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Un séminaire pour améliorer le rendement des réseaux d'eau


Lors de la pose d’un débitmètre à insertion à Tumaraa. Cet appareil de mesure permet de suivre en continue les débits et pressions sur le réseau de distribution d’eau grâce à un enregistreur de données.
Lors de la pose d’un débitmètre à insertion à Tumaraa. Cet appareil de mesure permet de suivre en continue les débits et pressions sur le réseau de distribution d’eau grâce à un enregistreur de données.
PAPEETE, 9 avril 2019 - Le Syndicat pour la promotion des communes anime, cette semaine à Tumaraa, un séminaire de deux jours sur le thème de la maîtrise des pertes sur les réseaux d’adduction en eau potable à l’intention des acteurs communaux impliqués dans le service de l’eau des municipalités des îles Sous-le-vent.
 
Les départements Formation et Eau potable du SPCPF, le Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française, anime mercredi et jeudi, un séminaire d’accompagnement destiné aux acteurs communaux impliqués dans le service de l’eau. Les deux journées de travail seront sur le thème de la maîtrise des rendements des réseaux publics d’adduction.

Le séminaire doit se tenir dans les locaux de l’école primaire de Tevaitoa, commune de Tumaraa. Les communes de Huahine, Tahaa, Taputapuatea, Tumaraa et Uturoa ont répondu favorablement à l’invitation du SPCPF.

Pour les participants à ce groupe de travail, il s’agira d’identifier clairement les diverses origines des pertes en eau et les leviers d’action pour mieux y remédier. Parmi elles, bien sûr, la recherche de fuites. Les participants prendront conscience des conditions initiales nécessaires à la réussite d’un projet de recherche de fuites et plus largement de maîtrise des pertes en eau.
Quatre personnes animeront les débats de ce séminaire d’accompagnement : Raimoana Handing, Serge Carabasse, Vaihere Ferrand et Herenui Teriierooiterai.

Rendements inférieurs à 50 %

Si elle concerne la plupart des communes de Polynésie française, la problématique des faibles rendements des réseaux d’adduction en eau potable est particulièrement vive dans les localités des îles Sous-le-vent où les communes exploitent des installations de production et de distribution d’eau réalisées entre les années 1990 et les années 2000. Des installations qui montrent actuellement des signes de vieillissement, parfois prématuré liés à des conditions de pose "pas excellentes", de l’avis de la directrice du département Eau potable du SPCPF.

Au Raromatai, on observe en conséquence ces dernières années des indicateurs de qualité/robustesse des réseaux dégradés, avec des rendements de réseaux parfois inférieurs à 50%. Cela signifie que plus de la moitié de l’eau produite est perdue dans la nature. L’eau courante est pourtant très souvent prélevée par forage dans des nappes souterraines, ce qui pose des problèmes de surexploitation de la ressource et dépenses d’électricité. Au surplus, la dégradation des réseaux entraîne des problèmes de continuité du service public. Certaines communes coupent l’alimentation en eau pendant la nuit.

Le dernier séminaire du genre organisé par le SPCPF s’était tenu en 2012. Mais pour Vaihere Ferrand, la directrice du département Eau potable du SPCPF, ce séminaire organisé à Tumaraa correspond à la volonté du syndicat intercommunal de "réactiver un programme d’accompagnement de proximité à l’attention des élus".

Au fenua, 31 des 48 communes ont adhéré à la compétence Eau potable du SPCPF. L’établissement public leur propose un accompagnement personnalisé au travers de la mutualisation d’appareils de recherche de fuites et d’actions de terrain permettant au personnel communal de monter en compétence et de gagner en autonomie. Cet accompagnement a également vocation à se manifester dans le montage technique de dossiers de financement.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mardi 9 Avril 2019 à 10:28 | Lu 996 fois