Tahiti, le 3 janvier 2025 – La société Agritech n’arrête pas de faire parler d’elle, surtout depuis l’incendie de mercredi dernier. Les administrés de Tavararo s’interrogent quant à la mort de toutes les anguilles de la rivière de Tavararo. Phénomène survenu quelques heures seulement après l’incident. De plus, les sapeurs-pompiers de Faa’a ont demandé à être suivis par un médecin suite au “malaise” d’un de leurs collègues. Et enfin, une résidente de Tavararo est décédée jeudi matin. Les questions fusent : “Est-ce dû à sa maladie ou aux fumées ?”
Quelques heures seulement après l’incendie de l’entrepôt d’Agritech à Faa’a, survenu mercredi soir, les administrés de la commune qui habitent en aval de la rivière de Tavararo ont observé, médusés, plusieurs anguilles sans vie ou encore la disparition des tilapias dans cette rivière. “On suppose qu’elles sont mortes suite à l’incendie d’Agritech. Lorsque les pompiers ont éteint le feu, toute l’eau est allée dans la rivière. On sait tous que chez Agritech, on peut trouver du désherbant, des pesticides, des engrais, toutes sortes de produits toxiques. Ces produits ont dû se retrouver dans la rivière et ont tué les anguilles et toute forme de vie”, suppose Nuupure, inquiet.
Ce dernier précise que c’est “la toute première fois” qu’un tel désagrément arrive. Les élus et les agents de la commune ont été informés de cette déconvenue et sont passés pour constater. Nuupure regrette que “personne ne soit venu nous voir, pour nous questionner, ou seulement nous demander de nos nouvelles. On aurait même pu leur demander si la fumée de cet incendie n’aura pas d’incidence sur notre santé ou celle de nos enfants et matahiapo. Peut-être pas aujourd’hui mais peut-être demain, qui sait. On est vraiment inquiet.”
Le Directeur de la sécurité civile de Faa’a, Charles Vanaa, et le Pays font le même constat : “Tout est pollué” ou encore : “Tout est mort au niveau de la rivière de Tavararo depuis cet incendie”. “Il faut être honnête avec les administrés”, ajoute Charles Vanaa qui assure que “ces morts suspectes démarrent de chez Agritech jusqu’en bas. Il ne faut pas se leurrer car dans les produits, il y a de l’engrais et des produits peut-être nocifs pour les puhi.” Toujours selon nos informations, les agents de la Direction de l’environnement (Diren) se sont également rendus sur place et ont fait des analyses.
Quelques heures seulement après l’incendie de l’entrepôt d’Agritech à Faa’a, survenu mercredi soir, les administrés de la commune qui habitent en aval de la rivière de Tavararo ont observé, médusés, plusieurs anguilles sans vie ou encore la disparition des tilapias dans cette rivière. “On suppose qu’elles sont mortes suite à l’incendie d’Agritech. Lorsque les pompiers ont éteint le feu, toute l’eau est allée dans la rivière. On sait tous que chez Agritech, on peut trouver du désherbant, des pesticides, des engrais, toutes sortes de produits toxiques. Ces produits ont dû se retrouver dans la rivière et ont tué les anguilles et toute forme de vie”, suppose Nuupure, inquiet.
Ce dernier précise que c’est “la toute première fois” qu’un tel désagrément arrive. Les élus et les agents de la commune ont été informés de cette déconvenue et sont passés pour constater. Nuupure regrette que “personne ne soit venu nous voir, pour nous questionner, ou seulement nous demander de nos nouvelles. On aurait même pu leur demander si la fumée de cet incendie n’aura pas d’incidence sur notre santé ou celle de nos enfants et matahiapo. Peut-être pas aujourd’hui mais peut-être demain, qui sait. On est vraiment inquiet.”
