Moorea, le 15 décembre 2025 – Une journée communautaire dédiée à la plantation de taro a été organisée samedi par la Tahitian historical society, dans le cadre du projet Taro ‘Ite. L’association travaille ainsi à la restauration d’une tarodière de 1,5 hectare à Opunohu.
Depuis le mois d’août, la Tahitian historical society mène le projet Taro ‘Ite – pour Implantation d’une tarodière expérimentale – sur le domaine agricole Kellum, dans la vallée de Opunohu. L’association planifie dans ce cadre de restaurer une ancienne tarodière irriguée de 1,5 hectare, avec pour objectif de montrer que le taro est encore essentiel pour l’environnement, la population et l’économie locale. Financé par un programme régional qui soutient les solutions fondées sur la nature pour l’adaptation au changement climatique dans le Pacifique (l’Initiative Kiwa), ce projet a trois objectifs.
Le premier est d’ordre environnemental, puisque la tarodière joue un rôle important dans la gestion de l’eau et la lutte contre l’érosion. “Ce que nous allons étudier, c’est la capacité d’une tarodière à retenir les sédiments lors des fortes pluies. L’objectif est de vérifier qu’une tarodière permet d’avoir en sortie une eau moins terreuse que l’eau qui est entrée. Dans la baie de Opunohu, l’érosion est une problématique importante, et nous voulons montrer qu’une tarodière est efficace pour y répondre”, explique Olivier Pôté, le président de l’association Tahitian historical society. “Deuxièmement, nous allons aussi étudier les services écosystémiques sociaux. Il s’agit d’observer comment les familles de Papetoai modifient leur comportement alimentaire lorsqu’on leur offre du taro, puisque la récolte prévue dans 8 à 9 mois sera distribuée aux familles de Papetoai. Une enquête a déjà été réalisée auprès de 70 familles.” Le troisième objectif du projet Taro ‘Ite consiste à mesurer son impact sur l’économie locale. “Nous allons analyser la production d’une tarodière de 1,5 hectare : combien de personnes peuvent y travailler pendant deux jours ; quelle quantité de taro peut être produite et, si le taro était vendu, quels revenus pourraient être générés en fonction de la surface exploitée”, détaille Olivier Pôté.
Montrer les bienfaits du taro
L’idée, à travers cette expérience, est de montrer aux pouvoirs publics les bienfaits du taro et l’importance de soutenir ceux qui le cultivent. “Nous souhaitons que, sur la base des résultats du projet, le gouvernement reconnaisse l’importance du taro : il nourrit, entretient le paysage, limite l’érosion et crée de l’activité économique. Nous espérons que des aides pourront être accordées aux agriculteurs qui cultivent le taro, un peu comme les mesures agro-environnementales en Europe qui soutiennent les pratiques agricoles vertueuses”, explique Olivier Pôté.
Pour la journée communautaire de samedi, la population a été invitée à participer à l’initiative. Parmi les bénévoles, se trouvait Delphine Weber : “J’ai décidé de participer à cette journée parce que le taro est quelque chose qui est profondément ancré dans la culture polynésienne. Malheureusement, beaucoup de traditions se sont perdues avec le temps, car maintenant on mange du pain, des pâtes, du riz… Il s’agit de revenir aux sources polynésiennes, aux pratiques ancestrales. Il s’agit aussi de promouvoir la santé : il est important de remettre le taro au goût du jour”, a-t-elle plaidé. Teriitahi Teariki était également présent. “J’aime bien le projet parce qu’il permet de faire vivre encore cette tradition, cette culture du taro. Aujourd’hui, beaucoup de gens préfèrent travailler ailleurs et oublient de travailler la terre. Ce projet va aussi permettre à nos jeunes de se lancer, ou de se relancer, dans l’agriculture. Je leur demande de revenir sur la terre”, a-t-il témoigné.
D’autres journées communautaires sont prévues prochainement pour les prochaines étapes du projet comme le désherbage, le paillage et la récolte.
Depuis le mois d’août, la Tahitian historical society mène le projet Taro ‘Ite – pour Implantation d’une tarodière expérimentale – sur le domaine agricole Kellum, dans la vallée de Opunohu. L’association planifie dans ce cadre de restaurer une ancienne tarodière irriguée de 1,5 hectare, avec pour objectif de montrer que le taro est encore essentiel pour l’environnement, la population et l’économie locale. Financé par un programme régional qui soutient les solutions fondées sur la nature pour l’adaptation au changement climatique dans le Pacifique (l’Initiative Kiwa), ce projet a trois objectifs.
