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Résidence Taoe : le couple de Hamuta s'explique


Lors de son ouverture en 2006, la résidence Taoe à Hamuta, dotée d'un ascenseur, avait pour vocation d'accueillir des personnes en situation de handicap (malvoyant, hémiplégique…)
Lors de son ouverture en 2006, la résidence Taoe à Hamuta, dotée d'un ascenseur, avait pour vocation d'accueillir des personnes en situation de handicap (malvoyant, hémiplégique…)
PIRAE, le 19 avril 2018. "On s'est disputé. On a balancé des mots, c’est tout. Je n'ai pas agressé les handicapés", insiste l'homme, mis en cause la semaine dernière par des personnes handicapées de la résidence Ta'oe, à Hamuta.

La semaine dernière, nous avions rencontré les personnes handicapées de la résidence Taoe, à Hamuta, à Pirae.
Ces personnes dénonçaient des nuisances sonores et les agressions verbales d'un couple. Ce couple que nous n'avions pas pu rencontrer lors de notre reportage est venu à notre rencontre pour s'expliquer. "Cela se passe bien avec les résidents. Le problème c'est les squatteurs", assure l'homme. Arrivé en avril 2015, avec un enfant handicapé, le couple explique avoir passé les premiers mois tranquilles jusqu'en décembre 2015 "où le premier squatteur est arrivé" avant que d'autres arrivent. Ont suivi les premiers pe'a pe'a, des nuisances sonores et l'agression d'un jeune adolescent par des squatteurs selon le couple.

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La présence de squatteurs, c’est-à-dire de personnes habitant dans la résidence sans être inscrites officiellement sur le bail, a été dénoncée auprès de l'OPH par les habitants. Les appartements, tous des F1 avec terrasse, ne sont pas conçus pour accueillir des familles nombreuses. Le règlement de la résidence Taoe précise d'ailleurs qu'il est interdit "de loger à titre permanent des personnes autres que celles inscrits dans le dossier OPH" et que les "nuisances sonores" et les "comportements violents" et les animaux sont interdits. L'homme reconnaît avoir lancé des insultes et mettre la musique fort. "Tous ces problèmes avec les squatteurs pèsent sur mon moral. C'est mon caractère de parler comme ça. Mettre la musique fort me permet de me changer les idées. On s'est disputé. On a balancé des mots, c’est tout. Je n'ai pas agressé les handicapés", insiste-t-il.
La direction de l'OPH a signifié la résiliation du bail au couple pour ne pas avoir respecté le règlement de la résidence. "On ne veut pas déménager. On veut régler le problème", souligne l'homme aux côtés de sa femme. Le couple peut décider de contester cette procédure auprès du tribunal.


Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 19 Avril 2018 à 15:01 | Lu 4695 fois