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Un projet d'école de parachutisme en Polynésie


Un projet d'école de parachutisme en Polynésie
PAPEETE, le 9 septembre 2015 - L'équipe de Tahiti Parachutisme a en projet l'ouverture d'une école. En attendant, elle propose des baptêmes et des sauts en solo sur Moorea, Bora bora et toutes les îles de la Société et des Tuamotu situées à "distance raisonnable".

"Ce n'est encore qu'un projet, mais nous faisons tout pour qu'il se concrétise d'ici à début 2016, nous souhaitons ouvrir une école de parachutisme", annonce Olivier Eveno, co-fondateur de la société Tahiti parachutisme avec Patrick Cintio. L'école proposera des stages qui seront sanctionnés par une aptitude à chuter seul. "Concrètement on organisera ça sur une semaine, on proposera six sauts accompagnés au cours desquels les stagiaires apprendront à gérer leurs paramètres : position, hauteur, ouverture du parachute pilotage du parachute, atterrissage, etc... Le septième saut se fera dans la plupart des cas seul." Les stages sont proposés en Polynésie, mais l'équipe étudie aussi des solutions pour proposer des formations en Californie, au sud de Los Angeles.

La Société et les Tuamotu

En attendant, Tahiti parachutisme propose toujours des baptêmes et des sauts en solo à Moorea, à Bora bora "et dans toutes les îles de la Société ou des Tuamotu qui se trouvent à distance raisonnable, c'est-à-dire à une heure ou une heure et demi de vol d'ici. Il suffit que nous ayons des demandes et il nous suffit de voir avec les autorités pour les autorisations."

Rares sont les personnes qui, après avoir sauté parachute au vent, renoncent définitivement au plaisir de la chute libre. C'est une aventure qui commence par une envie de tout oublier, un cadeau, un besoin de se sentir vivant, un coup de fil et qui finit par une furieuse envie d'y retourner. Pour les candidats au saut voici le programme.

"Le stress et l'adrénaline, ça pompe"

À Moorea, le rendez-vous est donné directement à l'aérodrome. "Bonjour, tout va bien? Vous avez pris un bon petit-déjeuner?" s'enquiert Patrick. "C'est important car le stress et l'adrénaline, ça pompe beaucoup d'énergie." Suit un rapide briefing au sol. Au total, une dizaine de minutes pour faire un point sur la sécurité, le plan de vol, le saut, les positions. En résumé, "quand il sera temps, faites la banane et laissez-vous aller". La banane consiste, pour le novice, à poser sa tête contre celle du moniteur plaqué derrière, à placer ses jambes entre celle du moniteur et à accrocher ses mains (détendues) sur les sangles au niveau des épaules. "Au deuxième top détachez les mains et…profitez!" Prêt?

Sur la piste, un Cessna 206 vient de se poser. Le moteur tourne toujours, la porte (un plastique souple et transparent roulé) est ouverte. Le pilote effectue ce jour plusieurs rotations. Olivier s'installe, dos "à la route". À ses côtés Patrick est là aussi. Ils vont baptiser deux amateurs de sensations fortes. Le (tout petit) avion s'engage, il prend de la vitesse et quitte le sol. La porte reste ouverte, la plage de Temae se découvre au fur et à mesure que l'appareil prend de la hauteur. Elle s'étire à l'horizon, blonde, presque blanche. Les bleus contrastent tout autour des verts de l'île sœur. La porte tombe, les contrastent restent. L'avion monte encore et toujours. Il a besoin d'une petite demi-heure pour atteindre son objectif : une altitude de 3 000 mètres. Le pilote profite de ce temps de voyage pour faire passer son engin au-dessus des deux baies. Les reliefs se découpent, de même que les fonds du lagon. Et puis, enfin, le grand moment arrive. C'est l'heure de mettre en pratique les conseils du briefing.

"Alors heureux??"

Plus rien ne compte. Patrick ouvre la porte, contrôle les paramètres, jette un œil dans le vide et s'élance. Olivier suit, quelques secondes plus tard. Tout disparait, le bruit, le temps, le parachute, les contraintes, les projets, les repères…Le vide, et la vitesse. La chute libre à 200 kilomètres heure (ne) dure (qu') une quarantaine de secondes. À 1 500 mètres les moniteurs ouvrent leur parachute. Fin du shoot. Les tandems filent vers la piste encore quelques minutes, le temps de poser un œil sur Tahiti, de tourner une fois à droite, une fois à gauche. Les moniteurs n'hésitent pas à laisser les manettes aux baptisés. Au bout de cinq minutes la piste est là, déjà. L'arrivée se fait tout en douceur. "Alors heureux ?" "Il reste de la place dans les prochaines rotations?"

Plus de 14 000 sauts aux 4 coins du monde

Olivier Eveno et son complice Patrick Cintio enregistrent chacun plus de 7 000 sauts, aux 4 coins du monde. Né en 1983, Olivier Eveno a commencé a sauté dès qu'il a eu assez d'argent pour payer son permis, une voiture et les frais engendré par sa passion. "Mes parents n'avaient ni les moyens, ni l'intention de me sponsoriser!" Une fois pris dans l'engrenage, il n'a jamais pu s'en sortir. "J'ai travaillé un temps dans la banque et puis un jour, il a fallu choisir entre bien gagner sa vie et faire un métier qui te scotche une banane tous les matins en te levant." Il a quitté la banque. Il a passé des certificats, fait de la compétition, créé sa société dans la région Rhône-Alpes, sauté au-dessus des Caraïbes, de la Nouvelle-Calédonie, de la Russie, … Patrick Cintio a goûté au parachutisme dans l'armée. Puis il a monté lui aussi une société en France, en Aquitaine. Et puis un jour, Patrick a pris contact avec Olivier pour venir créer ensemble une société en Polynésie, c'était en 2012.

Historique

L'aventure de Tahiti parachutisme a commencé en 2012.
En 2013, l'équipe a réalisé 300 baptêmes et accompagné une centaine de saut solo.
Un nouvel avion, le CeSsna 206, est arrivé en novembre 2014.
Depuis début 2015, l'équipe a déjà réalisé le même nombre de baptêmes et de sauts en solo que sur toute l'année 2013.

Contact

Facebook : TAHITI Parachutisme – Skydive TAHITI
87 33 97 23
http://www.tahiti-parachutisme.com/


Rédigé par Delphine Barrais le Mercredi 9 Septembre 2015 à 14:06 | Lu 3089 fois