Kiev, Ukraine | AFP | vendredi 25/11/2022 - Près de la moitié des habitants de Kiev étaient toujours privés d'électricité vendredi, deux jours après des frappes russes ayant une nouvelle fois visé des infrastructures critiques, privant des millions d'Ukrainiens de courant par des températures hivernales.
Cette stratégie de Moscou de bombarder les infrastructures énergétiques, menée depuis octobre sur fond de revers militaires, a été dénoncée comme des "crimes de guerre" par les alliés occidentaux de Kiev et comme un "crime contre l'humanité" par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Après les frappes massives russes de mercredi, les ingénieurs ukrainiens continuaient vendredi à réparer les dégâts, alors que des millions d'habitants ont passé la journée de jeudi sans courant, notamment à Kiev.
"Un tiers des logements de Kiev ont déjà du chauffage, les spécialistes continuent de le rétablir dans la capitale. La moitié des usagers sont toujours privés d'électricité", a indiqué le maire de la capitale, Vitali Klitschko.
"Au cours de la journée, les compagnies d'énergie prévoient de raccorder l'électricité pour tous les usagers en alternance", a-t-il promis, alors que les températures approchaient zéro degré avec de la pluie.
Le président du conseil d'administration de l'opérateur électrique national Ukrenergo, Volodymyr Koudrytsky, a estimé que le système énergétique ukrainien avait désormais "passé la phase la plus difficile" après l'attaque.
L'électricité est partiellement restaurée dans les régions ukrainiennes et "le système énergétique est à nouveau connecté au système énergétique de l'Union européenne", a-t-il indiqué.
"Après les bombardements russes, le système énergétique a été mis en pièces, mais il a été restauré en 24 heures", s'est félicité un conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak.
"Oui, c'est une situation difficile et oui, cela peut se reproduire. Mais l'Ukraine peut y faire face", a-t-il ajouté à la télévision.
Face à ces bombardements massifs russes, l'Ukraine a reçu de la part des Occidentaux des systèmes de défense antiaérienne, mais il lui en faudrait davantage pour parer les missiles et drones tirés par Moscou.
"On vit comme ça"
En visite en Ukraine vendredi, le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a annoncé de nouvelles aides aux Ukrainiens, notamment des ambulances et un "soutien" aux "survivantes des violences sexuelles perpétrées par l'armée russe".
"Le Royaume-Uni est aux côtés de l'Ukraine", a dit M. Cleverly, dont la visite intervient moins d'une semaine après celle du Premier ministre Rishi Sunak, lors de laquelle il avait déjà annoncé une aide militaire de près de 60 millions d'euros.
Les coupures de courant de jeudi avaient forcé une clinique vétérinaire dans le nord de Kiev visitée par l'AFP à opérer un chien en étant plongée dans l'obscurité.
"Nous étions au milieu d'une opération et les lumières se sont éteintes parce qu'une roquette est tombée non loin, il y a donc eu une coupure de courant. J'ai dû terminer l'opération sous la lumière de lampes de poche", a déclaré Oleksiï Iankovenko, médecin en chef.
Dans son appartement de la capitale, où le gaz pour la cuisine et le chauffage a été débranché, Albina Bilogoub a expliqué que ses enfants dorment désormais tous dans une seule pièce pour se tenir chaud.
"C'est notre vie. Un pull, puis un deuxième, un troisième. Nous vivons comme ça maintenant", a-t-elle dit.
Vendredi, des journalistes de l'AFP ont vu des lignes de voitures attendant de pouvoir s'approvisionner devant plusieurs stations-services de Kiev et les réseaux de téléphonie mobile étaient toujours perturbés dans certains quartiers.
La Russie assure de son côté ne viser que des infrastructures militaires et mis les coupures de courant sur le dos de la défense antiaérienne ukrainienne. Le Kremlin a assuré que l'Ukraine pouvait mettre fin aux souffrances de sa population en acceptant les exigences russes.
