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Rétrospective 2019 : une année de sport


Tahiti le 27 décembre 2019 - Dans le cadre de la série de rétrospectives, la rédaction de Tahiti Infos vous propose ce jeudi une sélection des événements qui ont marqué l'actualité sportive en 2019. 

 

Les grandes dates

15 février : Raihere Dudes, le champion de MMA, est déclaré vainqueur des Trophées du Sport.

26 avril : Les sélectives de boxe pour les Jeux du Pacifique. A l'issue de la réunion, dix boxeurs de la Polynesian boxing association (PBA), présidée par Tauhiti Nena obtiendront leurs billets pour les Samoa.  

19 mai : Jérôme Coppel, ancien cycliste professionnel, a remporté la 9ème édition de la Ronde Tahitienne, devant Heiari Manutahi et Kahiri Endeler.

3 juin : La quatrième édition de l’Xterra Tahiti s’est déroulée à Moorea. Le champion de triathlon métropolitain Brice Daubord s'est imposé, comme en 2015. Teva Poulain, meilleur Tahitien, s’est offert une belle cinquième place. L’Autrichienne Carina Wasle s’est imposée chez les femmes alors devant la Tahitienne Rainui Galenon-Sun.

20 juillet : Kevin Céran-Jérusalémy a signé sa cinquième victoire au Te Aito. 

Du 9 au 17 août : Deuxième édition des championnats du monde de va'a marathon en Australie. La délégation tahitienne a décroché 19 médailles, dont 12 en or.  

18 août : Kauli Vaast, 17 ans, remportait les Trials du Tahiti Pro à Teahupoo. Le prodige de la glisse sera ensuite éliminé aux portes des demi-finales du main event. 

28 août : Taaroa Dubois est déclaré vainqueur du Super Aito après le déclassement de plusieurs rameurs comme Steeve Teihotaata, Damas Ami, Sly Ly Sao ou encore Charles Teinauri.

13 octobre : Douzième victoire pour Shell Va'a à la Molokai Hoe. 

17 novembre : Seul candidat à sa propre succession, Louis Provost a été réélu à la tête de l'instance sportive pour les quatre prochaines années.

25 novembre : Les Tiki Toa sortis lors de la phase de poule de la Coupe du monde de beach soccer organisé au Paraguay. 

15 décembre : Poenaiki Raioha est sacré champion du monde de standup paddle surf. 

Vénus sacré champion de Ligue 1 17 ans après

Rétrospective 2019 : une année de sport
Tahiti, le 25 avril 2019 - Samuel Garcia, entraineur de l'AS Vénus, et ses hommes ont brisé le signe indien. Le club de Mahina a remporté la saison passée son 10ème titre de champion de Ligue 1, 17 ans après son dernier sacre. 

Après plus d'une décennie, l'AS Vénus a de nouveau goûté aux joies du titre la saison passée. Le 25 avril le club de Mahina, entrainé par Samuel Garcia, était opposé à l'AS Central alors champion de Ligue 1 en titre.  A l'issue de la rencontre les coéquipiers de Teahonui Tehau vont s'imposer sur le score de 2-1 grâce à des buts de Kevin Barbe et de Heiarii Tavanae. Un succès synonyme de 10ème sacre pour l'AS Vénus, 17 ans après le dernier titre du club. 

"Ma première pensée va vers les joueurs. Avec l’état d’esprit qu’ils ont montré cette saison, ils méritent ce titre. Il y a trois ans de cela, quand on a repris le club avec le président Alfred Taputuarai, on s’était fixé un programme sur trois ans. L’objectif était d’obtenir des résultats sur cette période et on peut dire que, dans l’ensemble, on y est parvenu", a confié Samuel Garcia. 

Désormais le club de Mahina se tourne vers la Ligue des champions de l'OFC qui débutera en début d'année prochaine. 

La grande fête du sport océanien aux Samoa

Rétrospective 2019 : une année de sport
Tahiti, le 19 juillet 2019 - Les XVIème du Jeux du Pacifique se sont déroulés du 7 au 20 juillet dernier aux Samoa. Au terme des deux semaines de compétition intense et riche en émotions, la délégation tahitienne a achevé cette nouvelle campagne avec un total de 119 médailles dont 35 en or.

Plus de 3 000 athlètes de 24 pays différents, dont 271 Tahitiens, ont participé en juillet dernier aux Samoa aux XVIème Jeux du Pacifique. Les représentants du fenua rapporteront de Apia 119 médailles. Dans le détail : 35 médailles d'or, 39 médailles d'argent et 45 médailles de bronze. Le tableau des médailles a de nouveau été dominé par la Nouvelle-Calédonie avec ses 182 médailles dont 75 en or. 

Le va'a a de nouveau été un gros pourvoyeur de médailles pour la délégation tahitienne, avec un total de dix médailles d'or. On notera cependant l'échec des hommes sur les épreuves en vitesse. Les épreuves de natation ont également permis à nos athlètes d'engranger des médailles. Au total 23 médailles, dont cinq en or, ont été remportées dans la piscine de Upolu. Rahiti De Vos, avec trois titres (eau libre, 1 500 et 400 mètres nage libre), a été la figure de proue de la natation tahitienne aux Samoa. 

Le judo a également été une discipline qui a permis à la délégation tahitienne de grappiller des places au tableau des médailles. Au total les pros du tatami ont ramené dans leurs valises 19 médailles dont trois en or qui ont été remportées par Rauhiti Vernaudon, Romain Desfour et Cyril Gaudemer. 

