
Tahiti, le 4 mai 2025 - Ce vendredi matin, à Pirae, au centre technique de la Fédération tahitienne de football, a eu lieu le coup d’envoi de la Ligue des champions féminine 2025 de l’OFC. Organisée pour la première fois à Tahiti, cette compétition internationale verra sept équipes féminines venues des quatre coins du Pacifique se disputer le titre suprême. Autre nouveauté : la présence du club de Pirae. Les joueuses seront les premières Polynésiennes à participer à ce tournoi. Une fierté pour le Fenua.
L’Oceania Football Confederation (OFC), l’instance internationale qui gère le football en Océanie et dans les îles du Pacifique, était présente vendredi matin au centre technique de la Fédération tahitienne de football pour lancer la troisième édition de la Ligue des champions féminine, qui se déroulera – fait unique – à Tahiti, du 4 au 17 mai. Les stades de Fautaua et de Pater vont vibrer au rythme des matchs internationaux, qui permettront de découvrir un football féminin en plein essor. Les filles du Pacifique progressent régulièrement, ce qui a permis à l’OFC de créer cette compétition. Un tournoi qui verra sept équipes, victorieuses de leur championnat respectif, s’affronter pour aller chercher un titre suprême, qui permettra à l’équipe gagnante de représenter l’Océanie dans la toute nouvelle Coupe des champions féminine de la Fifa, prévue pour 2026. Encore une preuve de l’essor de ce sport chez les femmes dans le monde entier.
Les joueuses de Pirae, à jamais les premières
Avant cela, les joueuses devront passer par ce tournoi qualificatif que toute la Polynésie attend. Car depuis la création de cette compétition, aucune équipe féminine polynésienne n’avait pu y participer. Cette année, c’est chose faite, pour le plus grand bonheur des amoureux du foot, mais surtout pour l’équipe de Pirae, qui sera cette première représentante. Pour son entraîneur, Rupea Lambert, c’est une aubaine pour le football féminin tahitien d’être sur le devant de la scène : “C’est un honneur pour nous de participer à ce tournoi, et encore plus ici, à Tahiti. On a la chance d’être les premiers à représenter notre île. C’est une force pour nous et une motivation supplémentaire. On veut montrer que notre football est à la hauteur, et on a envie d’attirer d’autres joueuses en leur montrant que le football est un sport fait pour les filles.”
Même discours du côté de la capitaine Gwendoline Fournier, ravie de vivre cette première expérience : “C’est une chance pour nous, et surtout pour le football féminin, de montrer notre niveau et tous les progrès que l’on a faits. On travaille beaucoup, on aime notre sport, et on aimerait plus de reconnaissance. Cette compétition va nous permettre de nous exprimer. On est prêtes, on a bien travaillé. On a joué contre des U15 et des U18, ça nous a permis d’avoir de belles oppositions pour encore plus progresser. On est nouvelles dans ce tournoi, mais on va montrer que l’on n’est pas là par hasard.”
Une poule relevée
Engagée dans la poule B, l’AS Pirae affrontera le club de PanSa des Samoa américaines, Hekari Women’s FC de Papouasie-Nouvelle-Guinée – finaliste des deux dernières éditions – et les Néo-Zélandaises du FC Auckland United, championnes en titre. Pour ces dernières, conserver leur titre est une priorité, et leur bonne forme actuelle pourrait les y aider : “Les joueuses sont en excellente condition physique. Cela fait sept journées que nous avons commencé le championnat, c’est le bon moment pour attaquer cette compétition. Les filles ont gagné en maturité et il nous tarde de débuter, surtout que notre premier match est contre le club hôte, Pirae, contre qui nous n’avons jamais joué”, déclarait l’entraîneur Ben Bate. Une inconnue qui peut jouer en faveur de nos ‘aito.
Dans l’autre tableau, la poule A ne se compose que de trois clubs après le retrait du Vanuatu : les Fidjiennes du Ba Women’s FC, les îles Salomon représentées par le Henderson Eels FC et les îles Cook avec le Tupapa Maraerenga FC. Ces équipes devront tout donner pour atteindre le tour suivant, car seules les deux premières équipes de chaque poule accéderont aux demi-finales. Considérées comme des nations mineures, l’envie d’honorer leur pays est une source de motivation : “Nous ne jouons pas seulement pour un club, nous représentons les îles Cook. L’équipe connaît le poids de cette responsabilité”, a déclaré la coach des Tupapa, Angela Wallbank.
Une Ligue des champions féminine qui va bien au-delà de la compétition : mise en lumière du football féminin, fierté nationale et inclusion par le sport seront aussi les objectifs de ce tournoi international que Tahiti a la chance d’accueillir.