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Une nouvelle dépression tropicale met les Samoa en vigilance


Une nouvelle dépression tropicale met les Samoa en vigilance
PAGO-PAGO, lundi 21 janvier 2013 (Flash d’Océanie) – Une nouvelle dépression tropicale, actuellement située au Nord des Samoa et au Nord-est de Wallis, a suscité une mise en vigilance dans les pays et territoires les plus proches, à commencer par celles des Samoa américaines, où des mesures de précaution incluent la fermeture du port de la capitale Pago-Pago.

L’avis de fermeture est venu du service américain des garde-côtes, rapporte le quotidien Samoa News.
Cette mesure, qui met en place une « zone de sécurité », interdit l’entrée de ce port, sauf dérogation expresse de la capitainerie, aux navire de la marine marchande, y compris les porte-conteneurs.

Sauf dérogation, ceux s’y trouvant déjà et d’un déplacement supérieur à deux cent tonnes ont reçu pour consigne de quitter le port immédiatement.
Les bateaux de plaisance ont reçu pour consigne de se mettre au mouillage dans des zones sûres.
Les navires en route vers Pago-Pago ont quant à eux été avisés de cherche un autre port de destination jusqu’à nouvel ordre.
La probabilité pour que cette dépression continue à se creuser et soit déclarée cyclone dans les vingt quatre heures à venir (auquel cas le nom de ce nouveau phénomène serait Garry) a été jugée haute par les prévisionnistes régionaux.
Si cette hypothèse se confirme, un impact avec les côtes des Samoa américaines est prévu dès mardi dans la journée.
La vitesse des vents mesurés au centre de cette dépression est de l’ordre des 90 kilomètres heure constants, avec le potentiel d’augmenter au cours des heures à venir.
Ce phénomène, qui se déplaçait lundi à une vitesse d’environ 22 kilomètres heure en empruntant une direction Est, pourrait ensuite se diriger vers le Sud des îles Cook, selon la trajectoire actuellement observée et les extrapolations.

Samoa a été touchée, tout comme Fidji, par le cyclone tropical Evan, qui a frappé ces deux archipels mi-décembre 2012, laissant des milliers de déplacés, une demi-douzaine de morts et d’importants dégâts matériels et aux infrastructures (ponts et chaussées, réseaux électriques et téléphoniques).

Le gouvernement samoan a finalement décidé, ce week-end, de ne pas proroger l’état d’urgence qui avait été mis en place à la suite du passage d’Evan.

À Fidji, pour les populations dont les cultures ont aussi été gravement touchées par le cyclone Evan (dans les îles Nord ainsi que les zones Nord et Ouest de l’île principale de Viti Levu), le gouvernement a lancé mi-janvier 2013 un programme de distribution de quelque douze mille plants de patates douces, afin de permettre aux populations de subvenir à moyen terme à leurs besoins alimentaires.
Le choix de cette plante est dû à sa rapidité de croissance.
Le ministère de l’agriculture estime que si les plants sont mis en terre dès maintenant, une première récolte peut être attendue dès fin mars 2013.
Graves inondations en Papouasie-Nouvelle-Guinée

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, par ailleurs, quelque deux milliers de personnes ont été touchées par des inondations, dans les provinces d’Oro et de Morobé, où des pluies torrentielles associées à la présence persistante dans la région de perturbations météorologiques se sont abattues ces deux dernières semaines, provoquant les crues des cours d’eau riverains.

Le Premier ministre Peter O’Neill s’est rendu en fin de semaine dernière sur place, dans cette province des Hauts-Plateaux (qui inclut aussi les environs de Mount Hagen), afin de se rendre compte de l’étendue des dégâts et décider, en consultation avec le centre national de gestion des catastrophes naturelles, de nouvelles aides aux populations affectées.

Selon les premières estimations, de nombreux villages se sont retrouvés submergés et des dégâts substantiels ont été occasionnés aux cultures vivrières de ces communautés rurales, qui sont désormais confrontés au spectre d’ne pénurie alimentaire à moyen terme.
La plupart des déplacés n’ont toujours pas regagné leurs habitations et vivent dans des tentes et abris de fortune.

Les moyens de communication sont toujours difficiles, du fait de l’effondrement de ponts et de routes (en raison de nombreux glissements de terrain).
La principale autoroute qui relie cette province au reste du pays est coupée en plusieurs endroits, pour les mêmes raisons, ne permettant pas un approvisionnement normal en marchandises, rapporte le quotidien Post Courier.

Ces derniers jours, des voix se sont élevées au plan national, s’interrogeant sur un éventuel lien entre les glissements de terrain et les activités d’exploitation minière et forestière de la part de sociétés étrangères multinationales dans ces régions, rapporte le quotidien The National.
Le directeur adjoint des services de la météorologie nationale, Jimmy Gomoga, a ainsi rappelé que ce genre d’activités retirait au sol, avec la végétation, la capacité à absorber naturellement (parle système racinaire et l’humus) les excès d’eau, d’où un propension plus forte aux glissements de terrain et aux inondations.

pad

Rédigé par PAD le Dimanche 20 Janvier 2013 à 20:40 | Lu 1922 fois