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Un policier syndiqué pris pour cible après sa mutation à Tahiti


Le visuel du tract du syndicat VIGI.
Le visuel du tract du syndicat VIGI.
Tahiti, le 27 janvier 2020 – La nomination d’un commandant divisionnaire et secrétaire général du SCSI-CFDT à Tahiti fait l’objet d’un règlement de compte entre syndicats policiers en métropole, aux relents de clichés assez rudimentaires sur les conditions de travail en Polynésie française…
 
L’information a été rapportée par les médias La Lettre A et Capital, le commandant divisionnaire de la police nationale et secrétaire général du syndicat des cadres et de la sécurité intérieure SCSI-CFDT, Jean-Marc Bailleul, est pris pour cible par les syndicats policiers VIGI et UPNI après sa nomination au sein du renseignement territorial en Polynésie française. Les deux syndicats "rivaux" du SCSI-CFDT distribuent des tracts dans lesquels ils dénoncent le "reclassement exceptionnel" du policier sur un poste selon eux "convoité par une trentaine de policiers".
 
"Jean-Marc Bailleul est récompensé pour sa complaisance envers l’administration et le gouvernement, sur les retraites et bien d’autres sujets internes à notre profession”, tacle Alexandre Langlois, secrétaire général de VIGI, dans Capital et dénonce “une promotion totalement injuste pour les collègues qui avaient les compétences requises”.
 
Interrogé par Capital, le commandant Jean-Marc Bailleul, affirme être "profondément blessé" par "l’agressivité disproportionnée" d’accusations qu’il estime être liées aux divisions entre les syndicats policiers. Le policier réfute avoir bénéficié d’un quelconque traitement de faveur et tacle un "règlement de comptes" entre syndicats rivaux.

Les clichés ont la dent dure

Vus de Polynésie, les tracts de VIGI et de l’UPNI respirent surtout les clichés sur la vie ultramarine. "Espérons qu'il aura fait le plein de crème à bronzer et de lait hydratant. Le soleil du Pacifique sud est dur à ceux qui ne savent s'en préserver", ironise l’UPNI dans un communiqué, pendant que VIGI illustre son tract avec une plage de sable blanc assez éloignée de l’environnement du commissariat de police de l’avenue Pouvana’a à Papeete.
 
Côté clichés, les médias nationaux qui relaient l’information s’en donnent également à cœur joie. Les conditions de travail des policiers métropolitains sont illustrées par des photos de CRS en pleine intervention en zone urbaine, quand celles de leurs collègues de Tahiti le sont par des bungalows d’un hôtel de luxe en bord de mer…

Rédigé par Antoine Samoyeau le Lundi 27 Janvier 2020 à 23:34 | Lu 8537 fois