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Un mineur jugé pour assassinat


Un mineur jugé pour assassinat
Tahiti, le 10 février 2020 - La première session d’assises de l’année 2020 débute mardi et s’achèvera le 26 février. Les jurés devront notamment se pencher sur le cas d’un jeune homme, mineur à l’époque des faits, qui avait poignardé son cousin à Bora Bora en décembre 2017. Pour cet assassinat, l’accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
 
Quatre affaires criminelles seront jugées par la cour d’assises à partir de mardi matin. La cour entamera cette première session de l’année 2020 par un assassinat commis par un mineur à Bora Bora le 17 décembre 2017. Le jour des faits, les gendarmes de l'île étaient intervenus au domicile de personnes alcoolisées situé dans le district de Faanui pour une personne blessée par arme blanche. Sur place, l'auteur des faits s’était présenté en tant qu'auteur de la bagarre.

Les représentants des forces de l’ordre avaient alors appris que la personne blessée était en fait décédée d’un coup de couteau porté au niveau du cœur. Tel que l’avait indiqué le procureur de la République à l’époque des faits, “la blessure mortelle avait été causée par un couteau de cuisine muni d'une lame de 18,5 cm.”

"Motif futile"

Il était ressorti des auditions que ce jour-là, dès le lever du soleil, l'auteur et la victime, membres de la même famille par alliance, s’étaient  massivement alcoolisés avec des amis et des membres de leur famille en ingurgitant rhum, komo et pastis.

Selon le procureur, la victime avait rossé le mineur “pour un motif futile se rapportant à la dégradation d'une enceinte acoustique”. L'adolescent de 17 ans s’était enfui chez une parente pour y chercher une arme blanche. Alors que la victime continuait de l'invectiver, le mineur lui avait asséné un coup de couteau mortel.

La victime, âgée de 28 ans, était le beau cousin du mineur. Il était marié et était père de trois jeunes enfants. L’accusé, qui avait 17 ans à l’époque des faits, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. 

Violences conjugales

Outre cette affaire et un dossier portant sur des viols commis par un homme sur sa belle fille mineure, la cour se penchera les 17 et 18 février sur le cas d’un septuagénaire accusé de meurtre. Le 20 décembre 2015, cet homme avait poignardé le compagnon de sa nièce après que ce dernier l’ait frappée suite à une journée alcoolisée à Marokau dans les Tuamotu. Lors de sa garde à vue, l’accusé avait invoqué la légitime défense en expliquant avoir été frappé par la victime. Les circonstances exactes du drame restent donc à déterminer. 
 
Enfin, la dernière affaire de cette session se déroulera du 24 au 26 février. La cour d’assises d’appel jugera l’ex-entraîneur du club de boxe de l’Aorai qui avait été condamné en septembre 2018 à vingt ans de prison pour “viols sur mineurs de 15 ans”, “agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans” et “enregistrement d’’images pornographiques d’un mineur de moins de 15 ans”. Durant son premier procès, l’homme avait nié les faits qui lui étaient reprochés. 
 

Rédigé par Garance Colbert le Lundi 10 Février 2020 à 18:51 | Lu 5943 fois