Le Directeur de la sécurité civile de Faa’a, Charles Vanaa, et le Pays font le même constat : “Tout est pollué” ou encore : “Tout est mort au niveau de la rivière de Tavararo depuis cet incendie”. “Il faut être honnête avec les administrés”, ajoute Charles Vanaa qui assure que “ces morts suspectes démarrent de chez Agritech jusqu’en bas. Il ne faut pas se leurrer car dans les produits, il y a de l’engrais et des produits peut-être nocifs pour les puhi.” Toujours selon nos informations, les agents de la Direction de l’environnement (Diren) se sont également rendus sur place et ont fait des analyses.
“Un de nos pompiers a fait un malaise”
Encore selon nos informations, lorsque les pompiers, de Faa’a notamment, se sont rendus sur les lieux pour éteindre le feu, l’un d’entre eux a été transporté au CHPF de Taaone. Et suite à cet incident, ses collègues ont demandé à être examinés par un médecin.
Contacté, le Directeur de la sécurité civile de Faa’a Charles Vanaa confirme ces informations. Il explique que lors de cet incendie, “un de nos pompiers a inhalé beaucoup de fumée (…). Et il a fait un malaise, il n’était pas bien. Par précaution, on l’a emmené au CHPF. Il a été pris en charge par les médecins du Smur. Il nous a ensuite envoyé un message pour nous dire qu’il allait mieux. Il est sorti le lendemain.”
Il confirme également le fait que ses hommes “ont réclamé à être suivis et avoir une visite pour voir par rapport à ce qu’ils ont inhalé si c’est dangereux ou pas ou s’il peut y avoir des complications. C’est normal qu’ils demandent cela et ils ont raison de le réclamer. La mairie s’est saisie du sujet.”
Contacté, le Directeur de la sécurité civile de Faa’a Charles Vanaa confirme ces informations. Il explique que lors de cet incendie, “un de nos pompiers a inhalé beaucoup de fumée (…). Et il a fait un malaise, il n’était pas bien. Par précaution, on l’a emmené au CHPF. Il a été pris en charge par les médecins du Smur. Il nous a ensuite envoyé un message pour nous dire qu’il allait mieux. Il est sorti le lendemain.”
Il confirme également le fait que ses hommes “ont réclamé à être suivis et avoir une visite pour voir par rapport à ce qu’ils ont inhalé si c’est dangereux ou pas ou s’il peut y avoir des complications. C’est normal qu’ils demandent cela et ils ont raison de le réclamer. La mairie s’est saisie du sujet.”
Un décès : “Est-ce dû à sa maladie ou aux fumées ?”
Les hommes du feu seraient également intervenus tôt le lendemain matin de l’incendie, auprès d’une habitante du quartier de Tavararo. Sa maison se trouve être à quelques centaines de mètres de l’entrepôt d’Agritech. Toujours selon nos informations, la dame, âgée d’une cinquantaine d’années, serait décédée le matin même.
Également interrogé à ce sujet, Charles Vanaa confirme les informations de Tahiti Infos et affirme que cette personne était en “détresse respiratoire et a fait un arrêt cardiaque à l’arrivée de nos pompiers (…). Le médecin du Smur (…) a décidé de ne pas délivrer de certificat de décès. Une enquête a été ouverte pour préciser les causes exactes de ce décès car on parle beaucoup de cette fumée noire. Est-ce dû à sa maladie ou aux fumées qui ont aggravé son cas ?” Une autopsie doit être réalisée pour déterminer les causes réelles de ce décès.
Également interrogé à ce sujet, Charles Vanaa confirme les informations de Tahiti Infos et affirme que cette personne était en “détresse respiratoire et a fait un arrêt cardiaque à l’arrivée de nos pompiers (…). Le médecin du Smur (…) a décidé de ne pas délivrer de certificat de décès. Une enquête a été ouverte pour préciser les causes exactes de ce décès car on parle beaucoup de cette fumée noire. Est-ce dû à sa maladie ou aux fumées qui ont aggravé son cas ?” Une autopsie doit être réalisée pour déterminer les causes réelles de ce décès.
