New York, États-Unis | AFP | dimanche 22/06/2025 - Tesla a lancé dimanche son premier service de taxi sans conducteur à Austin (Texas) avec quelques véhicules, dans un secteur délimité et avec des clients triés sur le volet.
Des clients, qui ont reçu des invitations par Tesla, ont partagé des vidéos tournées depuis l'arrière des véhicules: aucun humain ne conduit et un superviseur employé par le constructeur est assis sur le siège passager.
"Oh mon Dieu, elle est là", lance ainsi le propriétaire du compte @Teslaconomics en voyant la voiture arriver sans personne au volant.
"J'aime beaucoup ce trajet, c'est le niveau de confiance de la voiture que j'apprécie", entend-on dans une autre vidéo diffusée en direct par l'utilisateur Herbert Ong.
"C'est un moment historique (...). C'est le meilleur trajet dont on puisse rêver", salue-t-il.
Le patron de Tesla, Elon Musk, a republié sur X plusieurs de ces vidéos, notamment celle d'un client vantant la souplesse de la conduite.
Il a ensuite adressé "d'énormes félicitations" aux équipes, y voyant le "point culminant de dix ans de travail acharné".
Il avait annoncé quelques heures plus tôt sur son réseau social X que le service coûterait aux premiers clients 4,20 dollars par trajet.
Ce lancement très attendu se fait uniquement sur invitation, via une application ad hoc et dans une zone délimitée.
Le constructeur joue sa crédibilité alors qu'il affiche plusieurs années de retard sur le taxi autonome Waymo de Google (Alphabet), qui circule depuis 2021 dans plusieurs villes américaines.
Selon Dan Ives, analyste de Wedbush, l'autonomie et l'intelligence artificielle représentent une "poule aux oeufs d'or" pour Tesla, pouvant augmenter sa valorisation d'"au moins 1.000 milliards de dollars".
En attendant, les ventes du constructeur pâtissent de la concurrence chinoise, du renouvellement limité de sa gamme et des prises de position d'Elon Musk, soutien des gouvernements d'extrême droite en Europe et allié très investi du président américain Donald Trump, avant une fâcherie retentissante.
- Promesse de déploiement exponentiel -
"Nous souhaitons être très prudents avec la toute première introduction (par Tesla) de la conduite autonome sans supervision", avait expliqué Elon Musk le 20 mai sur CNBC, précisant que seule une dizaine de robotaxis allaient opérer la première semaine, avant une progression exponentielle "en fonction de comment vont les choses".
"Nous serons probablement à un millier dans quelques mois et, ensuite, nous nous propagerons dans d'autres villes comme San Francisco, Los Angeles, San Antonio", avait-il poursuivi, anticipant "plusieurs centaines de milliers d'ici la fin de l'année prochaine".
Il considère en effet que les propriétaires de Tesla payant l'option conduite entièrement autonome (FSD) - actuellement 99 dollars par mois, après 8.000 dollars à l'achat - pourraient intégrer leur véhicule au service de robotaxi lorsqu'ils ne l'utilisent pas.
Le constructeur a partagé dimanche un lien vers une page détaillant les modalités d'utilisation du service, "actuellement seulement disponible sur invitation": "Le robotaxi arrive. Des trajets seront disponibles dans votre secteur à l'avenir", est-il assuré.
Les clients grimpent pour l'heure dans des Tesla Model Y. En attendant le Cybercab, dont la production doit commencer en 2026. Dévoilé en octobre, cet engin électrique sans conducteur est dépourvu de volant et de pédales.
Chaim Siegel, analyste d'Elazar Advisors, s'est montré dubitatif sur le degré réel d'autonomie des véhicules, suggérant même que les robotaxis seraient "initialement pilotés à distance".
Le Texas est un terrain d'expérimentation privilégié pour les services de taxi sans chauffeur grâce à une réglementation souple.
La municipalité d'Austin a connaissance, d'après son site internet, de six opérateurs de véhicules autonomes dans ses rues: ADMT (Volkswagen), AVRide, Tesla et Zoox (Amazon) en expérimentation, Motional (Hyundai) en phase de cartographie et Waymo en déploiement.
Mais une loi durcit les conditions d'opération à partir du 1er septembre, exigeant notamment une autorisation préalable et un plan d'interaction avec les services d'urgence.