Du côté des sports collectifs, les volleyeurs tahitiens sont redevenus champions du Pacifique, 12 ans après avoir perdu leur titre. Les Tahitiennes ne sont également pas passées loin de l'or en s'inclinant  au tie-break face à la Nouvelle-Calédonie. Le basket tahitien a aussi été à son aise sur les parquets de Apia. La sélection masculine a remporté l'argent en s'inclinant d'un rien en finale face à Guam. Et les femmes ont remporté la médaille de bronze au basket 3x3. 

Vers la légalisation du MMA au fenua

Rétrospective 2019 : une année de sport
Tahiti, le 8 octobre 2019 Christelle Lehartel, ministre des Sports, était entourée de nombreux spécialistes du MMA. L'objectif était de  de "rassurer" la population et d’étudier les conditions de l’encadrement de la discipline avant de l’affilier officiellement à une fédération sportive.

Réputé comme sport de combat extrême, le Mixed martial art (MMA) a clairement le vent en poupe auprès de la jeunesse polynésienne. L’objectif du Pays, compétent en matière de Sport, est désormais d’encadrer la pratique du MMA amateur en Polynésie, pour développer la formation et d’éventuelles filières de haut niveau.

En France, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a procédé à la première étape vers la légalisation du Mixed Martial Arts (MMA), le 24 juin dernier. Cette décision fait suite à la remise d'un rapport parlementaire, puis d'une mission d’observation confiée à la Confédération des arts martiaux et des sports de combat. Avec un même constat : l’évolution nécessaire de l’organisation et de la réglementation de cette pratique.

Les aficionados du MMA devront encore attendre pour voir les premiers combats professionnels de MMA au fenua. Christelle Lehartel souhaitait prendre son temps avant d'affilier ce sport à une fédération polynésienne. La fédération polynésienne de lutte, qui doit s’affilier à la fédération internationale de MMA (IMMAF) était la seule fédération à avoir répondu à l'appel à manifestation d'intérêt lancé par la direction de la Jeunesse et des Sports. 

Concrètement, la « légalisation » du MMA en Polynésie passera par l’octroi d’une délégation de service public (DSP), par arrêté pris en conseil des ministres, si la fédération polynésienne de lutte remplit les conditions pour assumer l’encadrement et la formation à la discipline en Polynésie. Une décision qui pourrait intervenir lors de la validation des DSP au 1er janvier 2020.

Shell Va'a sans égal

Rétrospective 2019 : une année de sport
Tahiti, le 1er novembre 2019 - Avec une huitième victoire à la Hawaiki Nui Va'a, Shell Va'a a conclu une saison parfaite en remportant toutes les courses les plus importantes de l'année. 

Le marathon Polynésie La 1ère en mars, la Tahiti Nui Va'a en juin, le Fa'a'ati Moorea en juillet, les championnats du monde marathon en Australie en août, la Molokai Hoe en octobre et la Hawaiki Nui Va'a le 1er novembre pour finir l'année en beauté. Shell Va'a n'a laissé aucune miette à la concurrence. 

Depuis plus d'un an et le retour de David Tepava au sein du club de Fare Ute, les Shelliens sont imbattables sur l'eau. La cohésion du groupe et leur technique du huti pa'ari n'ont pour le moment pas trouvé d'égal.

"Gagner toutes ces courses dans la saison c'est important pour le moral et la confiance. C'est constructif pour la Hawaiki Nui. On a fait fort dès la première course sur le Marathon Polynésie 1ère. Gagner une fois c'est facile, mais le plus dur c'est de tenir ce rythme toute l'année. On est resté concentré sur nos objectifs, avec un groupe uni et on a pris les courses les unes après les autres. Cette année, on a été quasiment intouchable", a confié David Tepava. 

Pour la saison à venir le coach et peperu de Shell Va'a a déjà prévenu : " L'année prochaine on doit monter encore d'un cran au niveau de nos performances parce qu'on aura plus d'expérience." 

Michel Bourez et Teahupoo en forme olympique

Rétrospective 2019 : une année de sport
Tahiti, le 12 décembre 2019 - Michel Bourez a validé son ticket pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 grâce à ses bonnes performances au Pipe Master s'est hissé jusqu'en quarts de finale. Et pratiquement dans la foulée de cette qualification, le comité organisateur des Jeux de Paris 2024 ont confirmé le choix du spot de Teahupoo pour accueillir les épreuves de surf. 

Le surf fera son entrée au programme des Jeux Olympiques à Tokyo en 2020. Et la Polynésie française aura bien un représentant pour le grand événement sportif de la planète. Michel Bourez a en effet validé son ticket pour Tokyo le 11 décembre lors du Pipe Master à Hawaii, où il s'est hissé jusqu'aux quarts de finale. Le Spartan s'est ainsi assuré la place de meilleur deuxième français derrière Jérémy Flores.

Pratiquement dans la foulée de cette qualification le comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo) de Paris-2024 a officialisé le 12 décembre le choix de l'île de Tahiti pour accueillir les épreuves de surf, au détriment de trois candidatures dans le sud-ouest de la métropole et une en Bretagne.

Selon le Cojo Teahupoo offre des garanties nettement plus fortes d'avoir une houle suffisante pour des vagues optimales durant la période estivale, a expliqué le Cojo, qui a commandé une étude à Météo France. "C’est le meilleur spot français à cette période de l’année", a expliqué Tony Estanguet, président du Cojo.

Rédigé par Désiré Teivao le Vendredi 27 Décembre 2019 à 03:00 | Lu 1072 fois