“Ce n’est pas une installation aux normes”
En octobre dernier, les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) ainsi que les agents de la Diren, des services du travail et de la biosécurité ont fait un contrôle inopiné à Agritech relatif aux conditions de stockage de leurs produits qui, pour certains, sont toxiques comme les engrais, les pesticides ou herbicides. Une visite qui a eu lieu seulement trois semaines après l’incendie à Technival.
Selon nos informations, il a été demandé à l’entreprise de se mettre aux normes. Effectivement, celle-ci n’avait pas fait le nécessaire pour être une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), malgré les diverses relances du Pays. “Ce n’est pas une installation aux normes comme chez Technival où il y avait des zones de rétention pour récupérer des eaux d’extinction. À Tavararo, il n’y en avait pas”, nous glisse une source du Pays.
Interrogé, Charles Vanaa confirme cette information, mais pour lui, il fallait que les hommes du feu interviennent même si la société n’a pas de zone pour récupérer l’eau. “On est intervenu sur un incendie, il faut mettre de l’eau, on n’a pas tellement le choix car il faut arrêter l’incendie avant que cela ne se propage et que cela soit plus catastrophique. On sait qu’il y aura de l’eau qui va couler. La protection civile s’est renseignée et selon les gérants, les produits stockés à l’intérieur de l’entrepôt sont plutôt les engrais, donc pas aussi nocifs pour l’environnement.”
Sauf qu’après vérification, dans l’entrepôt, il y avait également du désherbant, des pesticides et des insecticides comme le Malathion, d’ailleurs interdit dans l’Union européenne depuis 2008 car jugé “cancérigène” et pouvant également provoquer des problèmes neurologiques.
Selon nos informations, deux enquêtes sont actuellement menées, une par la gendarmerie pour déterminer les causes de l’incendie et une seconde par les gendarmes de l’Oclaesp pour déterminer si l’environnement a été pollué par un quelconque produit provenant de chez Agritech.
Contacté, Gilles Yau, le gérant d’Agritech, n’a pas voulu s’exprimer en assurant qu’“une enquête est en cours”. La Direction de la protection civile n’a pas non plus donné suite à notre demande d’interview.
Selon nos informations, il a été demandé à l’entreprise de se mettre aux normes. Effectivement, celle-ci n’avait pas fait le nécessaire pour être une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), malgré les diverses relances du Pays. “Ce n’est pas une installation aux normes comme chez Technival où il y avait des zones de rétention pour récupérer des eaux d’extinction. À Tavararo, il n’y en avait pas”, nous glisse une source du Pays.
Interrogé, Charles Vanaa confirme cette information, mais pour lui, il fallait que les hommes du feu interviennent même si la société n’a pas de zone pour récupérer l’eau. “On est intervenu sur un incendie, il faut mettre de l’eau, on n’a pas tellement le choix car il faut arrêter l’incendie avant que cela ne se propage et que cela soit plus catastrophique. On sait qu’il y aura de l’eau qui va couler. La protection civile s’est renseignée et selon les gérants, les produits stockés à l’intérieur de l’entrepôt sont plutôt les engrais, donc pas aussi nocifs pour l’environnement.”
Sauf qu’après vérification, dans l’entrepôt, il y avait également du désherbant, des pesticides et des insecticides comme le Malathion, d’ailleurs interdit dans l’Union européenne depuis 2008 car jugé “cancérigène” et pouvant également provoquer des problèmes neurologiques.
Selon nos informations, deux enquêtes sont actuellement menées, une par la gendarmerie pour déterminer les causes de l’incendie et une seconde par les gendarmes de l’Oclaesp pour déterminer si l’environnement a été pollué par un quelconque produit provenant de chez Agritech.
Contacté, Gilles Yau, le gérant d’Agritech, n’a pas voulu s’exprimer en assurant qu’“une enquête est en cours”. La Direction de la protection civile n’a pas non plus donné suite à notre demande d’interview.