Le premier est d’ordre environnemental, puisque la tarodière joue un rôle important dans la gestion de l’eau et la lutte contre l’érosion. “Ce que nous allons étudier, c’est la capacité d’une tarodière à retenir les sédiments lors des fortes pluies. L’objectif est de vérifier qu’une tarodière permet d’avoir en sortie une eau moins terreuse que l’eau qui est entrée. Dans la baie de Opunohu, l’érosion est une problématique importante, et nous voulons montrer qu’une tarodière est efficace pour y répondre”, explique Olivier Pôté, le président de l’association Tahitian historical society. “Deuxièmement, nous allons aussi étudier les services écosystémiques sociaux. Il s’agit d’observer comment les familles de Papetoai modifient leur comportement alimentaire lorsqu’on leur offre du taro, puisque la récolte prévue dans 8 à 9 mois sera distribuée aux familles de Papetoai. Une enquête a déjà été réalisée auprès de 70 familles.” Le troisième objectif du projet Taro ‘Ite consiste à mesurer son impact sur l’économie locale. “Nous allons analyser la production d’une tarodière de 1,5 hectare : combien de personnes peuvent y travailler pendant deux jours ; quelle quantité de taro peut être produite et, si le taro était vendu, quels revenus pourraient être générés en fonction de la surface exploitée”, détaille Olivier Pôté.
Montrer les bienfaits du taro
L’idée, à travers cette expérience, est de montrer aux pouvoirs publics les bienfaits du taro et l’importance de soutenir ceux qui le cultivent. “Nous souhaitons que, sur la base des résultats du projet, le gouvernement reconnaisse l’importance du taro : il nourrit, entretient le paysage, limite l’érosion et crée de l’activité économique. Nous espérons que des aides pourront être accordées aux agriculteurs qui cultivent le taro, un peu comme les mesures agro-environnementales en Europe qui soutiennent les pratiques agricoles vertueuses”, explique Olivier Pôté.
Pour la journée communautaire de samedi, la population a été invitée à participer à l’initiative. Parmi les bénévoles, se trouvait Delphine Weber : “J’ai décidé de participer à cette journée parce que le taro est quelque chose qui est profondément ancré dans la culture polynésienne. Malheureusement, beaucoup de traditions se sont perdues avec le temps, car maintenant on mange du pain, des pâtes, du riz… Il s’agit de revenir aux sources polynésiennes, aux pratiques ancestrales. Il s’agit aussi de promouvoir la santé : il est important de remettre le taro au goût du jour”, a-t-elle plaidé. Teriitahi Teariki était également présent. “J’aime bien le projet parce qu’il permet de faire vivre encore cette tradition, cette culture du taro. Aujourd’hui, beaucoup de gens préfèrent travailler ailleurs et oublient de travailler la terre. Ce projet va aussi permettre à nos jeunes de se lancer, ou de se relancer, dans l’agriculture. Je leur demande de revenir sur la terre”, a-t-il témoigné.
D’autres journées communautaires sont prévues prochainement pour les prochaines étapes du projet comme le désherbage, le paillage et la récolte.
Tapi Naumi, responsable du projet ’Ite
“Je fais appel à nos metua pour qu’ils viennent transmettre”
“L’idée du projet est de réunir la population autour d’une action communautaire. Nous avons perdu cette habitude. Je fais appel à nos metua pour qu’ils viennent participer afin de transmettre leurs connaissances à nos jeunes. Je suis un peu déçue que beaucoup de personnes de Papetoai ne soient pas venues aujourd’hui, alors que des touristes ont participé. Et ils ont vraiment aimé planter le taro. Nous allons par la suite entretenir la tarodière et effectuer la récolte. Le but est aussi d’enrichir le sol grâce à l’eau. Des espèces comme les anguilles ou les chevrettes pourront ainsi y vivre. La récolte sera réservée aux habitants ainsi qu’aux écoliers de Papetoai. Nous avons tout ce qu’il faut : la terre, les rejets, etc. Il va simplement falloir que nous nous unissions autour de ce projet. Les taros récoltés seront distribués à tous ceux qui auront participé.”
“L’idée du projet est de réunir la population autour d’une action communautaire. Nous avons perdu cette habitude. Je fais appel à nos metua pour qu’ils viennent participer afin de transmettre leurs connaissances à nos jeunes. Je suis un peu déçue que beaucoup de personnes de Papetoai ne soient pas venues aujourd’hui, alors que des touristes ont participé. Et ils ont vraiment aimé planter le taro. Nous allons par la suite entretenir la tarodière et effectuer la récolte. Le but est aussi d’enrichir le sol grâce à l’eau. Des espèces comme les anguilles ou les chevrettes pourront ainsi y vivre. La récolte sera réservée aux habitants ainsi qu’aux écoliers de Papetoai. Nous avons tout ce qu’il faut : la terre, les rejets, etc. Il va simplement falloir que nous nous unissions autour de ce projet. Les taros récoltés seront distribués à tous ceux qui auront participé.”




































