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Un Australien soupçonné de meurtre et d'abus sexuels sur mineures aux Philippines


Manille, Philippines | AFP | vendredi 27/02/2015 - Un Australien inculpé d'abus sexuels sur plusieurs mineures aux Philippines est également soupçonné d'avoir tué une adolescente de 12 ans et de l'avoir enterrée sous son appartement, a annoncé la police de l'archipel.

Gerard Peter Scully, 51 ans, a été arrêté le 20 février à Malaybalay, dans le sud des Philippines, après une opération de surveillance qui a duré trois semaines, a expliqué jeudi Angelito Magno, chef régional du Bureau national d'investigation (BNI).

Cette arrestation faisait suite à un mandat lancé en novembre par la justice philippine pour trafic d'êtres humains et viols après la découverte de deux adolescentes nues et enchaînées dans la chambre d'un appartement loué par le suspect.

Celui-ci fait également l'objet d'une investigation aux Pays-Bas, où il est soupçonné dans le cadre d'une enquête sur des images pornographiques sur internet. Les forces de police australiennes et néerlandaises de même qu'Interpol ont réuni leurs forces pour localiser le suspect.

L'enquêteur philippin a déclaré que le squelette d'une jeune fille, qui aurait été tuée voici deux ans alors qu'elle était âgée de 12 ans, avait été exhumé mercredi. Le corps avait été enterré sous la cuisine d'un appartement que l'Australien avait loué à Surigao, autre localité de l'île méridionale de Mindanao.

Une ancienne petite amie a alerté les autorités de la présence du squelette, a expliqué la police, qui soupçonne le suspect d'abus sexuels sur plusieurs autres mineures.

"Notre enquête nous a menés vers au moins sept autres filles dont il a abusé sexuellement. Son racket dure depuis trois ans. Il s'en prenait à des adolescentes de régions pauvres et les attiraient en leur promettant des vêtements et de la nourriture", a déclaré M. Magno. Il filmait ses victimes, âgées entre 12 et 18 ans.

Les Philippines sont devenues une plaque tournante d'un trafic international de pédophilie sur internet, les auteurs profitant de la pauvreté de la population et d'un certain vide juridique qui leur permet de conserver l'anonymat, avaient prévenu l'année dernière les services de lutte contre la cybercriminalité. Les clients se trouvent la plupart du temps aux Etats-Unis et en Europe et les autorités estiment que les victimes potentielles se comptent par milliers.

Rédigé par () le Vendredi 27 Février 2015 à 06:32 | Lu 2769 fois