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Santé sexuelle: application d'une approche mondialement reconnue dans le Pacifique


Photo : Joey Joleen Mataele, Présidente de l’Association des Leitis des Tonga (TLA), partage un moment privilégié avec sa fille près du front de mer, à Nuku`alofa (Tonga). Le terme « leitis » désigne les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les transsexuels, les hommes gays et bisexuels et les HSH ne se considérant pas comme tels.
Photo : Joey Joleen Mataele, Présidente de l’Association des Leitis des Tonga (TLA), partage un moment privilégié avec sa fille près du front de mer, à Nuku`alofa (Tonga). Le terme « leitis » désigne les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les transsexuels, les hommes gays et bisexuels et les HSH ne se considérant pas comme tels.
SUVA, le 13 mai 2014 Une approche mondialement reconnue en matière de santé sexuelle est sur le point d’être appliquée dans la région du Pacifique, après avoir été avalisée par les directeurs de la santé des pays océaniens réunis aux Fidji la semaine dernière. Elle doit à présent être présentée, pour examen, à la Réunion des ministres de la Santé des pays océaniens, qui se tiendra aux Îles Salomon, en juillet prochain.

« Le Programme commun pour la santé et le bien-être sexuels dans le Pacifique offre aux États et Territoires insulaires océaniens un cadre d’orientation pour l’amélioration de l’accès aux services de santé sexuelle pour tous, y compris les groupes vulnérables tels que les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes, les jeunes, les femmes, les gens de mer et les travailleurs du sexe », a expliqué Michelle O’Connor, Conseillère en planification et politiques en matière de santé sexuelle et génésique de la CPS.

Ce programme vise à promouvoir une approche globale, fondée sur la reconnaissance des droits de la personne en matière de santé sexuelle et grâce à laquelle toutes les populations possèderont les connaissances, les compétences et les outils nécessaires pour protéger et favoriser leur santé, leur bien-être et leurs droits sexuels, et ce, dans un contexte favorable.

Il repose sur cinq axes forts de l’amélioration de la santé et du bien-être sexuels, reconnus à l’échelon international : législation, politiques et droits de la personne ; éducation ; société et culture ; économie ; et systèmes de santé.

« Le Programme commun reprend les conceptions actuelles et s’inscrit dans le droit fil du programme de développement pour l’après-2015. Ce document original place le Pacifique à l’avant-garde du monde dans l’intégration du VIH et des autres IST à un programme global de santé sexuelle et génésique », a souligné Tim Rwabuhemba, Directeur du Bureau de pays du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) pour le Pacifique.

« On ne peut appliquer aux différents États et Territoires insulaires océaniens des solutions toutes faites. Le Programme commun constitue un cadre régional, qui pourra être adapté aux besoins particuliers et divers des pays », a précisé Mme O'Connor.

« Ce programme est le fruit d’un travail mené en partenariat avec les États et Territoires insulaires océaniens. Il a été élaboré à l’issue de nombreuses consultations des ministres de la Santé des pays océaniens, des organisations de la société civile et des partenaires du développement. »

Le Programme commun a été établi en vue de prendre en compte le fait que la région océanienne est confrontée à un certain nombre de questions complexes (taux élevés de violences sexistes et d’agressions sexuelles, de grossesses précoces non désirées et d’infections sexuellement transmissibles, entre autres) pour lesquelles l’application d’une approche unique axée sur certaines maladies serait peine perdue.

Ce projet est porté par la CPS et réalisé en partenariat avec des organismes des Nations Unies, la Fédération internationale pour la planification familiale, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et la Société océanienne pour la santé sexuelle et la médecine du VIH (OSSHHM). Il n’aurait pu voir le jour sans le soutien du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (FMSTP) et du Fonds pour la lutte contre le VIH et les IST en Océanie.

Photo : Joey Joleen Mataele, Présidente de l’Association des Leitis des Tonga (TLA), partage un moment privilégié avec sa fille près du front de mer, à Nuku`alofa (Tonga). Le terme « leitis » désigne les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les transsexuels, les hommes gays et bisexuels et les HSH ne se considérant pas comme tels.

Rédigé par Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS), Suva (Fidji) – le Mardi 13 Mai 2014 à 11:06 | Lu 1157 fois