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Surf – Toa na Maeha’a : Focus sur Ariihoe Tefaafana, le gagnant

Le Papara Surf Club présidé par Hira Teriinatoofa a proposé de mercredi à samedi dernier une compétition de surf étalée sur quatre jours sur le spot de spot de Taharu’u, à Papara. C’est Ariihoe Tefaafana qui a pu s’imposer en finale, opposé à O’neil Massin, Taumata Puhetini et Heiarii Williams. La compétition proposée a innové sur plusieurs points.


Une victoire méritée pour Ariihoe, un des meilleurs à Taahru'u
Une victoire méritée pour Ariihoe, un des meilleurs à Taahru'u
Hira est un des surfeurs emblématiques de Polynésie. Il fait partie de ceux qui ont pu exporter leur talent. Hira est double champion du monde de surf ISA, il obtint ces titres en 2004 et 2010. Il s’occupe actuellement du sport études proposé au collège de Papara et reste un des meilleurs surfeurs de Taharu’u. Son père Pascal est également une figure emblématique du surf Polynésien qui participe lui aussi régulièrement aux compétitions organisées par la fédération tahitienne de surf.
 
Mais cette fois-ci Hira a voulu proposer une compétition à sa manière avec une formule plus longue comprenant des tours de repêchages même au stade des demi finales. Cette formule rallonge la compétition mais elle attenue le côté parfois aléatoire des compétitions de surf. C’est son expérience de la compétition qui a pu l’inciter à proposer ce genre de formule, dans l’intérêt du surfeur et du plaisir que celui-ci en retire.
 
Une autre innovation a consisté à proposer un « prize money ». Le vainqueur a empoché 70 000 francs. Même modeste, ce genre de dotation financière encourage et motive nos jeunes surfeurs pour qui ce n’est pas évident de joindre les deux bouts. « On en a marre de gagner que des tee shirts et des casquettes » nous a confié un des compétiteurs.

Ariihoe Tefaafana, un compétiteur redoutable
Ariihoe Tefaafana, un compétiteur redoutable
Ariihoe Tefaafana a remporté la compétition
 
A l’issue des quatre jours de compétition, c’est Ariihoe qui a pu s’imposer en finale contre Taumata Puhetini, O’Neil Massin et Heiarii Williams, une finale particulièrement relevée. Ariihoe Tefaafana a un gabarit parfaitement adapté au spot, il est léger et puissant à la fois. Il brille régulièrement lors des compétitions internationales en Australie, en Nouvelle Zélande, mais le manque de moyens l’empêche d’y participer autant qu’il le souhaiterait.
 
En marge de la compétition, Hira teriinatoofa a également fait appel à la fédération polynésienne de lutte pour un tournoi de lutte sur sable qui a permis à une quarantaine de lutteurs de s’exprimer. La lutte connaît un bel essor à Tahiti grâce à l’enthousiasme de David Proia directeur de la fédération polynésienne de lutte. C’est Tamatea Taaroa qui s’est une fois de plus illustré en remportant la catégorie open. SB

Ariihoe Tefaafana a reçu son prix de sa copine Anaëlle Bessière qui surfe également
Ariihoe Tefaafana a reçu son prix de sa copine Anaëlle Bessière qui surfe également
Ariihoe Tefaafana après sa victoire :
 
Qu’est ce qui t’a motivé à participer ?
 
« Il y a eu du bon niveau car il y avait un prize money à gagner en finale qui récompensait les trois meilleurs surfeurs. Tout le monde voulait gagner mais il fallait un vainqueur donc je suis content. Ce spot est en face de chez moi, j’ai tenu à participer car cela sonnait « local ». On m’a dit qu’il y avait beaucoup de sponsors derrière cette compétition, avec beaucoup de lots à gagner. »
 
Quelques mots sur la compétition ?
 
« J’ai du passer par les repêchages pour gagner, heureusement qu’il y en a eu même en demi finale. Hira, c’est un exemple pour nous surfeurs tahitiens. Il sait ce qu’il fait, il sait ce qu’il a vécu, il sait ce qu’il faut faire et ne pas faire. Il sait comment récompenser les surfeurs car il n’a pas seulement récompensé les finalistes, il a récompensé de nombreux surfeurs qui n’ont pas fait la finale, comme ceux qui ont eu la meilleure vague etc…, franchement merci, c’était réussi et on sera là l’année prochaine. »
 
Taharu’u est la meilleure vague de plage de Tahiti ?
 
« Biens sûr, c’est là que Michel Bourez s’entraine, Mihimana Braye, Mateia Hiquily également, tous ceux qui sont sur le tour WQS s’entrainent là parce que c’est une vague complète, elle peut être parfaite comme pourrie, c’est une vague où on peut s’entrainer pour toutes les conditions. C’est une bonne préparation pour nous qui faisons les compétitions à l’extérieur. »
 
Tes projets, toi qui comme Mihi et Mateia, participes aux compets internationales ?
 
« Je les félicite pour leur parcours, ils ont bien débuté l’année, surtout Mihimana. Il reste la moitié de l’année, je les soutiens à fond. Nous aussi on est là, on va suivre le tour WQS en Europe avec JB Prunier, O’Neil Massin. L’année n’est pas finie, on peut toujours remonter au classement. Le début d’année a été satisfaisant pour nous tous et on verra  bien pour le reste de l’année. Je souhaite le meilleur pour les surfeurs tahitiens. » Propos recueillis par SB

David Proia à gauche, de la fédé de lutte, était aussi de la partie, ici avec Tamahau Mc Comb en noir
David Proia à gauche, de la fédé de lutte, était aussi de la partie, ici avec Tamahau Mc Comb en noir

Hira et Ariihoe
Hira et Ariihoe

Rédigé par SB le Lundi 4 Juillet 2016 à 13:09 | Lu 1916 fois