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Salmonellose : Une centaine de produits de nutrition infantile retirés de la vente


Salmonellose : Une centaine de produits de nutrition infantile retirés de la vente
PAPEETE, le 11 décembre 2017 - L'agence de régulation de l'action sanitaire et sociale (ARASS) a annoncé, lundi 11 décembre, le retrait de la vente d'une série de produit de nutrition infantile des marques Picot, Milumel, Lémiel, Pepti Junior et Carrefour suite au signalement d'un nombre inhabituel de salmonellose chez des enfants âgés de moins de 6 mois.

L'agence de régulation de l'action sanitaire, des produits a publié, lundi, une liste de produits de nutrition infantile retirés de la vente en Polynésie française. En effet, à la suite du signalement d’un nombre inhabituel, en métropole, de salmonellose chez des enfants âgés de moins de 6 mois ayant consommé des produits de nutrition infantile des marques Picot, Milumel, Lémiel, Pepti Junior et Carrefour, il a été procédé aux retraits des produits et lots concernés localement.

Même si, aucun cas de salmonellose lié à la consommation de ces produits n’a été déclaré en Polynésie française, les autorités sanitaires du Pays ont décidé, par mesures de précaution, de retirer ces produits de la vente. En effet, des fournisseurs locaux proposent ces marques de produits à la vente. Ainsi, l'ARASS en lien avec le service des affaires économique et avec les grandes surfaces ont identifiés des lots et des gammes entières de produits à retirer des rayons des pharmacies, grandes surfaces et commerces de proximité par principe de précaution. Selon l'ARASS "à ce stade, nous avons déjà les premiers retours dans les grandes surfaces et dans les pharmacies. Nous pouvons dire qu'il y a au moins une centaine de produits qui ont été mis sur le marché. C'est pourquoi nous faisons un communiqué auprès du grand public. Nous n'avons pas encore le bilan définitif. Là, l'urgence est d'interpeller les parents qui ont ces produits chez eux pour qu'ils optent pour les recommandations de substitution", indique Carole Gombert pharmacienne inspectrice à l'ARASS.

Ainsi, les autorités sanitaires demandent aux parents qui disposeraient encore de boîtes correspondants à ces lots, dans la mesure du possible, de ne pas les utiliser, qu’elles soient neuves ou déjà entamées. L'ARASS recommande vivement aux parents qui utiliseraient une boîte de lait infantile en poudre concernée par cette mesure de retrait-rappel de "changer immédiatement de lait." Carole Gombert ajoute, "aujourd'hui plus aucun de ces produits n'est disponible à la vente et il a été demandé à ce que des notes informatives soient affichées dans les grandes surfaces et dans les pharmacies." En aucun cas ces produits ne seront remis à la vente.

La liste des produits de substitution possible ici

La Société Française de Pédiatrie (SFP) a formulé des recommandations de substitutions possibles en ce sens disponibles sur les sites de la Direction générale des affaires économiques et de la direction de la santé. Elles ont également été transmises aux médecins généralistes, pédiatres, sages-femmes et pharmaciens.

"S’il est vraiment impossible pour les parents de trouver l'un des laits de substitution, la SFP leur propose de préparer un biberon avec le lait qu’ils possèdent, puis de faire bouillir le lait pendant 2 minutes dans une casserole, le laisser refroidir et le donner à leur bébé en attendant de trouver une alternative", conseille le communiqué de presse.

"Dans tous les cas, si l'enfant présente des symptômes de toxi-infection alimentaire (diarrhée éventuellement accompagnée de fièvre), les parents sont invités à contacter un médecin dans les meilleurs délais. En attendant, un soluté de réhydratation, pourra être donné à l’enfant pour éviter une déshydratation en raison de pertes liquidiennes importantes (selles liquides nombreuses)", conclut l'agence de régulation de l'action sanitaire et sociale.

Qu'est-ce que la Salmonellose ?

Les salmonelloses sont des intoxications alimentaires allant de la gastroentérite bénigne à des infections plus graves. Elles sont potentiellement plus dangereuses pour les jeunes enfants, les personnes âgées ou affaiblies.

Les infections à Salmonella agona surviennent dans les trois jours suivant l'ingestion et provoquent des gastro-entérites avec des vomissements, une diarrhée parfois sanglante et accompagnée de fièvre dans la majorité des cas. L'apparition de ces signes chez un nourrisson doit conduire les familles à consulter un médecin, rappellent les autorités.

Salmonelle : 25 bébés de moins de six mois contaminés

Depuis le 2 décembre où l'affaire a éclaté, 25 bébés de moins de six mois ont été contaminés par la Salmonelle. Leur point commun? Ils avaient tous consommé du lait infantile 1er âge issu de productions élaborées entre mi-juillet et fin novembre sur le site de production du groupe LNS (Lactalis) situé à Craon dans l'Ouest de la France.

"Il y aura une analyse et un plan de contrôle encore plus précis pour analyser et voir si on retrouve cette salmonelle dans les produits stockés dans nos entrepôts", a indiqué, Michel Nalet, directeur de la communication chez Lactalis, précisant que cela était fait "en relation très étroite avec les services départementaux et nationaux" de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Dans son communiqué, le groupe s'engage à apporter "toutes les explications sur l’origine de ces éventuelles contaminations dès que les résultats de ces analyses seront connus".

Il rappelle que depuis le début de l'année, ses produits ont été soumis à "plus de 2.600 analyses -- toutes conformes -- réalisées par un laboratoire indépendant et accrédité".

Au début du mois, Lactalis avait déjà rappelé douze références de laits infantiles fabriqués dans son usine de Craon (ouest de la France) après la première vague de contamination (20bébés de moisn de 6 mois avaient été contaminés). Mais cinq nouveaux cas ont été déclarés la semaine dernière, dont un qui avait consommé un lait de riz ne figurant pas parmi les produits rappelés le 2 décembre.

Les investigations menées par les autorités sanitaires et la direction de la consommation (DGCCRF) depuis cette date "ont permis d'identifier et de confirmer le lien entre ces contaminations et la consommation de produits de nutrition infantile issus des chaînes de production du groupe LNS" (Lactalis Nutrition Santé), selon le communiqué. Le gouvernement français a alors publié dimanche dernier une liste de plus de 600 lots, qui sont rappelés et interdits tant à la consommation qu'à l'exportation.

Avec AFP

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Lundi 11 Décembre 2017 à 17:11 | Lu 5043 fois