Plusieurs parlementaires démocrates texans avaient demandé mercredi à Tesla de commencer après le 1er septembre, ou de prouver qu'il respecte cette nouvelle réglementation.
Des clients, qui ont reçu des invitations par Tesla, ont partagé des vidéos tournées depuis l'arrière des véhicules: aucun humain ne conduit et un superviseur employé par le constructeur est assis sur le siège passager.
"Oh mon Dieu, elle est là", lance ainsi le propriétaire du compte @Teslaconomics en voyant la voiture arriver sans personne au volant.
"J'aime beaucoup ce trajet, c'est le niveau de confiance de la voiture que j'apprécie", entend-on dans une autre vidéo diffusée en direct par l'utilisateur Herbert Ong.
"C'est un moment historique (...). C'est le meilleur trajet dont on puisse rêver", salue-t-il.
Le patron de Tesla, Elon Musk, a republié sur X plusieurs de ces vidéos, notamment celle d'un client vantant la souplesse de la conduite.
Il a ensuite adressé "d'énormes félicitations" aux équipes, y voyant le "point culminant de dix ans de travail acharné".
Il avait annoncé quelques heures plus tôt sur son réseau social X que le service coûterait aux premiers clients 4,20 dollars par trajet.
Ce lancement très attendu se fait uniquement sur invitation, via une application ad hoc et dans une zone délimitée.
Le constructeur joue sa crédibilité alors qu'il affiche plusieurs années de retard sur le taxi autonome Waymo de Google (Alphabet), qui circule depuis 2021 dans plusieurs villes américaines.
Selon Dan Ives, analyste de Wedbush, l'autonomie et l'intelligence artificielle représentent une "poule aux oeufs d'or" pour Tesla, pouvant augmenter sa valorisation d'"au moins 1.000 milliards de dollars".
En attendant, les ventes du constructeur pâtissent de la concurrence chinoise, du renouvellement limité de sa gamme et des prises de position d'Elon Musk, soutien des gouvernements d'extrême droite en Europe et allié très investi du président américain Donald Trump, avant une fâcherie retentissante.
- Promesse de déploiement exponentiel -
"Nous souhaitons être très prudents avec la toute première introduction (par Tesla) de la conduite autonome sans supervision", avait expliqué Elon Musk le 20 mai sur CNBC, précisant que seule une dizaine de robotaxis allaient opérer la première semaine, avant une progression exponentielle "en fonction de comment vont les choses".
"Nous serons probablement à un millier dans quelques mois et, ensuite, nous nous propagerons dans d'autres villes comme San Francisco, Los Angeles, San Antonio", avait-il poursuivi, anticipant "plusieurs centaines de milliers d'ici la fin de l'année prochaine".
Il considère en effet que les propriétaires de Tesla payant l'option conduite entièrement autonome (FSD) - actuellement 99 dollars par mois, après 8.000 dollars à l'achat - pourraient intégrer leur véhicule au service de robotaxi lorsqu'ils ne l'utilisent pas.
Le constructeur a partagé dimanche un lien vers une page détaillant les modalités d'utilisation du service, "actuellement seulement disponible sur invitation": "Le robotaxi arrive. Des trajets seront disponibles dans votre secteur à l'avenir", est-il assuré.
Les clients grimpent pour l'heure dans des Tesla Model Y. En attendant le Cybercab, dont la production doit commencer en 2026. Dévoilé en octobre, cet engin électrique sans conducteur est dépourvu de volant et de pédales.
Chaim Siegel, analyste d'Elazar Advisors, s'est montré dubitatif sur le degré réel d'autonomie des véhicules, suggérant même que les robotaxis seraient "initialement pilotés à distance".
Le Texas est un terrain d'expérimentation privilégié pour les services de taxi sans chauffeur grâce à une réglementation souple.
La municipalité d'Austin a connaissance, d'après son site internet, de six opérateurs de véhicules autonomes dans ses rues: ADMT (Volkswagen), AVRide, Tesla et Zoox (Amazon) en expérimentation, Motional (Hyundai) en phase de cartographie et Waymo en déploiement.
Mais une loi durcit les conditions d'opération à partir du 1er septembre, exigeant notamment une autorisation préalable et un plan d'interaction avec les services d'urgence.
Plusieurs parlementaires démocrates texans avaient demandé mercredi à Tesla de commencer après le 1er septembre, ou de prouver qu'il respecte cette nouvelle réglementation.