Sur le front, les combats se poursuivaient dans plusieurs zones. Une frappe russe jeudi soir sur la ville de Kherson, dans le sud, d'où les troupes de Moscou se sont retirées il y a deux semaines, a fait 11 morts et près de 50 blessés, selon la présidence ukrainienne.
Cette stratégie de Moscou de bombarder les infrastructures énergétiques, menée depuis octobre sur fond de revers militaires, a été dénoncée comme des "crimes de guerre" par les alliés occidentaux de Kiev et comme un "crime contre l'humanité" par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Après les frappes massives russes de mercredi, les ingénieurs ukrainiens continuaient vendredi à réparer les dégâts, alors que des millions d'habitants ont passé la journée de jeudi sans courant, notamment à Kiev.
"Un tiers des logements de Kiev ont déjà du chauffage, les spécialistes continuent de le rétablir dans la capitale. La moitié des usagers sont toujours privés d'électricité", a indiqué le maire de la capitale, Vitali Klitschko.
"Au cours de la journée, les compagnies d'énergie prévoient de raccorder l'électricité pour tous les usagers en alternance", a-t-il promis, alors que les températures approchaient zéro degré avec de la pluie.
Le président du conseil d'administration de l'opérateur électrique national Ukrenergo, Volodymyr Koudrytsky, a estimé que le système énergétique ukrainien avait désormais "passé la phase la plus difficile" après l'attaque.
L'électricité est partiellement restaurée dans les régions ukrainiennes et "le système énergétique est à nouveau connecté au système énergétique de l'Union européenne", a-t-il indiqué.
"Après les bombardements russes, le système énergétique a été mis en pièces, mais il a été restauré en 24 heures", s'est félicité un conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak.
"Oui, c'est une situation difficile et oui, cela peut se reproduire. Mais l'Ukraine peut y faire face", a-t-il ajouté à la télévision.
Face à ces bombardements massifs russes, l'Ukraine a reçu de la part des Occidentaux des systèmes de défense antiaérienne, mais il lui en faudrait davantage pour parer les missiles et drones tirés par Moscou.
"On vit comme ça"
En visite en Ukraine vendredi, le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a annoncé de nouvelles aides aux Ukrainiens, notamment des ambulances et un "soutien" aux "survivantes des violences sexuelles perpétrées par l'armée russe".
"Le Royaume-Uni est aux côtés de l'Ukraine", a dit M. Cleverly, dont la visite intervient moins d'une semaine après celle du Premier ministre Rishi Sunak, lors de laquelle il avait déjà annoncé une aide militaire de près de 60 millions d'euros.
Les coupures de courant de jeudi avaient forcé une clinique vétérinaire dans le nord de Kiev visitée par l'AFP à opérer un chien en étant plongée dans l'obscurité.
"Nous étions au milieu d'une opération et les lumières se sont éteintes parce qu'une roquette est tombée non loin, il y a donc eu une coupure de courant. J'ai dû terminer l'opération sous la lumière de lampes de poche", a déclaré Oleksiï Iankovenko, médecin en chef.
Dans son appartement de la capitale, où le gaz pour la cuisine et le chauffage a été débranché, Albina Bilogoub a expliqué que ses enfants dorment désormais tous dans une seule pièce pour se tenir chaud.
"C'est notre vie. Un pull, puis un deuxième, un troisième. Nous vivons comme ça maintenant", a-t-elle dit.
Vendredi, des journalistes de l'AFP ont vu des lignes de voitures attendant de pouvoir s'approvisionner devant plusieurs stations-services de Kiev et les réseaux de téléphonie mobile étaient toujours perturbés dans certains quartiers.
La Russie assure de son côté ne viser que des infrastructures militaires et mis les coupures de courant sur le dos de la défense antiaérienne ukrainienne. Le Kremlin a assuré que l'Ukraine pouvait mettre fin aux souffrances de sa population en acceptant les exigences russes.
Sur le front, les combats se poursuivaient dans plusieurs zones. Une frappe russe jeudi soir sur la ville de Kherson, dans le sud, d'où les troupes de Moscou se sont retirées il y a deux semaines, a fait 11 morts et près de 50 blessés, selon la présidence ukrainienne.