Tours, France | AFP | mercredi 04/05/2022 - Un quinquagénaire français a été condamné mercredi par la cour d'assises d'Indre-et-Loire à 15 ans de réclusion criminelle pour avoir violé une fillette aux Philippines entre 2015 et 2017, puis partagé les vidéos sur internet.
L'accusé, un restaurateur de 51 ans, fait aussi l'objet d'un suivi socio-judiciaire pendant six ans ainsi que d'une interdiction définitive d'exercer une activité en contact avec des mineurs.
Les jurés n'ont pas suivi en totalité les réquisitions du ministère public qui avait notamment réclamé 18 ans de réclusion. Mais ils n'ont pas non plus accepté la défense de l'accusé qui avait reconnu les faits en refusant toutefois la notion de viol.
L'avocat du restaurateur avait demandé aux jurés de requalifier le viol sur mineur, passible de 20 ans de réclusion, en recours à la prostitution d'un mineur, punissable de sept années d'emprisonnement.
"On peut lui reprocher d'avoir profité (...) d'une jeune fille prostituée par son oncle", avait plaidé Me Jacques Sieklucki. "Cette contrainte existe, il en a profité, mais il ne l'applique pas."
Un peu plus tôt, l'avocat général Alexandre Kling s'était attaché à décrire un accusé "prudent", qui vivait aux Philippines et partageait sur le darknet les vidéos de ses actes criminels, en suivant "le manuel du parfait pédophile".
La victime, une fillette âgée de 9 ans au moment des faits, avait été forcée à se prostituer par son oncle. Elle rencontrait son agresseur dans un hôtel après avoir pris l'avion à Manille. Pour ces faits, l'oncle a été condamné à la prison à perpétuité par la justice philippine.
"La différence entre le viol et la prostitution, c'est le consentement", a martelé M. Kling. "Est-ce que, réellement, elle peut consentir à ça? La réalité c'est qu'elle a peur. La peur, ce n'est pas du consentement."
"Plan 58"
L'accusé s'était installé aux Philippines où il avait investi dans une pizzeria à Dumaguete City après avoir quitté un établissement dunkerquois dans lequel il travaillait.
Ce père de famille avait été arrêté près de Tours en septembre 2017, lors d'un retour en France, avant d'être mis en examen pour viol sur mineur de moins de 15 ans, détention et diffusion d'images pédopornographiques et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime.
Repéré par un cyber-patrouilleur du SRPJ de Lyon sur un forum pédophile sur le darknet, l'accusé avait diffusé au moins 14 vidéos à caractère pédopornographique.
Dans un autre volet du procès, le quinquagénaire a raconté au policier infiltré être sur un projet en France pour abuser de deux jeunes fillettes de 5 et 8 ans à l'initiative de la mère des deux enfants.
Sauf que cette "maman" n'était en fait qu'un autre homme, âgé de 58 ans. Se faisant passer pour son épouse, il proposait de mettre à disposition de potentiels violeurs les petites-filles de sa femme. Un rendez-vous avait été pris lors du retour en France du restaurateur.
Lors des auditions, le second homme, tout comme le principal accusé, avait déclaré n'avoir jamais eu l'intention de concrétiser ce "plan 58", évoquant un "fantasme", "un délire".
Un argument qui ne tient pas selon le ministère public, pointant les "efforts" déployés par les deux accusés pour s'organiser. "Quand on choisit une date qui arrange tout le monde, ce n'est pas du fantasme", a insisté M. Kling.
Un argument qui n'a pas non plus convaincu les jurés, puisque le second accusé a été condamné à cinq années d'emprisonnement, sans mandat de dépôt.
L'accusé, un restaurateur de 51 ans, fait aussi l'objet d'un suivi socio-judiciaire pendant six ans ainsi que d'une interdiction définitive d'exercer une activité en contact avec des mineurs.
Les jurés n'ont pas suivi en totalité les réquisitions du ministère public qui avait notamment réclamé 18 ans de réclusion. Mais ils n'ont pas non plus accepté la défense de l'accusé qui avait reconnu les faits en refusant toutefois la notion de viol.
L'avocat du restaurateur avait demandé aux jurés de requalifier le viol sur mineur, passible de 20 ans de réclusion, en recours à la prostitution d'un mineur, punissable de sept années d'emprisonnement.
"On peut lui reprocher d'avoir profité (...) d'une jeune fille prostituée par son oncle", avait plaidé Me Jacques Sieklucki. "Cette contrainte existe, il en a profité, mais il ne l'applique pas."
Un peu plus tôt, l'avocat général Alexandre Kling s'était attaché à décrire un accusé "prudent", qui vivait aux Philippines et partageait sur le darknet les vidéos de ses actes criminels, en suivant "le manuel du parfait pédophile".
La victime, une fillette âgée de 9 ans au moment des faits, avait été forcée à se prostituer par son oncle. Elle rencontrait son agresseur dans un hôtel après avoir pris l'avion à Manille. Pour ces faits, l'oncle a été condamné à la prison à perpétuité par la justice philippine.
"La différence entre le viol et la prostitution, c'est le consentement", a martelé M. Kling. "Est-ce que, réellement, elle peut consentir à ça? La réalité c'est qu'elle a peur. La peur, ce n'est pas du consentement."
"Plan 58"
L'accusé s'était installé aux Philippines où il avait investi dans une pizzeria à Dumaguete City après avoir quitté un établissement dunkerquois dans lequel il travaillait.
Ce père de famille avait été arrêté près de Tours en septembre 2017, lors d'un retour en France, avant d'être mis en examen pour viol sur mineur de moins de 15 ans, détention et diffusion d'images pédopornographiques et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime.
Repéré par un cyber-patrouilleur du SRPJ de Lyon sur un forum pédophile sur le darknet, l'accusé avait diffusé au moins 14 vidéos à caractère pédopornographique.
Dans un autre volet du procès, le quinquagénaire a raconté au policier infiltré être sur un projet en France pour abuser de deux jeunes fillettes de 5 et 8 ans à l'initiative de la mère des deux enfants.
Sauf que cette "maman" n'était en fait qu'un autre homme, âgé de 58 ans. Se faisant passer pour son épouse, il proposait de mettre à disposition de potentiels violeurs les petites-filles de sa femme. Un rendez-vous avait été pris lors du retour en France du restaurateur.
Lors des auditions, le second homme, tout comme le principal accusé, avait déclaré n'avoir jamais eu l'intention de concrétiser ce "plan 58", évoquant un "fantasme", "un délire".
Un argument qui ne tient pas selon le ministère public, pointant les "efforts" déployés par les deux accusés pour s'organiser. "Quand on choisit une date qui arrange tout le monde, ce n'est pas du fantasme", a insisté M. Kling.
Un argument qui n'a pas non plus convaincu les jurés, puisque le second accusé a été condamné à cinq années d'emprisonnement, sans mandat de dépôt.