Strasbourg, France | AFP | mardi 05/04/2022 - La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et en fermant les ports européens aux bateaux russes ou opérés par des Russes.
Les quatre trains de sanctions européennes contre Moscou depuis février "ont frappé fort et limité les options politiques et économiques du Kremlin", mais après la découverte d'un grand nombre de corps dans la région de Kiev, "il faut clairement accroître encore notre pression", a estimé la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, dans une vidéo postée en ligne.
Les propositions de Bruxelles doivent être discutées mercredi par les représentants des Vingt-Sept avant une réunion lundi des ministres européens des Affaires étrangères. Les sanctions requièrent l'unanimité. Les ministres des Finances réunis à Luxembourg ont également discuté du nouveau train de sanctions.
La Commission propose "d'interdire toutes les importations de charbon en provenance de Russie, d'une valeur de 4 milliards d'euros par an", a indiqué Mme von der Leyen.
Plusieurs experts, dont ceux de l'institut Bruegel, estiment plus facile pour les Vingt-Sept de remplacer le charbon russe par d'autres sources d'approvisionnement contrairement au pétrole (25% des achats européens) ou au gaz (45% des importations de l'UE), dont l'embargo éventuel fait l'objet d'âpres discussions entre les Etats membres.
"Nous travaillons sur des sanctions supplémentaires, notamment sur les importations de pétrole", a cependant affirmé Ursula von der Leyen.
Bruxelles propose également de durcir les sanctions financières existantes, avec une interdiction totale des transactions avec quatre grandes banques représentant un quart du secteur bancaire russe, dont VTB, deuxième établissement du pays.
L'UE a déjà privé sept banques russes d'accès au système financier international Swift.
La Commission souhaite également que les bateaux contrôlés ou opérés par des entités ou individus russes soient interdits dans les ports européens, avec des "exemptions couvrant des produits essentiels, notamment agricoles et alimentaires, l'aide humanitaire ainsi que le secteur de l'énergie".
Elle propose en outre d'interdire dans l'UE les opérateurs de transport routier russes et bélarusses, afin de "limiter considérablement les possibilités pour l'industrie russe de se procurer des composants essentiels", a indiqué Mme von der Leyen.
Bruxelles entend aussi interdire pour 10 milliards d'euros d'exportations d'équipements et composants industriels cruciaux vers la Russie, comme les semi-conducteurs avancés ou les ordinateurs quantiques.
L'exécutif européen veut également élargir la liste des produits russes interdits d'importation dans l'UE, "du bois au ciment et des fruits de mer à l'alcool", afin de "stopper le flux d'argent de la Russie et de ses oligarques", pour une valeur estimée de 5,5 milliards d'euros par an ainsi que bloquer l'accès des entreprises russes aux marchés publics dans l'UE.
Enfin, la liste noire des Russes et Bélarusses dont les avoirs dans l'UE sont saisis, qui cible actuellement 877 personnes et 62 entités, serait élargie de "dizaines de personnes", actives notamment "dans la politique, les milieux d'affaires et la propagande", selon le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell.
Les "atrocités" contre "les populations civiles" en Ukraine "ne peuvent pas, et ne vont pas, rester impunies", a promis Mme von der Leyen.
Les quatre trains de sanctions européennes contre Moscou depuis février "ont frappé fort et limité les options politiques et économiques du Kremlin", mais après la découverte d'un grand nombre de corps dans la région de Kiev, "il faut clairement accroître encore notre pression", a estimé la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, dans une vidéo postée en ligne.
Les propositions de Bruxelles doivent être discutées mercredi par les représentants des Vingt-Sept avant une réunion lundi des ministres européens des Affaires étrangères. Les sanctions requièrent l'unanimité. Les ministres des Finances réunis à Luxembourg ont également discuté du nouveau train de sanctions.
La Commission propose "d'interdire toutes les importations de charbon en provenance de Russie, d'une valeur de 4 milliards d'euros par an", a indiqué Mme von der Leyen.
Plusieurs experts, dont ceux de l'institut Bruegel, estiment plus facile pour les Vingt-Sept de remplacer le charbon russe par d'autres sources d'approvisionnement contrairement au pétrole (25% des achats européens) ou au gaz (45% des importations de l'UE), dont l'embargo éventuel fait l'objet d'âpres discussions entre les Etats membres.
"Nous travaillons sur des sanctions supplémentaires, notamment sur les importations de pétrole", a cependant affirmé Ursula von der Leyen.
Bruxelles propose également de durcir les sanctions financières existantes, avec une interdiction totale des transactions avec quatre grandes banques représentant un quart du secteur bancaire russe, dont VTB, deuxième établissement du pays.
L'UE a déjà privé sept banques russes d'accès au système financier international Swift.
La Commission souhaite également que les bateaux contrôlés ou opérés par des entités ou individus russes soient interdits dans les ports européens, avec des "exemptions couvrant des produits essentiels, notamment agricoles et alimentaires, l'aide humanitaire ainsi que le secteur de l'énergie".
Elle propose en outre d'interdire dans l'UE les opérateurs de transport routier russes et bélarusses, afin de "limiter considérablement les possibilités pour l'industrie russe de se procurer des composants essentiels", a indiqué Mme von der Leyen.
Bruxelles entend aussi interdire pour 10 milliards d'euros d'exportations d'équipements et composants industriels cruciaux vers la Russie, comme les semi-conducteurs avancés ou les ordinateurs quantiques.
L'exécutif européen veut également élargir la liste des produits russes interdits d'importation dans l'UE, "du bois au ciment et des fruits de mer à l'alcool", afin de "stopper le flux d'argent de la Russie et de ses oligarques", pour une valeur estimée de 5,5 milliards d'euros par an ainsi que bloquer l'accès des entreprises russes aux marchés publics dans l'UE.
Enfin, la liste noire des Russes et Bélarusses dont les avoirs dans l'UE sont saisis, qui cible actuellement 877 personnes et 62 entités, serait élargie de "dizaines de personnes", actives notamment "dans la politique, les milieux d'affaires et la propagande", selon le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell.
Les "atrocités" contre "les populations civiles" en Ukraine "ne peuvent pas, et ne vont pas, rester impunies", a promis Mme von der Leyen.