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USA: un nouveau marqueur d'Alzheimer pour prédire l'évolution de la maladie


USA: un nouveau marqueur d'Alzheimer pour prédire l'évolution de la maladie
WASHINGTON, 5 mars 2012 (AFP) - Un nouveau marqueur de la maladie d'Alzheimer permettrait de prédire la rapidité du déclin des capacités mentales d'un patient dans les années suivant le diagnostic, selon une étude clinique dont les résultats sont publiés lundi aux Etats-Unis.

Celle-ci révèle que la présence d'un taux élevé de la protéine VILIP-1 dans le liquide céphalo-rachidien de 60 malades atteints d'Alzheimer aux premiers stades de la maladie était liée à une détérioration plus rapide des capacités mentales de ces patients dans les années qui ont suivi.

Les auteurs de cette recherche ont jugé nécessaire de confirmer ces résultats par des études cliniques plus étendues, tout en soulignant que les données recueillies indiquaient déjà que ce marqueur (VILIP-1) pourrait être potentiellement supérieur à tous ceux utilisés jusqu'à présent pour prédire la progression d'Alzheimer, une dégénérescence mentale irréversible.

"VILIP-1 paraît être un très bon indicateur des dommages subis par les cellules cérébrales résultant de la maladie d'Alzheimer", souligne Rawan Tarawneh, professeur adjointe de neurologie à l'Université de Jordanie et auteur principale de ces travaux parus dans la revue américaine Neurologie datée du 6 mars.

Elle travaillait auparavant à la faculté de médecine de l'Université Saint-Louis (Missouri, centre) où elle a mené cette étude.

"Ce marqueur pourra être très utile pour prédire l'évolution de la maladie et évaluer de nouveaux traitements dans des essais cliniques", ajoute-t-elle dans un communiqué.

Les scientifiques pensent que VILIP-1 agit comme un capteur du calcium dans les cellules cérébrales. La protéine est libérée dans le liquide cérébro-spinal quand les cellules du cerveau sont lésées et, selon les chercheurs, elle permettrait de révéler l'ampleur des dommages infligés par la maladie d'Alzheimer.

Une recherche précédente menée par Rawan Tarawneh et d'autres chercheurs avait montré que des sujets sains mais présentant des niveaux élevés de VILIP-1 présentaient un risque beaucoup plus élevé que la moyenne de développer des problèmes cognitifs et la maladie d'Alzheimer dans les deux ou trois ans à venir.

js/sam

Rédigé par AFP le Lundi 5 Mars 2012 à 16:30 | Lu 335 fois