Tahiti, le 11 mars 2025 - Un homme de 36 ans, vivant sur la côte est de Tahiti, était jugé en comparution immédiate lundi après-midi pour outrage, rébellion, refus de se soumettre à un test d’alcoolémie. Ont été ajoutés à l’affaire des faits de violence sur mineur datant de 2023 et 2024. Le tribunal a retiré l’autorité parental au prévenu.
La scène s’est passée samedi soir, à la lisière du cimetière de Mahina. “J’étais venu sur la tombe de trois copains”, explique l’homme jugé lundi après-midi au tribunal de Papeete. De passage dans la zone, une patrouille de la police municipale a demandé au visiteur nocturne de quitter les lieux, le cimetière étant fermé. Le prévenu, visiblement ivre, a insulté les agents, “de plusieurs manières” et à “plusieurs reprises”. Il a refusé de se soumettre à un test d’alcoolémie. Il a repoussé physiquement un policier.
La juge, reprenant le déroulé des faits, a interrogé le prévenu : “C’est vrai tout ça ?” “Non”, a répondu l’homme se balançant à la barre d’un pied sur l’autre. “Alors tout le monde ment sauf vous monsieur ?” “Oui.”
Des signes de stress post-traumatique
Deux faits de violence ont été joints à la procédure. Une nuit de 2023, le prévenu aurait réveillé son fils né en 2011, en lui donnant des coups de pied sans raison. L’enfant se serait rendormi avant d’être réveillé à nouveau par des coups. En 2024, une nouvelle scène remarquable de violence est consignée. L’enfant venu récupérer un sac chez son père – les parents étant séparés depuis 2023 – aurait rosser son fils. Les médecins qui l’ont ausculté par la suite ont établi un jour d’ITT. L’homme parle, lui, “de petites tapettes au niveau des bras” en justifiant : “Il est trop gâté.” En plus de la violence physique, le tribunal a découvert la violence psychologique a laquelle l’enfant est soumis auprès de son père. Les insultes et humiliations étant fréquentes.
Deux rapports de psychologues mettent en évidence la tristesse, les troubles, le sentiment d’insécurité. “L’enfant est perturbé.” Il présente des signes “de stress post-traumatique”, alertent les spécialistes. Il a “peur de son père”.
L’avocat de la partie civil, citant Voltaire : “L’histoire ne se répète jamais, l’homme toujours”, a demandé que toutes les mesures soient prises pour que l’enfant ne voit plus son père et a réclamé des dommages intérêts à hauteur de 800 000 francs pour les préjudices subis ainsi que 400 000 francs au titre des frais de justice.
Le calvaire d’un petit garçon
Le procureur, lui, a parlé du “calvaire d’un petit garçon”, de lésions physique et psychologiques “pernicieuses”. “Ce qui choque, a-t-il insisté, c’est l’importance des traumatismes !” Il n’a pas hésité à rappeler que le prévenu était récidiviste et probationnaire pour requérir 36 mois d’emprisonnement, assortis d’un mandat de dépôt, avec retrait de l’autorité parentale.
L’avocate de la défense s’est étonnée : “Ce matin quand j’ai vu le prévenu pour la première fois c’était un homme charmant”, il est “inséré dans la société” et “personne n’est en danger avec lui”, a-t-elle estimé. Elle a demandé la relaxe “au bénéfice du doute”. Quant aux sommes demandées elle a commenté : “800 000 ? Cela m’évoque plutôt des cas de viol. Un jour d’ITT, c’est 5 000 francs.” Elle a conclu : “Gardons à l’esprit qu’il n’est pas dangereux !”
L’homme a été déclaré coupable, il a été condamné à 3 ans de prison avec mandat de dépôt, l’autorité parentale lui a été retirée et il devra payer au total la somme de 580 000 francs.
La scène s’est passée samedi soir, à la lisière du cimetière de Mahina. “J’étais venu sur la tombe de trois copains”, explique l’homme jugé lundi après-midi au tribunal de Papeete. De passage dans la zone, une patrouille de la police municipale a demandé au visiteur nocturne de quitter les lieux, le cimetière étant fermé. Le prévenu, visiblement ivre, a insulté les agents, “de plusieurs manières” et à “plusieurs reprises”. Il a refusé de se soumettre à un test d’alcoolémie. Il a repoussé physiquement un policier.
La juge, reprenant le déroulé des faits, a interrogé le prévenu : “C’est vrai tout ça ?” “Non”, a répondu l’homme se balançant à la barre d’un pied sur l’autre. “Alors tout le monde ment sauf vous monsieur ?” “Oui.”
Des signes de stress post-traumatique
Deux faits de violence ont été joints à la procédure. Une nuit de 2023, le prévenu aurait réveillé son fils né en 2011, en lui donnant des coups de pied sans raison. L’enfant se serait rendormi avant d’être réveillé à nouveau par des coups. En 2024, une nouvelle scène remarquable de violence est consignée. L’enfant venu récupérer un sac chez son père – les parents étant séparés depuis 2023 – aurait rosser son fils. Les médecins qui l’ont ausculté par la suite ont établi un jour d’ITT. L’homme parle, lui, “de petites tapettes au niveau des bras” en justifiant : “Il est trop gâté.” En plus de la violence physique, le tribunal a découvert la violence psychologique a laquelle l’enfant est soumis auprès de son père. Les insultes et humiliations étant fréquentes.
Deux rapports de psychologues mettent en évidence la tristesse, les troubles, le sentiment d’insécurité. “L’enfant est perturbé.” Il présente des signes “de stress post-traumatique”, alertent les spécialistes. Il a “peur de son père”.
L’avocat de la partie civil, citant Voltaire : “L’histoire ne se répète jamais, l’homme toujours”, a demandé que toutes les mesures soient prises pour que l’enfant ne voit plus son père et a réclamé des dommages intérêts à hauteur de 800 000 francs pour les préjudices subis ainsi que 400 000 francs au titre des frais de justice.
Le calvaire d’un petit garçon
Le procureur, lui, a parlé du “calvaire d’un petit garçon”, de lésions physique et psychologiques “pernicieuses”. “Ce qui choque, a-t-il insisté, c’est l’importance des traumatismes !” Il n’a pas hésité à rappeler que le prévenu était récidiviste et probationnaire pour requérir 36 mois d’emprisonnement, assortis d’un mandat de dépôt, avec retrait de l’autorité parentale.
L’avocate de la défense s’est étonnée : “Ce matin quand j’ai vu le prévenu pour la première fois c’était un homme charmant”, il est “inséré dans la société” et “personne n’est en danger avec lui”, a-t-elle estimé. Elle a demandé la relaxe “au bénéfice du doute”. Quant aux sommes demandées elle a commenté : “800 000 ? Cela m’évoque plutôt des cas de viol. Un jour d’ITT, c’est 5 000 francs.” Elle a conclu : “Gardons à l’esprit qu’il n’est pas dangereux !”
L’homme a été déclaré coupable, il a été condamné à 3 ans de prison avec mandat de dépôt, l’autorité parentale lui a été retirée et il devra payer au total la somme de 580 000 francs.