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Un SAGE pour mettre en musique les choix du Pays à l’horizon 2035


Philippe Couraud, le chef du service de l’Aménagement et de l’Urbanisme et Jean-François Marrens, chef de projet du SAGE, ont présenté l'ambition du Schéma d'aménagement général et le planning des travaux aux membres du CESC, vendredi 1 février.
Philippe Couraud, le chef du service de l’Aménagement et de l’Urbanisme et Jean-François Marrens, chef de projet du SAGE, ont présenté l'ambition du Schéma d'aménagement général et le planning des travaux aux membres du CESC, vendredi 1 février.
Au cours des 24 prochains mois, l’élaboration du Schéma d'aménagement général (SAGE) doit mobiliser les représentants du Pays, des institutions de Polynésie française, de l’Etat, de la société civile et des chambres consulaires (CCISM et Chambre d'agriculture), pour parvenir courant 2015 à soumettre un projet de SAGE, pour adoption à l’Assemblée de Polynésie française.

Philippe Couraud, le chef du service de l’Aménagement et de l’Urbanisme et Jean-François Marrens, chef de projet du SAGE, ont présenté l'ambition de ce Schéma stratégique, et le planning des travaux sur les 2 prochaines années, aux membres du CESC, vendredi 1 février.

Le premier comité de pilotage du SAGE, se réunit le 14 février prochain. Date lancement de la réflexion prospective de cet ambitieux programme.

Le SAGE, c’est la feuille de route définissant à l’échelle du Pays, en les mettant en perspective sur les vingt prochaines années, l’organisation des transports, l’intégration du développement de l’activité économique, la répartition de l’habitat et des équipements structurants en tenant compte de la probable évolution démographique. Une réflexion sur la place de la Polynésie dans son cadre régional qui doit aussi inclure les notions de changement climatique et d’adaptation aux conséquences probables.
L’idée en somme est de définir un cadre général de manière à investir habilement dans des équipements structurants, avec une vision d’ensemble, et durablement.

La loi du Pays Portant modification du Code de l'aménagement, dans le cadre de l'élaboration du schéma d'aménagement général de la Polynésie française, a été votée à l’unanimité le 13 août 2012. Le futur Schéma d’aménagement général sera opposable aux Plans généraux d’aménagement (PGA) communaux, dès 2015.

Dans les années 90, une première démarche vers un SAGE avait été menée, mais n'avait débouché sur rien de concret. "Cela n’a rien à voir. Il ne s'agit pas d'assises du développement, d'Etat généraux", souligne Philippe Couraud, le chef du service de l’Aménagement et de l’Urbanisme, chargé du projet de SAGE. "Là, on voit clairement la ligne d’arrivée". De fait, concernant le SAGE, la cadence est donnée par l’arrêté CM n° 1558 du 15 octobre 2012 et le cadre général précisément détaillé dans la loi du Pays n° 2012-17, du 13 août 2012.

Le Pays consacre un budget de 100 millions Fcfp pour l’élaboration de ce projet de schéma général d’aménagement qui doit être rendu en 2015.

Après diagnostic de l’existant, le SAGE doit programmer sur 10 ans, pour chaque archipel, des équipements structurants, en matière d’enseignement, culture, santé, information et communication, transports des biens et des personnes, énergie et sport. Dans chaque archipel également, ce schéma doit aussi programmer les infrastructures et services de base (assainissement des eaux usées, adduction en eau potable, traitement des déchets).

La réflexion préalable s’attachera aussi à considérer les grands enjeux transversaux, dans le cadre d’une analyse prospective à 20 ans. "Le terme est un peu barbare", concède Philippe Couraud, "mais pour faire simple, il ne s’agit pas de deviner, ni de prévoir ce que sera la Polynésie française dans 20 ans. Il s’agit plutôt de réfléchir à ce que deviendra la Polynésie française en fonction des décisions que nous prendrons. Et tout cela en incluant des éléments qui s’imposent à nous : le vieillissement de la population ; la nécessité d’une transition énergétique avec la raréfaction des énergies fossiles ; le réchauffement climatique et ses conséquences pour les espaces insulaires ; la place de la Polynésie dans son environnement régional…".

Forgé par l’exécutif Temaru, ce plan stratégique est planifié pour traverser les prochaines échéances territoriales sans perturbation aucune, quoiqu'il advienne. Les enjeux n’ont au fond rien de politicien.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Lundi 4 Février 2013 à 16:12 | Lu 1618 fois