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Va’a – Focus sur Richel Moux : « On espère s’améliorer encore »

Après une décennie 2000 exceptionnelle, le club Shell Va’a n’a plus gagné Hawaiki Nui Va’a depuis 2011. Depuis ce début de saison 2017, Shell Va’a semble avoir retrouvé son plus haut niveau avec une victoire lors du Défi Va’a News, une autre lors du Marathon Polynésie 1e et une autre enfin, flamboyante, lors de la Tahiti Nui Va’a 2017. Interview du Président du club Richel Moux.


Shell Va'a a réalisé un très bon début de saison 2017
Shell Va'a a réalisé un très bon début de saison 2017
Richel Moux est plutôt discret, il n’aime pas trop s’épancher dans les médias. Nous avons pu tout de même faire un point avec lui au lendemain de la victoire flamboyante de Shell Va’a lors de la course Tahiti Nui Va’a. Les rameurs émérites du club vont participer samedi au prochain Te Aito, notamment Kévin Céran-Jérusalémy, Joann Cronsteadt ou encore Damas Ami.
 
Shell Va’a va a également été sélectionné pour représenter la Polynésie lors des premiers championnats du monde de va’a marathon du 27 au 30 juin prochain. Qui sera le prochain vainqueur du Te Aito ? Parviendront-ils à briller lors des championnats du monde de va’a marathon ? Parviendront-ils à renouer avec la victoire au général lors de la prochaine Hawaiki Nui Va’a ? SB

Richel Moux, président du club Shell Va'a
Richel Moux, président du club Shell Va'a
Parole à Richel Moux :
 
2017 marque le grand retour de Shell Va’a ?
 
« Un retour c’est un peu fort car je considère que le club n’était pas vraiment tombé, avec toujours quelques titres glanés à Moloka’i ou autre. Pour l’instant, c’est un très bon début mais on ne sait pas ce qu’il va en être pour le reste de l’année. »
 
Qu’est ce qui a changé à l’intersaison ?
 
« On a remanié certaines choses avec l’entraineur Mario Cowan. On a également travaillé sur l’entrainement de fond en endurance, en course à pied. On a travaillé aussi avec Roberto Cowan en musculation et autre. Je trouve que le coup de rame de l’année dernière était plus court, celui de cette année nous convient beaucoup plus à mon sens. Il y a aussi la question du matériel. On était un peu déficients depuis l’arrivée du va’a Matahina. Depuis l’année dernière on a commencé à travailler toutes les pirogues que l’on avait pour pouvoir affronter sur le même terrain les grandes équipes qui disposaient de cette Matahina. »
 
Quelques précisions sur cette va’a Matahina ?
 
« La ‘maman’ existe depuis 2003-2004 je crois, elle a ensuite été remise au goût du jour par le club Mataiea Va’a dont un des concepteurs est Rony Ebb, le président, qui est le père de Rete Ebb le barreur d’Edt Va’a. Quand ils ont pris en main la pirogue en 2011-2012, c’est là qu’on a commencé à flancher un peu au niveau des grandes courses ici. Je pense qu’on a désormais un matériel qui fait qu’on peut les suivre sur leur terrain alors qu’avant on avait beaucoup de mal dans certaines conditions. »
 
Quelques mots sur la cohésion, l’ambiance ?
 
« Dès que cela ne fonctionne pas on met ça sur le compte du « tahoe ». En pirogue cela toujours été important, à n’importe quel niveau. Il en faut un minimum et ça tous les grands clubs l’ont forcément même si des fois on peut gagner sans le « tahoe ». Je pense que la question du matériel dont je viens de parler reste primordiale puisqu’il nous est arrivé de perdre malgré la bonne ambiance. »
 
On a vu la mise en place de couloirs de sécurité ?
 
« Je pense que les vagues de bateaux ont souvent interféré dans les classements intermédiaires, pas forcément sur les pirogues de tête. Créer un couloir très strict est une bonne chose. Cela permet une course beaucoup plus équitable, peu importe le niveau. »
 
Shell Va’a va représenter la Polynésie aux championnats du monde ?
 
« On nous avait toujours reproché de refuser d’aller aux championnats de vitesse. On a toujours expliqué à la fédération que ce qui nous gênait c’était que les qualifications étaient en individuel donc ce n’était pas toute l’équipe qui était retenue. Si on avait participé en club, on aurait dû changer notre programme spécifique basé sur le marathon. Je suis heureux à titre personnel de pouvoir représenter Tahiti mais je serais encore plus heureux de gagner. J’attends donc d’être encore plus heureux que ça. (rires) »
 
Hawaiki Nui Va’a risque donc d’être spécialement intéressant cette année ?
 
« Hawaiki Nui Va’a est une épreuve de vérité. On verra si les faiblesses du passé on été réduites. Je ne peux rien vous dire pour l’instant. On ne connaît pas le niveau des autres clubs, tout peut évoluer d’ici là et nous aussi on peut évoluer, dans le bon comme dans le mauvais sens. On espère s’améliorer encore pour être fins prêts pour cette course. »
 
Un dernier mot, un remerciement ?
 
« Merci à tout notre staff, également ceux dans l’ombre, les masseurs, Jimmy Pirato qui sert un peu de tout, évidemment l’entraineur Mario Cowan mais aussi Roberto Cowan, Philippe Bernadino, Winsy Tama et Tiger. Il y a beaucoup de monde. On ne peut pas y arriver avec une seule personne, c’est un travail d’équipe. »

Rédigé par SB le Mercredi 21 Juin 2017 à 18:55 | Lu 2914 fois