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Teophile Sery champion de Polynésie d’Aquathlon


Théophile Sery, le nouveau champion de Polynésie d’aquathlon.
Théophile Sery, le nouveau champion de Polynésie d’aquathlon.

Tahiti, le 11 mai 2025. Organisés par le club de Punaruu Triathlon et la Fédération tahitienne de triathlon, les championnats de Polynésie d’aquathlon ont eu lieu dimanche matin au parc Vairai de Punaauia. Avec plusieurs formats et pour différentes catégories, ces épreuves ont permis à la jeune garde du triathlon polynésien de s’imposer. Théophile Sery, 15 ans, remporte la course reine. Mais les plus expérimentés sont toujours là, et c’est Guenaëlle Rouby qui franchit la ligne d’arrivée en premier chez les filles. Un engouement de plus en plus fort pour une discipline à part entière. 

 

C’est dans le magnifique écrin du parc Vairai de Punaauia que s’étaient donné rendez-vous les amoureux des disciplines enchaînées. Moins connu que le triathlon, sa petite sœur, l’aquathlon, commence à se faire une place dans le milieu. Enchaîner natation et course à pied ne demande pas les mêmes efforts que le triptyque classique natation-vélo-course. “C’est plus difficile au niveau cardio que le triathlon, car avoir le vélo entre la natation et la course à pied permet de récupérer au niveau du rythme respiratoire”, explique Romain Antoine, cadre technique de la fédération. “Cette discipline est beaucoup pratiquée chez les jeunes, car elle permet de mettre le pied à l’étrier des disciplines enchaînées. Ça enlève la contrainte logistique du vélo, donc c’est forcément plus abordable. Les adultes adhèrent aussi beaucoup, et on commence à voir des spécialistes de l’aquathlon qui préfèrent ce genre d’efforts. C’est une discipline à part entière. Il existe, par exemple, des championnats de France d’aquathlon.” 

 

Un avis forcément partagé par Julie Bruyère, présidente du club organisateur, le Punaruu Triathlon. Pour cette dernière, l’aquathlon “permet aux novices de découvrir les épreuves enchaînées. C’est quelque chose qui est dans l’air du temps, car la discpline est moins exigeante que le triathlon ou même le swim and run, qui est à la mode en ce moment. Il y a moins de matériel, moins de distance. Ça permet aux athlètes d’être moins dans la gestion de l’effort, plus dans l’intensité, vu les distances plus courtes”. Cette accessibilité s’est ressentie à la vue des participants aux championnats de Polynésie. Jeunes, moins jeunes, les athlètes présents symbolisaient la pratique de l’aquathlon. 

 

Théophile Sery chez les hommes, Guenaëlle Rouby chez les femmes 

 

Avec plusieurs parcours organisés pour les 6-8 ans, les 9-12 ans, un format XS en solo ou en relais, et un format S, il y en avait pour tous les goûts. Le championnat a débuté avec les plus petits, qui devaient effectuer un parcours de natation entre 50 et 100 mètres, suivi d’une course à pied de 500 à 1.000 mètres. Ensuite, ce fut le tour des grands avec les parcours XS et S, la course reine. Autorisé à partir de la catégorie Cadet, le format S comprenait 1 km de natation et 5 km de course à travers le parc. Avec une natation perturbée par un courant naissant, les aquathlètes ont eu plus de mal que prévu à sortir de l’eau : “Un courant s’est levé sur la deuxième boucle, on ne l’avait pas repéré à l’échauffement. Mais ça fait partie des aléas, et il faut savoir les gérer sur ce genre d’épreuve”, a expliqué Théophile Sery, 15 ans, déjà grand espoir du triathlon polynésien. 

 

“C’est vrai que je fais plus de triathlon. Ça me correspond mieux, car j’arrive bien à gérer les transitions entre les trois disciplines. Je suis bon en natation et à vélo, un peu moins en course à pied. C’est pour ça que l’aquathlon me fait progresser. Il faut être super explosif et faire attention à plein de petites erreurs techniques. Sur 30 minutes de course, il faut rester concentré sur les transitions, car c’est ce qui fait la différence sur le positionnement à pied.” 

 

Beaucoup de maturité chez ce garçon, qui s’est invité sur la plus haute marche du podium, aux côtés de Guénaëlle Rouby. Athlète aguerrie, elle termine troisième au général et première féminine. Un rôle de “maman” au milieu de cette jeune génération qu’elle apprécie particulièrement : “C’est chouette de courir avec tous ces jeunes. Ça pousse à continuer de progresser. Il y a une super ambiance entre nous, et on est toujours contents de se retrouver. Aujourd’hui, ça fait du bien de faire ce genre d’épreuves, car ça change au niveau des efforts. J’aime bien nager et courir, donc je me retrouve dans cette discipline. En plus, aux Mini-Jeux, il y aura un aquathlon. Ce ne sera pas présenté sous le même format, mais ce sera toujours de la natation et de la course à pied.” Des disciplines que Guénaëlle maîtrise bien : “Je suis sortie de l’eau derrière Solène Bernagout, qui était en tête. C’est une très bonne nageuse. Ensuite, j’ai bien couru et j’ai refait mon retard. Je suis très contente de ma course. Maintenant, il reste les championnats de Polynésie de triathlon, puis on partira aux Mini-Jeux représenter le pays.” 

 

Un pays qui ne pourra que mieux briller grâce à des athlètes toujours aussi motivés et performants. 



Gwenaëlle Rouby a franchi la ligne en tête chez les femmes
Gwenaëlle Rouby a franchi la ligne en tête chez les femmes

Rédigé par Manu Rodor le Dimanche 11 Mai 2025 à 21:25 | Lu 1373 fois