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Six mois après la polémique, les sept futurs policiers polynésiens


Tahiti, le 28 novembre 2022 - Les sept lauréats du concours de gardiens de la paix du corps d’État pour l’administration de la Polynésie française, ont été réunis lundi dans les locaux de la Direction territoriale de la police nationale (DTPN). L’occasion de leur remettre la convocation pour leur future formation à l’École de la police nationale, gage de leur réussite au concours.
 
Sous les applaudissements, six des sept lauréats du concours de gardiens de la paix du corps d’État pour l’administration de la Polynésie française (CEAPF) se succèdent pour recevoir des félicitations amplement méritées. Si le 7e de cette promotion n’a pas pu faire le déplacement depuis les Marquises pour être présent à la cérémonie, à l’issue de leur instruction, ils seront donc sept, conformément aux nombres de postes à pourvoir, à intégrer les rangs de la police nationale, ici à Tahiti.
 
Ces jeunes hommes, âgés de 18 à 32 ans, ne vont donc pas pouvoir enfiler leurs uniformes de gardien de la paix immédiatement. Avant, ils vont devoir suivre une formation de deux années. Elle sera scindée en deux parties : 12 mois à l’Ecole de Police Nationale de Nîmes ; et 12 autres mois à Tahiti. Tous sont gorgés de fierté après avoir été retenus parmi les plus de 650 candidats. “Je suis très fier ! Je suis aussi très content de partir me former en France et de pouvoir ensuite revenir à Tahiti travailler. Je vais également essayer de représenter le mieux possible la Polynésie pendant ma formation”, témoigne Manuarii Salmon, lauréat.
 
 Profiter des derniers instants en famille

Entre deux cartonsje profite des derniers moments en famille avant de partir”, avoue l’un des lauréats au détour d’une conversation avec ses camarades. Le grand départ approche pour eux, puisqu'ils sont attendus dès lundi prochain, à Nîmes, pour débuter leur formation. Tous, affichent une mine déterminée… Il n’est plus question d’avoir des doutes ou des angoisses avant de s’envoler vers la France, comme Tauhiri Van Pastolaer, le cadet du concours qui, du haut de ses 18 ans, ne se dégonfle pas face à l’imminence du départ. “Je n’ai pas forcément d’appréhension ou de peurs à l’approche du départ. Je sais que la distance avec Tahiti et ma famille va surement se faire sentir, mais comme je sais qu’après cette année je vais revenir, prêt pour enfiler l’uniforme, je n’ai pas de craintes”, explique-t-il.
 
Un concours sous le feu des projecteurs

Avec en toile de fond le sensible sujet des mutations de gardiens de la paix en Polynésie française, ce concours avait été annoncé à la suite de la demande du sénateur Teva Rohfritsch au ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. En parallèle de l’admission de ces sept futurs gardiens de la paix, trois personnels administratifs et techniques recrutés sur le territoire polynésien vont intégrer les services de la DTPN.
 

Rédigé par Thibault Segalard le Lundi 28 Novembre 2022 à 17:06 | Lu 2136 fois