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Un festival de surf pour les jeunes


Le Reef Tahiti Nui Festival a encore permis aux jeunes de s’exprimer pleinement.
Le Reef Tahiti Nui Festival a encore permis aux jeunes de s’exprimer pleinement.

Tahiti, le 30 novembre 2025 - Samedi et dimanche, sur le spot du Taharu’u à Papara, avait lieu la troisième édition du Reef Tahiti Nui Festival. Organisé par le club mythique du président Jean-Michel Paillé et du coach Steven Pierson, le Tahiti Nui Surf Club, cet événement a désormais la place qu’il mérite dans le calendrier du surf en Polynésie. Dédié aux jeunes surfeurs et surfeuses, confirmés ou novices, ce festival remet en avant l’essence de ce sport. Pas de résultats, juste la passion et la convivialité, l’envie de surfer ensemble et de partager des moments inoubliables. Et c’est une réussite. 

 

La fin d’année approche. Une année riche en compétitions, en entraînements et en déplacements pour certains. Même si beaucoup de jeunes participent aux compétitions Open, locales et internationales, très peu d’épreuves leur sont réellement réservées : trois seulement dans la saison. C’est pour cela que Jean-Michel Paillé et son équipe du Tahiti Nui Surf Club ont mis en place ce rendez-vous sportif. Spécifiquement réservé aux surfeurs et surfeuses de moins de 18 ans, le Reef Tahiti Nui Festival est un moment convivial où les jeunes peuvent surfer en mode compétition mais sans la pression du résultat, et profiter d’un moment avec les copains en toute simplicité. 

 

“On a voulu créer un moment de convivialité, permettre aux jeunes de se retrouver entre eux pour surfer ensemble et passer de bons moments, même hors des vagues. Ça leur permet aussi de faire une compétition de plus dans la saison, car seulement trois sont organisées pour eux”, explique Jean-Michel Paillé, le président du club. 

 

Préparation aux championnats du monde juniors 

 

Pour lui, la présence des filles rentrées du QS de Hawaii la veille était importante : “On a mis la catégorie Ondine (filles) spécifiquement aujourd’hui car nos surfeuses qui ont participé au QS de Hawaii ne sont rentrées que [samedi] soir. Je sais qu’elles voulaient être là, car elles connaissent l’investissement que l’on met pour les aider à financer leurs déplacements à l’étranger, donc elles sont très reconnaissantes.” 

 

C’est le cas de Miliani Simon. La jeune championne était présente pour la première fois à Hawaii, et malgré la fatigue de la compétition et du trajet, elle voulait être au festival : “C’est vrai que la saison a été longue et elle n’est pas finie puisqu’on part lundi soir au Pérou pour les championnats du monde juniors. Mais c’était normal de venir surfer au festival pour soutenir l’événement. Le club nous aide énormément à financer nos déplacements, donc c’est un juste retour des choses d’être là. Et puis notre coach Steven [Pierson] s’investit tellement dans nos entraînements, nos compétitions, notre progression… On voulait être là pour lui.” 

 

Aux côtés de ses coéquipières de la délégation tahitienne présente à Hawaii, Mikiliani Pinson et Raipoe Chapelier, nos surfeuses ont une nouvelle fois démontré tout leur talent. Rejointes en finale par la petite prodige Kelia Gallina, qui a participé en août à l’étape Pro du Championship Tour féminin à Teahupo’o, les filles ont sublimé les magnifiques vagues de Taharu’u. C’est Miliani Simon qui remporte la série, mais qu’importe : le plaisir d’être ensemble était l’objectif du jour. 

 

C’est une compétition vraiment fun. On est tous ensemble et ça fait du bien de participer à ce festival. Ça nous permet aussi de vivre un dernier événement avant de partir au Pérou. Ça nous met en condition tout en n’ayant pas de pression. Et puis il y a l’Air Show : ça nous permet de tenter des figures innovantes, donc tu es obligé de monter ton niveau, et c’est super car on tente des choses qu’on n’a pas l’habitude de faire. C’est vraiment top !” expliquait Liam Sham-Koua, l’un des espoirs de médaille aux championnats du monde juniors. 

 

Les novices à l’honneur 

 

Toutes ces graines de champions seront encadrées au Pérou par l’infatigable Steven Pierson, qui se dévoue corps et âme pour que le surf polynésien reste dans le haut niveau mondial. Coach de la sélection mais aussi coach du club Tahiti Nui Surf School, il s’est démené pour que ce festival soit, encore une fois, une réussite : “On est vraiment contents de voir tout ce monde présent ce week-end. Toutes les catégories sont là, des experts jusqu’aux novices. Les bodyboardeurs aussi : c’est une très belle fête du surf et chaque édition nous pousse à continuer. On se sent soutenus par nos partenaires, mais aussi par nos champions qui ont fait l’effort de venir malgré leur emploi du temps chargé. Ce sont les valeurs de notre sport, et c’est ce qu’on essaie de transmettre au quotidien. Et quand on les voit heureux, on est satisfaits. L’un des objectifs du festival est aussi de faire participer un maximum de novices. Certains n’ont jamais fait de compétition parce qu’ils n’ont pas encore assez confiance en eux, et ce week-end leur a permis de toucher du doigt ce qu’est une épreuve. On espère que ça leur donnera envie de continuer.” 

 

C’est le cas de Matahi Vodicka. Jeune surfeur et bodyboardeur, Matahi a commencé à glisser seul. Puis l’envie de progresser l’a poussé à franchir les portes du club, et sa rencontre avec coach Steven a été déterminante : “J’étais plutôt tourné vers le freesurf au début, puis je me suis dit que pour progresser et avoir plus de sensations, il fallait que je prenne des cours. Je me suis donc tourné vers le club et ça m’a fait du bien. Aujourd’hui, je me suis dit que c’était l’occasion de participer à une compétition avec les copains, sans pression du résultat. J’ai vraiment bien aimé et, à l’avenir, pourquoi pas recommencer.” 

 

Avec une place en finale bodyboard et en surf novice pour sa première participation, nul doute que nous reverrons Matahi lors des futures compétitions au Fenua. 

 

 





Rédigé par Manu Rodor le Dimanche 30 Novembre 2025 à 17:46 | Lu 814 fois