Issu des travaux du COST (le Conseil d’Orientation Stratégique du Tourisme), créé en avril 2010, le rapport rendu public par le ministre Steeve Hamblin mercredi après-midi est l’aboutissement d’un important travail collectif. Ce document veut être une stratégie de développement touristique, mais surtout un projet de société.
« Le mythe est un mythe » constate d’emblée le ministre, qui liste les handicaps de la Polynésie : un éloignement pénalisant une différenciation commerciale et marketing insuffisante, une « contrainte coût structurelle », et un rapport qualité prix perfectible. Le COST invite le pays à « avoir le courage de mener les changements qui s’imposent », de transformer notre isolement en avantage, et à améliorer le rapport qualité prix.
Une vision préside à ces axes stratégiques : celle d’une Polynésie « dernier jardin d’Eden ». Le COST invite la Polynésie à se recentrer autour de ses valeurs : Maeva (l’accueil), Maitai (la qualité), Rahui (le respect dans la gestion des ressources) et Opere (le partage). L’idée sous-jacente étant de valoriser la culture polynésienne, et de garantir au visiteur une expérience unique qui le fera revenir.
Le ministre appelle donc tous les gouvernements à venir à confirmer le tourisme comme une priorité de notre pays, à vendre la destination de façon plus agressive, à protéger et à valoriser nos richesses environnementales, et à faire de Papeete la capitale culturelle et récréative du tourisme polynésien.
Pour y arriver, un certain nombre de priorités sont fixées à l’horizon 2013. L’embellissement de l’île de Tahiti est au cœur des préoccupations du COST, qui demande un conservatoire des espaces gérés, une brigade verte, l'aménagement du font de mer, de Punaauia et de Vaitape, la mise en place d’une incitation fiscale pour le ravalement des façades…
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Le COST avait été créé en avril 2010 pour permettre une continuité dans la stratégie touristique du pays, malgré l’instabilité politique.
« Le mythe est un mythe » constate d’emblée le ministre, qui liste les handicaps de la Polynésie : un éloignement pénalisant une différenciation commerciale et marketing insuffisante, une « contrainte coût structurelle », et un rapport qualité prix perfectible. Le COST invite le pays à « avoir le courage de mener les changements qui s’imposent », de transformer notre isolement en avantage, et à améliorer le rapport qualité prix.
Une vision préside à ces axes stratégiques : celle d’une Polynésie « dernier jardin d’Eden ». Le COST invite la Polynésie à se recentrer autour de ses valeurs : Maeva (l’accueil), Maitai (la qualité), Rahui (le respect dans la gestion des ressources) et Opere (le partage). L’idée sous-jacente étant de valoriser la culture polynésienne, et de garantir au visiteur une expérience unique qui le fera revenir.
Le ministre appelle donc tous les gouvernements à venir à confirmer le tourisme comme une priorité de notre pays, à vendre la destination de façon plus agressive, à protéger et à valoriser nos richesses environnementales, et à faire de Papeete la capitale culturelle et récréative du tourisme polynésien.
Pour y arriver, un certain nombre de priorités sont fixées à l’horizon 2013. L’embellissement de l’île de Tahiti est au cœur des préoccupations du COST, qui demande un conservatoire des espaces gérés, une brigade verte, l'aménagement du font de mer, de Punaauia et de Vaitape, la mise en place d’une incitation fiscale pour le ravalement des façades…
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Le COST avait été créé en avril 2010 pour permettre une continuité dans la stratégie touristique du pays, malgré l’instabilité politique.
Interview du ministre du tourisme, Steeve Hamblin
Tahiti Infos : La motion de défiance vous a-t-elle poussé à accélérer la publication de ce document ?
Steeve Hamblin : Le rapport devait être rendu fin janvier, mais il a été retardé par les événements politiques et la surcharge de travail qui a affecté mon équipe. La motion m’a forcé à mettre le point final à cette rédaction. Aujourd’hui nous avons réellement et c’est la première fois, une proposition de développement stratégique du tourisme en Polynésie, ce qui passe par des objectifs généraux et par un plan d’actions 2011 2013. Nous voulons dire aux autorités de l’Etat et du pays que le tourisme doit être la priorité pour notre pays, on s’en sortira difficilement sans. Ce document sera transmis à l’équipe suivante. Ce document stratégique permet de gagner du temps et le pays en a besoin.
Quel est votre ressenti par rapport au dépôt de la motion ?
Pas tant de ressenti que cela, je dois faire partie des ministres qui ont fait un véritable marathon ces 15 derniers mois, qui ont donné tout ce qu’ils avaient à donner. Je note que les partis politiques en place n’ont pas formé de relève donc il n’y a que très peu de jeunes qui se lancent, donc j’incite O.Temaru s’il devient président du pays à ouvrir son gouvernement aux jeunes et à la société civile.
Vous seriez d’accord pour travailler dans son gouvernement ?
Lorsqu’on vous demande de monter à bord d’une pirogue, on se demande d'abord avec qui on va ramer. Je ne l’étais pas il y a un mois, mais aujourd’hui je suis intimement convaincu que j’ai trouvé ma voie, travailler pour mon pays me passionne et je ne suis pas d’accord avec ce qui se passe actuellement. Aujourd’hui je n’ai toujours pas d’étiquette politique. Je ne rejoindrai pas le gouvernement Temaru ou un autre sans savoir quelles compétences ce gouvernement réunira. J’ai autre chose à faire si l’équipe qui arrive n’est pas sérieuse. Moi je pense d’abord à l’intérêt général. Etre ministre pour être ministre, ça ne m’intéresse pas.
Steeve Hamblin : Le rapport devait être rendu fin janvier, mais il a été retardé par les événements politiques et la surcharge de travail qui a affecté mon équipe. La motion m’a forcé à mettre le point final à cette rédaction. Aujourd’hui nous avons réellement et c’est la première fois, une proposition de développement stratégique du tourisme en Polynésie, ce qui passe par des objectifs généraux et par un plan d’actions 2011 2013. Nous voulons dire aux autorités de l’Etat et du pays que le tourisme doit être la priorité pour notre pays, on s’en sortira difficilement sans. Ce document sera transmis à l’équipe suivante. Ce document stratégique permet de gagner du temps et le pays en a besoin.
Quel est votre ressenti par rapport au dépôt de la motion ?
Pas tant de ressenti que cela, je dois faire partie des ministres qui ont fait un véritable marathon ces 15 derniers mois, qui ont donné tout ce qu’ils avaient à donner. Je note que les partis politiques en place n’ont pas formé de relève donc il n’y a que très peu de jeunes qui se lancent, donc j’incite O.Temaru s’il devient président du pays à ouvrir son gouvernement aux jeunes et à la société civile.
Vous seriez d’accord pour travailler dans son gouvernement ?
Lorsqu’on vous demande de monter à bord d’une pirogue, on se demande d'abord avec qui on va ramer. Je ne l’étais pas il y a un mois, mais aujourd’hui je suis intimement convaincu que j’ai trouvé ma voie, travailler pour mon pays me passionne et je ne suis pas d’accord avec ce qui se passe actuellement. Aujourd’hui je n’ai toujours pas d’étiquette politique. Je ne rejoindrai pas le gouvernement Temaru ou un autre sans savoir quelles compétences ce gouvernement réunira. J’ai autre chose à faire si l’équipe qui arrive n’est pas sérieuse. Moi je pense d’abord à l’intérêt général. Etre ministre pour être ministre, ça ne m’intéresse pas.
