On est déçues que les médias ne nous aient pas trop suivies. On a vu un bateau au début et puis rien tout le long, on est déçues pour nos familles qui voulaient nous voir. Cela a été malgré tout une belle course, avec de belles conditions météo, on est heureuses d’avoir pu terminer premières, merci aux filles et merci aux prêts de rameuses qui nous ont bien renforcées. »
Grégoire de Chillaz, PDG de Engie
Satisfaits de cette édition 2017 ?
« Absolument, sur les trois épreuves ont a eu un podium quasiment inchangé avec des écarts relativement faibles, une très belle dernière étape et un joli finish. Félicitations à Shell Va’a qui est visiblement en pleine forme pour démarrer cette saison. On a vu que les challengers ne sont pas loin donc la saison est loin d’être finie. »
Quelques mots sur l’organisation ?
« J’en profite pour féliciter l’ensemble de l’as Edt qui a organisé cette course. On a eu à priori aucun problème majeur de sécurité, ce qui est la priorité sur un événement comme celui là. Des nouvelles règles ont permis de tenir les bateaux à l’écart des pirogues pour éviter les accidents et ne pas gêner la course. Une très belle édition 2017. »
Le sport en entreprise, c’est important ?
« C’est important en terme d’esprit d’entreprise. Je crois que cela permet de développer l’esprit de cohésion dans l’entreprise. Le va’a, comme vous le savez, a une dimension culturelle très forte. Je dis régulièrement aux rameurs qu’ils sont un exemple pour les autres salariés de l’entreprise - en terme de compétition, de remise en question, de cohésion - et je crois aussi pour la jeunesse polynésienne. » Propos recueillis par SB
Satisfaits de cette édition 2017 ?
« Absolument, sur les trois épreuves ont a eu un podium quasiment inchangé avec des écarts relativement faibles, une très belle dernière étape et un joli finish. Félicitations à Shell Va’a qui est visiblement en pleine forme pour démarrer cette saison. On a vu que les challengers ne sont pas loin donc la saison est loin d’être finie. »
Quelques mots sur l’organisation ?
« J’en profite pour féliciter l’ensemble de l’as Edt qui a organisé cette course. On a eu à priori aucun problème majeur de sécurité, ce qui est la priorité sur un événement comme celui là. Des nouvelles règles ont permis de tenir les bateaux à l’écart des pirogues pour éviter les accidents et ne pas gêner la course. Une très belle édition 2017. »
Le sport en entreprise, c’est important ?
« C’est important en terme d’esprit d’entreprise. Je crois que cela permet de développer l’esprit de cohésion dans l’entreprise. Le va’a, comme vous le savez, a une dimension culturelle très forte. Je dis régulièrement aux rameurs qu’ils sont un exemple pour les autres salariés de l’entreprise - en terme de compétition, de remise en question, de cohésion - et je crois aussi pour la jeunesse polynésienne. » Propos recueillis par SB